Les derniers limogeages et nominations opérés par le chef de l’Etat font en ce moment beaucoup jaser au motif que tous les nouveaux promus, sans exception, ont la particularité d’appartenir à la même entité sociolinguistique.
Pur hasard ou volonté délibérée de se faire entourer de cadres sur la base identitaire et tribale ; ce, à quelques encablures de fin de mandat ? La question est, en ce moment à l’origine de chaudes discussions aussi bien dans la rue que dans les milieux intellectuels. Cela n’arrive pas tous les jours.
Et comme le hasard (nous estimons pour notre part qu’il s’agit en effet d’un pur hasard), a voulu que la quasi-totalité des cadres récemment limogés soient originaire d’un autre espace social différent voire extrême, alors…
Egalement au goût du jour, la nomination d’un beau frère national au poste de directeur Général des Impôts. Si la compétence professionnelle de l’appelé ne souffre du moindre doute, le principe heurte quelque peu la morale en ces instants très déterminants pour le pays.
Disons-le franchement : Tous les collaborateurs du nouvel élu attestent bien que M Monsieur Bâh Ali Traoré aurait obtenu cette promotion il y a des lustres n’eut été le fait que son beau frère soit président de la République. En clair, ce n’est pas le choix de la personne qui fâche, mais plutôt le moment.
Le chef de l’Etat rassura certainement plus d’un en communiquant sur les différentes préoccupations de ses concitoyens. Pourquoi maintenant ? Que reproche-t-il aux cadres limogés ? Quel sont les critères ayant prévalu dans le choix des promus ?
En attendant, il importe d’être très regardant sur des détails et non des moindres à l’origine du consensus national et de l’affermissement du principe de la Nation malienne. L’équilibre est fragile.
B. Diarrassouba
