Deuxième tour de la présidentielle : Le Mali en attente des résultats

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Un votant du scrutin présidentiel du 29 juillet 2018 au Mali. © Olivier Dubois

Après le duel entre Soumaila Cissé et Ibrahim Boubacar Keita au second tour de la présidentielle le dimanche dernier, l’heure est à l’attente des résultats qui doivent apparaitre au cours de la semaine.

Le deuxième tour de l’élection présidentielle a eu lieu le 12 août dernier au Mali. Un scrutin jalonné de fraudes, de maintes autres irrégularités ainsi que des incidents. Ces faits ont été constatés dans beaucoup de bureaux de vote. Pire, dans certaines localités, le scrutin n’a pas pu se tenir normalement dû à des attaques terroristes ayant coûté la vie à des individus dans certains cas. À cela, il faudrait ajouter la faible participation des citoyens dans les bureaux de vote. Aux dires de POCIM, le taux de participation est de l’ordre de 22,38%. Cette ONG avait sur le terrain près de 2.000 observateurs. Rappelons qu’au premier tour le taux de participation avait atteint 42,7%.

Il convient de remarquer que dans toutes les localités où le vote a eu lieu, c’est sans incident et les dépouillements ont commencé à 18 h. Contrairement au premier tour, ce travail était plus rapide cette fois-ci, si nous savons qu’il n’y avait que deux candidats en compétition. Notons que les tendances provisoires venant de l’étranger ainsi que de beaucoup d’autres centres de vote à l’intérieur du pays, voire dans la capitale, font état de la victoire du chef de file de l’opposition sur son adversaire. Ce qui n’a pas manqué de donner lieu à une liesse de joie au sein de l’URD.

Toutefois, il faudrait noter que le temps est à l’attente des résultats officiels qui n’apparaitront probablement qu’en fin de la semaine.  Pour le moment, les militants des deux partis se livrent à des jeux sur les réseaux sociaux en savourant d’ores et déjà leur victoire. Cela arrive après que les observateurs de l’Union européenne ont recommandé plus de transparence dans le traitement des résultats afin d’éviter qu’il y ait une crise post-électorale.

Fousseni TOGOLA

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