Deux premières années d’IBK au pouvoir : Des Maliens se prononcent

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Son Excellence Monsieur Ibrahim Boubacar KEITA, Président de la République

4 septembre 2013 – 4 septembre 2015. Il y a deux ans, le Président de la République du Mali, Chef de l’Etat, Ibrahim Boubacar Kéita, prêtait serment et entamait son mandat. En vue de mesurer le chemin parcouru, 22 Septembre a questionné quelques Maliens sur le bilan de ces deux premières années de pouvoir.

Djanguiné Keita, vendeur

«Le bilan est positif, dans l’ensemble»,

Pour moi, le bilan de ces deux ans est positif. Le pays était tombé très bas, et cela se voyait dans la vie économique. Aujourd’hui, tout ce domaine connaît un léger mieux, notamment parce que le secteur de l’agricuture, qui est le plus important à mon avis, a reçu beaucoup d’aide des autorités. Le Président IBK doit être accompagné par tous les Maliens, sans distinction aucune. On est déjà sur la bonne voie, et moi j’ai foi en notre Président.

Je prie Dieu afin qu’il lui donne la force et la vision necessaire pour parachever le travail qu’il a commencé, et, Inchaala, avec les bénédictions de tous les Maliens, le pays retrouvera sa stabilité. Il faut reconnaître que le Mali a beaucoup de problèmes en ce moment, mais nous avons élu le Président parce que nous pensions qu’il était capable de les régler. Il ne peut pas tout faire tout seul, c’est pourquoi nous devons l’accompagner. Il doit revenir à sa rigueur dans la gestion, comme au moment où il était Premier Ministre. Je trouve que le bilan est positif, dans l’ensemble.

 

Mohamed Ag Moussa, jeune diplômé sans emploi

« IBK, depuis qu’il est arrivé au pouvoir, ne m’a pas convaincu»

En réalité, depuis qu’IBK est venu au pouvoir, on ne peut pas dire qu’il n’a pas travaillé. Mais, en tout cas, moi, personnellement, il ne m’a pas convaincu. Il n’a rien entrepris dans le domaine des infrastructures. Je n’ai rien vu de potable de sa part. Il n’a pas non plus été convainquant dans le domaine du développement social.

Concernant le domaine de l’emploi, depuis qu’il est venu, il n’a pas organisé de concours de la Fonction publique pour les sortants de l’ENA, ni celui des auditeurs de justice. Il s’est focalisé seulement sur le recrutement de porteurs d’uniforme.

Pour absorber en grande partie le chômage des jeunes, il doit songer à l’implantation d’infrastructures industrielles dans le pays, car une seule usine est susceptible d’embaucher 1 000 jeunes, sinon plus.

 

Djénéba Haidara, vendeuse

«IBK doit songer à baisser le prix du riz»

Pour répondre à votre question, je ne peux pas aller au-delà de mon métier. Tout est cher aujourd’hui, surtout le riz. Depuis que j’ai commencé à vendre du riz préparé, je n’ai jamais vu une flambée de son prix comme cette année. Nous sommes vraiment confrontés à des difficultés.

Il faut qu’IBK fasse tout pour revoir le prix du riz à la baisse, car beaucoup se plaignent aujourd’hui de la cherté de la vie. Concernant son bilan après deux ans de pouvoir, on peut dire qu’il est plus ou moins bon. Même s’il y a la santé, sans avoir, il y a un manque.

 

Sekou Traoré, conducteur de tricycle

«Le Président fait de son mieux»

Quand on essaye de se rappeler un peu la situation que notre pays a traversé de 2012 à maintenant, vraiment ; on doit reconnaître que les choses bougent positivement, même si beaucoup reste encore à faire. Notamment sur le plan de la sécurité nationale et au niveau du panier de la ménagère. Le Mali est un pays béni, c’est pourquoi il tient encore debout malgré tout ce que nous avons connu comme crises ces dernières années.

Surtout nous, les conducteurs de tricycles motos. Les policiers nous fatiguent beaucoup avec les rackets. Le problème du Malien est qu’il aime trop parler et qu’il agit souvent tard. Les problèmes du Mali d’aujourd’hui nécessitent l’implication de tout le monde.

Il faut que les politiciens maliens cessent leurs petites querelles politiciennes, qui n’apportent rien à notre pays. Ils doivent se donner la main pour faire face aux enjeux, qui sont aujourd’hui nombreux.

Nous voyons déjà les bons signes, avec le sport malien qui commence à obtenir de bons résultats. Pour moi, c’est un bon présage. Le Président IBK fait de son mieux. Il a besoin du soutien de tous les Maliens pour réussir la mission qu’on lui a confiée.

 

André Dembélé, blanchisseur

«Même si son bilan est élogieux, moi, personnellement, je ne le sens pas»

Répondre à une telle question me parait un peu difficile, car je ne connais que le domaine dans lequel j’évolue. Ce que je peux dire, c’est que, depuis les deux premières années de son mandat, je suis vraiment confronté à des difficultés énormes. Rien ne marche pour moi. Meme son bilan est élogieux, moi personnellement, je ne le sens pas.

Propos recueillis par Adama Bamba et Mohamed Naman Keita

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