Devant la pression de la CEDEAO : Le capitaine Sanogo recule… pour mieux sauter ?

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Les médiateurs de la Cedeao sont parvenus avec les parties prenantes aux négociations  à un accord sur la gestion de la transition, hier dimanche 20 avril. Le président de la république par intérim, Dioncounda Traoré dont le mandat prend fin ce mardi 22 avril poursuivra en qualité de président de la transition. De son côté, le président du Cnrdre, en vertu du nouvel accord aura le statut d’ancien chef de l’Etat. Toutes les parties prenantes, à savoir les médiateurs de la Cedeao, Yépènè Djibril Bassolé et Adama Bictogo, le président par intérim Dioncounda Traoré, le président du Cnrdre, le Capitaine Amadou Haya Sanogo, le Premier ministre Cheick Modibo Diarra, sont signataires dudit accord.

Le Capitaine Sanogo

A leur arrivée à Bamako le samedi après midi, les médiateurs ont rencontré le Président de la République par intérim, Dioncounda Traoré pendant près d’une heure, avant d’être reçus par le président du Cnrdre, le Capitaine Amadou Haya Sanogo. A la suite de cet entretien, Djibril Bassolé a déclaré qu’ils sont à Bamako pour trouver une solution à la gestion de la transition et qu’ils y resteront le temps qu’il faut pour ce faire. Les discussions de ce samedi se sont très bien passées et le ministre burkinabé a parlé d’une convergence de leurs points de vue. « Le président du Cnrdre et les membres du Cnrdre adhèrent aux dispositions que les chefs de la Cedeao ont prises pour accompagner le processus de transition », disait-il samedi.

Les dispositions d’accompagnement à mettre au point feront l’objet de négociations, et les médiateurs sont disposés à élire domicile à Bamako le temps qu’il faudra pour avoir toutes les garanties de l’adoption de toutes les mesures d’accompagnement prévues. Selon Bassolé, c’est pour qu’au sortir de ces discussions, les institutions de la Républiques soient stabilisées, « pour que le Mali entre dans une phase réellement apaisée de la transition, que la coopération avec la Cedeao et la Communauté internationale soit renforcée, afin de faire face tous ensemble au problème du nord ». De son côté, le Capitaine Sanogo avait déclaré, à la suite de la première rencontre de ce samedi, qu’un accord de principe avait été trouvé. Il a trouvé salvateur pour le peuple l’acte posé le 22 mars 2012 (le renversement du Président ATT) et qu’en aucun cas il ne prendra un acte qui pourrait entrainer une souffrance de ce peuple. « Les missions et les objectifs de l’armée d’assurer l’intégrité territoriale, la sécurité des personnes et des biens demeurent, et c’est ce qui est primordial pour moi », a-t-il indiqué.

Selon le Capitaine, tout acte ou toute décision qu’il prendra n’ira que dans l’intérêt supérieur de la Nation.

La situation appelle, selon certains avis à la vigilance, quand on sait que ce n’est pas la première fois que le Cnrdre recule sous la pression de la Cedeao. De par le passé, constate-t-on, malgré le retour à l’ordre constitutionnel prononcé, la signature de l’accord cadre, puis la prestation de serment  du Président de la République par intérim, le Cnrdre ne s’est pas privé de procéder à des arrestations dont certains au nez et à la barbe du Président Dioncounda Traoré.

Le Président par interim était sans pouvoir                           

C’est le cas par exemple d’un membre du Comité exécutif de l’Adema, Dramane Dembélé et d’Amina Soumaré (qui n’est pas Mme Komé comme précédemment écrit dans un article), tous deux dans l’entourage de Dioncounda Traoré. En outre, ce n’est un secret pour personne que c’est le Cnrdre qui a en réalité gouverné pendant les 40 jours de la période d’intérim. Ni le président de la République, encore moins le Premier ministre n’ont jamais rien décidé pendant ce temps. On a souvent eu l’impression que Dioncounda Traoré était même court-circuité à l’Ortm, qui n’a pas diffusé certains de ces messages. Le peuple malien a assisté à un intérim où le Président n’avait aucun pouvoir. Un fait qui appelle à un devoir de vigilance, à cause de ses implications, car c’est la preuve qu’il ne suffit pas que la Cedeao veuille d’une chose, que le Capitaine Sanogo se prononce favorable à cette chose, pour qu’on puisse aller dormir. Car en vérité, ni le capitaine ni la Cedeao n’ont véritablement convaincu les Maliens. Le doute est-il permis quand on sait que c’est pour échapper aux sanctions de la Cedeao, prises lors du sommet du 2 avril à Dakar, que l’accord cadre a été signé. Hier dimanche, le président en exercice de la Cedeao, Alassane Dramane Ouattara, sur Rfi, a énuméré les mêmes sanctions (diplomatique, économique, financière, commerciale et personnelle) qui seront reconduites contre le Mali et des individus, si des entraves continuent d’exister contre le bon déroulement de la transition.

Dioncounda Président de la transition                                   

C’est dire que nous étions  sous la menace de nouvelles sanctions de la Cedeao, lorsqu’intervenait  cet accord signé hier après midi (dimanche 20 mai 2012) entre les parties prenantes, qui fait  du Président de la république par intérim, Dioncounda Traoré, le président de la transition, et qui donne au président du Cnrdre, le Capitaine Amadou Haya Sanogo, le statut d’ancien chef de l’Etat. L’accord a été signé entre les médiateurs de la Cedeao, Yépènè Djibril Bassolé et Adama Bictogo et le président Dioncounda Traoré, le président du Cnrdre, le Capitaine Amadou Haya Sanogo, le Premier ministre Cheick Modibo Diarra.

S’agit-il pour le Capitaine et le Cnrdre de reculer pour mieux sauter ? Cherche-t-on à rouler de nouveau la Cedeao dans la farine ? L’arrivée à Bamako, dimanche,  du président de la Commission de la Cedeao Désiré Kadré Ouédraogo, renforçant ainsi la médiation,  permet d’espérer sur une issue heureuse des négociations et de croire à l’amorce d’une solution de sortie de crise. « Des dispositions seront certainement prises pour épurer l’accord cadre du 6 avril de ses incongruités », commente un homme politique à Bamako.

B. Daou

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4 COMMENTAIRES

  1. beaucoup d’explications, mais la réalité est simple : sans explication officielle du Capitaine un seul mot convient : la capitulation ! on a de la peine pour ce Capitaine qui a suscité tant d’espoir au peuple, qui a fait decouvrir au peuple et au Monde la comédie de démocration qu’ATT et ceux qui doivent assuerer son intérim aujourd’hui ont utilisé comme voile pour piller les deniers publics, ouvrir le Mali aux narco trafiquants,créer le chaos au Nord et instituer le népotisme et l’impunité au Mali. la CEDEAO a rompu ou tente de rompre le pont entre le CNRDRE et le peuple du Mali en imposant la copie de ATT au sommet de l’Etat avec l'”aval” du Capitaine par dessus la tête du peuple souverain du mali ! c’est un combat perdu d’avance ! on peut mettre le peuple en parenthèse un moment mais pas pour toujours ! Que vaut un papier signé par Basolé et BIGtogo? Et que dira le conseil de sécurité de tout ça?
    Que Dieu benisse et sauve le Mali dans l’unité.

  2. Si la CEDEAO ne veille pas à la mise en oeuvre de ces propres décisions, Dioncounda restera toujours le DIndon de la Farce. Pour mettre en marche véritablement la machine, le Président par Intérim et le Premier ministre doivent opérer dans la liberté absolue. Si sanogo pense qu’il joue au demi malin, il sera rattrapé par l’histoire Inch Sallahou. Tous les maliens souffrent dans leur chaire aujourd’hui par sa faute et sa clique de ratés au sein de l’armée.
    Les maliens en ont marre et une autre révolution pointe à Bamako pour mettre fin à tout cela.

  3. la cedeao cest la force tranquile tu comprend cest lamerique du mali alors il faut respecter la cedeao sinom tu est mort,, conprito
    la cedeao doit faire rentret tout les militaire dans les caserne
    tout les colonel nommer par sanogo et le conseil de ministre doit etre dissout il doive regagner les caserne
    tout ceux qui ont ete areter par les cnrde et diarra doive etre libere illico presto sans probleme

  4. L’avis du peuple Malien ne compte pas pour la CEDAO et ses associés je déplore cette manière de la CEDAO je suis très déçu par le comportement mué des Maliens face à cette situation qui supprime l’existence du peuple Malien

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