Deux ans du pouvoir IBK : Les espoirs déçus

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L’Avion présidentiel fâche les amis du Mali / Des partenaires gèlent près de 70 milliards de FCFA
Son Excellence Monsieur Ibrahim Boubacar Keïta

Voici deux ans que le Président Ibrahim Boubacar Keita été élu avec près de 80% des suffrages est à la tête du bateau Mali. Il s’agit d’un homme qui rêvait d’instaurer un nouveau mode de gouvernance dans un Mali post crise. Au bout de deux années de gestion, le capital de sympathie qu’avait le président plébiscité, s’effondre inexorablement. Ces 24 mois ont été marqués par beaucoup d’incertitudes. Déception réelle quantifiable sur tous les plans : insécurité grandissante, le problème  du Nord, corruption et affairisme ont été le lot quotidien des Maliens.

 

Nous sommes à l’époque du concret  et de la transparence, il n’y aura pas d’Etat qui compte s’il n’apporte pas au moins quelque chose de concret qui concourt  au bien être du peuple. Un Etat et son progrès, voilà  sur quoi le président IBK a été jugé au bout de deux années de gestion des affaires.  Ce deuxième anniversaire a donné l’occasion au peuple  de jeter un coup d’œil serein sur la gestion de celui qui était considéré jusque-là comme une ”chance pour le Mali”. La gestion  des grandes crises qui ont secoué et qui continuent de secouer nous rappellent que le règne d’IBK faisait ressurgir une certaine carence dans la gestion des affaires  du pays.

En seulement deux années de gestion des affaires du pays, plus personne au sein du cercle restreint du pouvoir n’ose engager le débat de la transparence. Déception réelle quantifiable aux plans sécuritaires, dans la gestion de la crise du Nord, corruption et affairisme s’incrustent dans le corps social. L’Etat démocratique se meurt au profit de l’Etat clan.

Cette grogne politico-sociale qui n’est pas du tout nouveau n’a préoccupé  apparemment outre mesure le Président de la République puisqu’il a joué sa réserve sur la carte de la continuité. En témoignent les propos qu’il a tenus  au cours de l’entretien qu’il a accordé à Ibrahima Diombélé de l’ORTM et Sékou Tangara d’Africable.  Deux ans après, la situation reste  la même. Des lendemains qui déchantent au présent qui larmoie, le bilan n’est guère reluisant.

Pourtant, l’infatigable apôtre du discours, il croit pouvoir faire avaler des couleuvres en pipant beau et pur. En fait, le verdict populaire est connu, déception sur toute la ligne. Aussi longtemps que l’on se souvienne, un régime d’essence démocratique n’aura tant déçu que celui d’IBK dont le slogan de campagne était : ”Le Mali d’abord, pour le bonheur des Maliens, Dieu ma conscience”.

Deux ans après, l’emploi des jeunes reste un casse- tête chinois pour celui qui avait promis de créer 200.000 emplois. Aujourd’hui, les jeunes n’ont d’autres choix que prendre le chemin de l’Eldorado européen à leur  risque et péril. ”Nous préférons mourir dans la mer et être le repas des requins  que de rester au pays sans avenir”.  ”La terre ne ment pas,” a dit le président au cours de l’entretien. Mais à ce que l’on sache, depuis ans, il n’a jamais posé la première pierre ou inauguré une école à vocation Agro-pastorale.

Le développement de l’agriculture et la promotion de l’élevage occupaient une place de choix parmi les priorités présidentielles. Qu’est-ce qui a été concrètement réalisé dans ce domaine ? Seuls les paysans peuvent nous édifier, mais le scandale de l’engrais frelaté  avait dominé l’actualité au point  que le Ministre du développement rural a été devant la représentation nationale à plusieurs  reprises.

Quant à l’élevage, rien n’a presque changé, l’on se souvient de la grève des bouchers, il n’y a pas longtemps. IBK avait promis la sécurité alimentaire, deux ans après, le constat est amer. Depuis sa prise de fonction, il y a deux ans, le problème du nord, l’insécurité grandissante, la grogne sociopolitique, ont enlevé au système toute sa saveur.

Aujourd’hui cette tendance continue à des variantes près et on se retrouve nez à nez avec une situation d’extrême misère. La situation à Anéfis encore au summum, la sécheresse économique, la méfiance sur le front politico-social et la quête toujours poussée d’amélioration de condition de vie, noircissent le décor d’un tableau déjà sombre de la corruption et de l’impunité.

A part les discours luisants et les litanies de bonne gouvernance à sens unique du système démocratique malien version IBK, il ne reste que le coté comique  et la part, la grande part du dilatoire.

Amadou COULIBALY

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12 COMMENTAIRES

  1. IBK ne s’est attaque ni a la corruption, ni a l’insécurité, ni au chômage, ni a l’éducation. Si ce n’est pas la déception , dis moi c’est quoi…?

    Je n’ai pas cru a ce monsieur tordu mais je ne pouvais pas m’imaginer qu’il pouvait etre aussi nul…..
    c’est une vraie deception , et j’espere qu’elle servira de leçon aux maliens pour l’avenir….

  2. La déception est le propre du paresseux. Les maliens ne sont pas des paresseux monsieur. Le maliens à toujours chercher son quotidien sans prendre en compte ce que le politique fait. Le malien actuel aime son pays, il aime son président et souhaite de voir un pays en paix. Ne généralisez pas votre conception de la politique. Les maliens ne se retrouvent pas en vous

  3. La déception est un état d’esprit. Déçu de quoi et pour quoi, ces journalistes ne le diront jamais. Ils font usage des mots qu’ils ne maîtrisent pas. les délire lexical est finalement leur point fort. Les maliens sont loin en tout walaye !!!!

  4. Les gens ne sont pas si déçu que vous le dite. Arrêtez un peu avec cette manipulation des consciences qui n’apportent rien au pays. Aidons le pays à aller de l’avant et arrêter de faire le pitre tous le temps.

  5. Un article d’alarmiste, c’est le qualificatif que l’on peut attribuer à cet article. Du réchauffé. Moi je ne vois pas noir, je crois que les choses sont en train de changer. Monsieur le président à une façon à lui de gérer ce pays. C’est une nouvelle façon dont les maliens ne sont pas habitué. Apprenez des nouvelles manières

  6. Bonjour mon cher
    Il est facile de changer un Systhème que de laver des âmes impures. La corruption avait dejà conduit un bon nombre des maliens dans le fainéantisment. On nous avait fait croire que nul ne peut réussir par la sueur de son front. Pour vous dire que la malhonnetété était devenue culturelle chez nous.Prions le bon Dieu pour qu’il y ait une prise de conscience populaire pour que IBK ou les autres qui viendrons au pouvoir puisse travailler comme ils veulent. Par la même occasion je demande aux intellectuels maliens d’être de modèles pour nos enfants qui nous immitent.

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