Des leaders religieux et des chefs traditionnels chez le chef de file de l’Opposition

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Le chef de file de l’Opposition, M. Soumaïla Cissé, a reçu le vendredi 14 décembre 2018 au siège de son Cabinet, une délégation des leaders religieux et des chefs traditionnels. Ces derniers étaient venus, dans le cadre du dialogue qu’ils ont engagé entre la majorité et l’Opposition, pour décrisper la situation politique tendue, après la dernière présidentielle. Après les échanges avec ses hôtes du jour, l’honorable Soumaila Cissé s’est exprimé au micro des journalistes.  M. Cissé, après avoir remercié le chef traditionnel des Niaré et les leaders religieux, pour leur démarche et leur engagement, pour trouver une solution à la crise politique que le Mali vit depuis quelques mois, pense que le Président IBK n’est pas encore prêt pour une discussion franche avec l’Opposition. Etant donné que c’est au Premier ministre qu’il a chargé de les recevoir suite à leur demande d’audience avec lui. Le chef de l’Opposition affirme qu’ils ont toujours été demandeurs de dialogue, vrai et sincère. Pour M. Cissé, «toutes les marches que nous avons initiées jusqu’à maintenant ont été sans violence, et qu’à chaque fois qu’il a eu violence, ce sont les autorités qui nous ont provoqués, à savoir battre un député jusqu’à sang, battre des femmes enceintes et les emprisonnés». Selon lui, ces agissements des autorités ne peuvent que rendre les choses difficiles. M. Cissé affirme que «pour dialoguer avec quelqu’un, il faut que la personne soit d’abord animée de paix, sans violence et respecte les hommes et les femmes qui sont en face de lui».  Par conséquent, le chef de file de l’Opposition ne souhaite que la paix et la bonne gouvernance au Mali.  Il a lancé un appel en disant que «nous sommes tous des Maliens et qu’il n’y devrait pas y avoir de violence entre nous». Selon lui, «il n’est pas normal que dans une République les gens s’entretuent et que le Président se taise, sans réagir». Ici, l’honorable Cissé fait référence au cas de Ménaka avec une quarantaine de personnes tuées et le cas des maisons brûlées à Bankass, le mercredi 12 décembre dernier. Cela, dit-il, «sans compter que sur le plan  économique, c’est la catastrophe, rien ne fonctionne, et avec les nombreuses grèves». Le chef de file de l’Opposition a promis qu’ils vont tous évalués ensemble les réponses à donner au Premier ministre ; mais son sentiment profond est que le Président de la République n’est pas prêt pour un dialogue. Alors que dans d’autres pays, l’avis de l’opposition compte. Car, c’est tout le monde qui donne son avis pour une bonne gestion des affaires du pays.

Pour sa part, le Cardinal Jean Zerbo, au nom de la délégation des leaders religieux et des chefs traditionnels, a exprimé toute sa satisfaction après l’audience. Pour lui, les marches n’aboutissent qu’à la mésentente et à la violence. Le Cardinal Zerbo a invité la population et la classe politique, majorité comme opposition, au dialogue et à la paix. Et que «la mésentente entre les fils d’une même nation n’est pas bon pour un pays». Il a terminé par des bénédictions pour le pays. Et espère que grâce aux efforts de tous, le Mali connaître des jours meilleurs.

Haoua Ouane

 

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