Deuxième prorogation du mandat des députés : Plusieurs partis politiques et mouvements disent niet

2

La Convergence des forces patriotiques (COFOP) l’Alliance démocratique pour la paix (ADP-Maliba), les le Rassemblement pour la Démocratie au Mali (RpDM), le parti YELEMA et d’autres s’insurgent contre cette prorogation de la législature sans aucune concertation.

-Maliweb.net- Même si le chef de file de l’opposition, Soumaïla Cissé (et son parti, l’URD) n’élève pas trop la voix contre cette manière jugée unilatérale d’en rajouter au mandat des députés, plusieurs partis politiques et organisations de la société civile n’en démordent pas. Ils sont vent debout pour chercher des stratégies pour faire obstacle à cette deuxième prorogation de la législature jusqu’au 2 mai 2020.

Ainsi, la Convergence des forces patriotiques (COFOP) l’Alliance démocratique pour la paix (ADP-Maliba), les le Rassemblement pour la Démocratie au Mali (RpDM), le parti YELEMA et d’autres s’insurgent contre cette prorogation de la législature sans aucune concertation. Alors qu’ils estimaient au moins que ce soit le dialogue politique inclusif attendu qui, après des discussions entre toutes les forces vives du pays, prendra ou non cette décision. Ils dénoncent avoir été is devant le fait accompli par l’annonce du Premier ministre de déposer un projet de loi organique dans ce sens à l’Assemblée Nationale. « Comment des députés illégitimes doivent eux-mêmes décider de proroger le mandat ç eux confié par le peuple ?», dénonce un leader politique.

Pour l’Alliance Démocratique pour la Paix (ADP-Maliba) il est très surprenant d’apprendre « cette ènième tentative de violation de la Loi Fondamentale du Mali par le Gouvernement lors du Conseil des Ministres extraordinaire du vendredi 7 juin 2019 à travers l’adoption d’un projet de Loi organique portant prorogation du mandat des députés à l’Assemblée Nationale… et ce jusqu’au 2 mai 2020 ». et le parti dont le président d’honneur est Aliou Boubacar Diallo de souligner qu’au regard de cette situation, « le parti manifeste son rejet total d’une nouvelle prorogation du mandat des députés ».

Et le communiqué de ce parti d’opposition de préciser que l’ADP-Maliba rappelle que le mandat des députés a pris fin depuis le 31 décembre 2018. « Ce projet de prorogation n’est soutenu par aucune base constitutionnelle. Par ailleurs, le parti rappelle que cette Assemblée Nationale, en plus de son illégitimité, n’est plus représentative de la réalité de l’actuel paysage politique national »,  fustige le nouveau président, Youba Bah. « L’ADP-Maliba appelle au respect de la Constitution par le Président de la République et la Cour Constitutionnelle. Le parti demande le retrait du projet de loi organique par le Gouvernement. L’ADP-Maliba invite l’ensemble des forces politiques et sociales du Mali à constituer un front commun pour faire barrage à cette violation flagrante de la Constitution du 25 février 1992 obtenue de haute lutte par le Peuple malien », indique le communiqué.

Même son de cloche chez Moussa Mara de YELEMA, Modibo Sidibé des FARE Anka Wuli, le Général Moussa Sinko Coulibaly de la Plateforme pour me changement, membre de la COFOP, très remonté contre cette prorogation du mandat des élus du peuple.

Comme on le voit, cette question de prorogation du mandat des députés risque d’être un nouveau casus belli pouvant mettre fin à l’accalmie politique découlant de la signature de l’Accord politique de gouvernance du 2 mai dernier suivi de la mise en place du gouvernement d’ouverture du Premier ministre Boubou Cissé.

Boubou SIDIBE/Maliweb.net

Commentaires via Facebook :

2 COMMENTAIRES

  1. Ladji, SABALI!!!Un depute’ malien est quelqu’un qui vote pour lui meme pour rester… depute’!!!! O DE’ TE’ WA?

  2. S’ils veulent un massacre à Bamako et Précisément dans l’assemblée nationale qu’ils prorogent leur mandat? On verra et la suite sera tragique et sanglante pour eux!

Comments are closed.