Détention des policiers et de Sidiki Diabaté militant Sadi : Les responsables du Mp22 crient à la persécution de Dioncounda

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Cheminer ensemble pour obtenir la libération des policiers et de Sidiki Diabaté, militant du parti Sadi à Koutiala, détenus depuis des mois, voilà le combat du Mp22 et du Syndicat de la police nationale (SPN) depuis la libération des responsables syndicaux du(SPN), Siméon Keita et Sirima Fané.

MP22 xDes détentions qu’ils qualifient de persécution contre les militants du Mp22 et les syndicalistes de la police planifiée  par Dioncounda, Diango Cissoko et les responsables du FDR. C’est du moins leur conviction affichée lors d’une conférence de presse tenue  au siège de la radio Kaira par cette coalition de résistance pour la libération de ces militants.

Avant de rentrer dans le vif du sujet, le secrétaire général du parti Sadi, Oumar Mariko, a rendu hommage aux victimes de l’inondation du mercredi dernier suite à la pluie diluvienne. Avant d’imputer la responsabilité aux maires FDR, à l’ancien gouverneur de Bamako, Ibrahim Féfé Koné, et à l’ancien ministre de l’administration, Kafougouna Koné. Selon lui, cette inondation était prévisible avec la vente des flancs des collines et le nid du fleuve.

Dans une déclaration, le secrétaire général du Mp22, Mohamed Tabouré, dénonce l’incohérence de la justice pour la détention arbitraire de leurs militants et l’acharnement de Dioncounda Traoré et du FDR contre les opposants du contre coup d’Etat du 30 avril.

Cette vague d’arrestation fait suite à la mort d’un policier lors d’une opération de désarmement du GMS, le 4 avril 2013 d’une part. Opération qui selon le Mp22 a été commanditée par Dioncounda Traoré, le Premier ministre et la hiérarchie militaire pour décapiter le syndicat de la police nationale. Et d’autre part, la marche de protestation du Mp22 à Bamako et à Koutiala les 8 et 14 juin 2013 contre la signature de l’accord de Ouagadougou entre le gouvernement et le Mnla. Lors de cette marche de protestation, ce sont 42 personnes qui ont été arrêtées pour plus d’un mois avant de se voir jugés et proclamés non coupables. Du Mp22 au SPN, tous les ingrédients sont réunis pour montrer aux yeux du monde la mauvaise manœuvre de Dioncounda et son PM avec le soutien du FDR de persécuter leur militants pour  avoir contribué à faire échouer le contre coup d’état du 30avril. Selon eux, la prorogation de l’Etat d’urgence traduit cette volonté de persécution de Dioncounda contre les responsables du Mp22. «L’Etat d’urgence est loin d’interdire les marches ou meetings. Mais un alibi pour la répression permettant à la police, l’administration locale et même les juges d’agir non pas selon la loi, mais selon la tête du client». Pour cette coalition, le pardon et la réconciliation ne sont que de la poudre aux yeux pour mieux organiser sa revanche contre les défenseurs de liberté. Selon eux, le juge Yaya Traoré s’inscrit dans cette logique de répression cherchant à délivrer un nouveau mandat de dépôt contre Siméon Keita et Sirima Fané qui ont été libérés dans l’affaire du 4 avril 2013. Pendant ce temps, d’autres policiers croupissent en prison dans la même affaire. Il s’agit de Mamadou Youba Diarra, Drissa Samaké dit Roger, Yaya Niambélé et Fodé Samba Diallo dit Jet Lee. Les mêmes détenus sont sous la menace d’un autre mandat de dépôt sans passer par la justice. Une illégalité qui annule la procédure. Parlant du cas de l’animateur de la Radio Kaira à Koutiala, Sidiki Diabaté, Mohamed Tabouré a expliqué que ce dernier croupit en prison parce que le procureur Daniel Tessougué qui a interjeté appel contre un autre jugement d’une autre affaire relevant de plusieurs années, et qui n’a rien à voir avec son arrestation pour le meeting du 14 juin où il a été blanchi.
Nouhoum DICKO

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