L’amélioration du panier de la ménagère est l’un des défis que le Premier ministre Moussa Mara s’est donné dès sa prise de fonction. Un panier qui s’est vidé à la suite du coup d’Etat militaire du 22 mars 2012. Les sept mois parcourus sur le chemin du «Mali d’abord» n’ont pas suffi à le garnir à hauteur de souhait. D’où cette formule courante : «C’est chaud». Mais tout le monde s’accorde aussi à dire qu’il fait chaud, très chaud. Au point que nos centrales n’arrivent plus à satisfaire la consommation des habitants de la capitale.
C’est dans ce contexte économique tendu où tout le monde attend tout de l’Etat, que certains concitoyens se sont lancés dans des initiatives salvatrices. La Commune du Sahel, dans la région de Kayes, promet de sortir de son anonymat et de son obscurité. Il y a quelques jours, cette Commune de 8 villages a reçu la visite de Mohamed Ali Diabira. Ce fils du Mali qui partage sa vie entre son pays et la France a décidé de se mettre au service de son terroir.
En effet, lors de son séjour, le constat ne fut pas reluisant. Il dénonce ce qu’il qualifie d’absence totale de l’Etat. Même les rares infrastructures scolaires et sanitaires sont réalisées par des fils expatriés de la localité. Ce ressortissant de Somankidy est membre de l’Association Guidimaghan Danka France (Agdf). Une association qui s’est illustrée par de nombreuses actions de développement en faveur de la localité.
Secrétaire aux relations extérieures de l’Agdf, Mohamed Ali Diabira ne cache pas son amertume. «La Commune vit dans l’obscurité totale au sens propre comme au sens figuré du terme. Il n’y a pas d’électricité et la satisfaction des besoins sociaux de base comme l’école, la santé et l’eau, est très loin d’être une réalité. Elle doit sa petite existence à l’émigration de ses fils majoritairement installés en France», s’indigne-t-il. Une colère bien exprimée, mais qui est loin d’avoir pris une parcelle du patriotisme de l’homme. «L’Etat ne fait rien pour le développement de notre localité et nous en sommes révoltés. Nous sommes les éternels oubliés durant ces 50 années d’indépendance. Les autorités ne s’y rendent presque jamais. Mais, en même temps, l’on ne peut pas se permettre de trahir et d’attaquer la Nation. Les règles républicaines doivent être observées», ajoute M. Diabira.
Il estime que l’actuel président de la République doit avoir un regard particulier sur cette zone qui l’a voté à 87%, et même plus.
Les quelques formations subies par certains fils et filles de la localité ne peuvent pas être mises en œuvre, faute d’eau et de soutien financier. De ce fait, son avis est qu’il y a actuellement deux Mali : le Mali des grandes villes bien fournies et le Mali des campagnes oubliées.
Idrissa DICKO
L Etat n a pas de planche a billet ok ? On est un pays pauvre …extrêmement pauvre. Soyons pas choqué par la pauvreté sinon eh bien payons l’impôt. C’est nous citoyen qui pouvons enrichir l’état.
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