Avant de rentrer dans le fond de son discours, le Président du parti, Monsieur Kamissoko, a fait observer une minute de silence à la mémoire du feu Dr Harouna SISSOKO, Premier Président du FDM-MNJ, arraché à l’affection des siens le 08 Août 2011, et de tous les militaires et civils morts pendant les événements liés à la crise politico-sécuritaire que notre pays a connue depuis Mars 2012.
Ensuite il a vivement remercié, au nom du Parti FDM-MNJ, tous les invités et sympathisants, présidents et représentants des partis amis ayant répondu à leur appel pour son deuxième congrès ordinaire.
Et le Président de déclarer que le FDM-MNJ, dès sa création le 19 janvier 2008, sous l’impulsion de son premier Président, s’est engagé résolument dans la construction de la démocratie pour le développement durable de notre pays (MALIBA). Pour se faire, le parti a choisi comme OPTION POLITIQUE : LA SOCIALE DEMOCRATIE qui est une voie pour la démocratie participative, la justice sociale et la solidarité, facteurs essentiels du développement durable et authentique.
En tant que parti politique, a-t-il poursuivi, le FDM a chaque fois donné sa vision sur les sujets préoccupants la vie de la nation. Pour faire entendre sa voix et jouer pleinement son rôle de parti politique, le FDM a multiplié les déclarations politiques qu’il a fait publier dans certains journaux privés de la place. Ainsi, de 2008 à 2013, plus de 30 déclarations politiques ont été faites sur des questions d’intérêt national : l’éducation, la santé, la sécurité, la problématique de l’emploi jeune, la vie chère, l’élargissement du débat politique aux partis extraparlementaires, le statut de l’opposition, la lutte contre la corruption et l’impunité, etc.
Le Bureau Exécutif National du FDM a choisi cette stratégie pour se faire entendre à travers la presse écrite privée puisqu’au Mali, la voix d’un parti extraparlementaire ne compte pas ; car elle n’a ni fondement ni valeur politique, a martelé le Président du parti.
Et pourtant, a-t-il indiqué, il y a lieu de dire et de rappeler que l’opposition politique, qu’elle soit parlementaire ou extraparlementaire est un élément fondamental de la démocratie pluraliste et ne doit donc pas être exclu du débat politique. A ce titre, elle doit être politiquement reconnue et juridiquement protégée. C’est pourquoi, le Bureau Exécutif National du FDM invite l’Assemblée Nationale à voter le projet de loi portant statut de l’opposition qui reconnaît l’opposition parlementaire et extraparlementaire pour l’enrichissement du débat politique dans notre pays.
Le Président du parti a révélé que de la tenue de son 1er congrès ordinaire en Mars 2009 à nos jours, le Bureau Exécutif National, sur recommandation du congrès, a continué l’implantation du parti à travers le pays ; notamment dans les régions de Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou et le district de Bamako. Le BEN, a-t-il ajouté, a aussi procédé à la formation de certains cadres et militants engagés pour la cause du parti sur des thèmes comme : la citoyenneté, la décentralisation, le leadership, la communication, l’élaboration d’un programme électoral et d’un plan de campagne.
M. Ousmane Kamissoko a rappelé que le FDM a participé a l’élection présidentielle de 2013 en signant une alliance électorale avec l’URD pour supporter son candidat d’alors Monsieur Soumaïla Cissé ; parce que le parti a cru et croit encore aux valeurs que cet homme incarne.
Selon M. Kamissoko, dans les recommandations de son 1er congrès ordinaire de 2009 et de sa première conférence nationale tenue en 2011, le parti a inscrit que la lutte contre la corruption et l’impunité doit être une priorité des gouvernements de notre pays car, avec l’impunité grandissante, pas de justice ; et sans justice, pas de démocratie. Selon la vision du FDM, cette lutte s’inscrit dans la durée et passe nécessairement par la construction citoyenne.
Aujourd’hui, le parti se dit fier et se réjouit du fait que le gouvernement actuel ait pris en compte cette construction citoyenne inscrite dans l’agenda du Ministère de la jeunesse et de la construction citoyenne. C’est pour dire que la vision d’hier du parti est aujourd’hui justifiée, a souligné son Président.
Et de poursuivre que le FDM en tant que parti nationaliste a puisé dans les mêmes recommandations pour se dresser contre :
– la privation abusive de la société et entreprise d’Etat au détriment de l’économie nationale ;
– l’abolition de la peine de mort qui est injuste dans une démocratie compte tenu de la nature de certains crimes.
C’est le lieu et le moment de dire que le MDF est indigné quant à la libération du tueur du gardien de la grande prison de Bamako en échange avec un otage étranger, a déploré M. Ousmane Kamissoko. Selon lui, cette libération est le signe que la lutte contre l’impunité est compromise.
Par rapport au processus de paix engagé à Alger, le FDM se réjouit du niveau atteint dans les négociations. Le parti demande au Gouvernement de tenir compte de l’opinion exprimée par le Peuple malien sur la question.
Par rapport à la lutte et la prévention contre la maladie à virus Ebola, nous devons rester vigilants en observant les mesures d’hygiène de protection jusqu’à l’atteinte de la certitude de non risque d’évolution évoquée par l’OMS (l’Organisation Mondiale de la Santé), a préconisé le premier responsable du FDM.
Selon lui, les femmes et les jeunes occupent une place importante dans les programmes et actions de développement du FDM. C’est pourquoi, le parti prône la mise en œuvre des mesures fortes pour l’émergence des femmes et des jeunes au Mali. Parmi ces mesures, le FDM invite l’ensemble des députés à voter avant les élections communales, le projet de loi fixant à 30% le quota réservé aux femmes pour leur représentativité aux postes électifs. Cette loi, si elle venait à être votée et appliquée, estime-t-il, elle donnera sans nul doute un nouvel élan à la construction et à la consolidation de la démocratie dans notre pays. Avant d’ajouter que les élections communales prochaines constituent une chance réelle pour l’émergence des femmes politiques dans notre pays.
La Fondation CMDID (Centre Malien pour le Dialogue Interpartis et la Démocratie) est aujourd’hui le véritable cadre de concertation des partis politiques du Mali. C’est pourquoi le FDM demande au Gouvernement de lui donner le statut de structure d’utilité publique conformément aux recommandations des partis politiques lors d’un atelier organisé par la même fondation. L’octroi de ce statut a pour but d’obtenir comme les partis politiques, le financement public de l’Etat au cas où le partenaire financier venait à arrêter son appui, a expliqué M. Kamissoko.
Dans la même, il a salué la création du Réseau des jeunes des partis politiques du Mali appuyé par la fondation CMDID qui, aujourd’hui est devenu un véritable espace de formation des jeunes cadres politiques de notre pays. Et le FDM de souhaiter bon vent au réseau des jeunes des partis politiques du Mali et avant de demander au Gouvernement de soutenir durablement la fondation CMDID.
Les élections communales d’avril 2015 pointent à l’horizon, avertit M. Kamissoko avant d’inviter le Bureau Exécutif National qui sera issu de ce congrès, les sections du Parti à Bamako et à l’intérieur du pays ainsi que les sous-sections dans les différentes communes de prendre les mesures idoines pour que le parti puisse augmenter le nombre de ses conseillers communaux. Le BEN, a-t-il promis, se fera le devoir d’accompagner significativement les localités qui présenteront une liste de candidature fiable.
Soulignons que les partis amis ont tour à tour pris la parole pour saluer l’événement et témoigner leur attachement au FDM. Le congrès a pris fin l’après midi avec l’élection d’un nouveau bureau qui a vu la reconduction du président sortant M. Kamissoko à sa tête. Bon vent au FDM !
Mamadou DABO
Accueil Politique