Des difficultés dans les efforts de refondation de l’ADEMA : – Les militants à la base contestent la légitimité des dirigeants – Le congrès ordinaire prévu pour le 26 mars reporté sine die

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Moustapha Dicko, Pr. Tiémoko Sangaré, Dramane Dembélé
Moustapha Dicko, Pr. Tiémoko Sangaré, Dramane Dembélé

Dans une récente lettre circulaire, le Comité exécutif (CE) de l’Alliance pour la démocratie au Mali- Parti africain pour la solidarité et la justice (ADEMA-PASJ) avait informé les structures du parti du projet de renouvellement de leurs bureaux. Ces renouvellements devaient se faire au niveau de tous les comités, sous-sections et sections du parti dans la période allant du 10 au 31 janvier 2014, et ceci dans la perspective d’aller vers un congrès de refondation pour ” la renaissance du parti de l’abeille “. Seulement certaines sections contestent l’opportunité de ces actions en cet avant-veille des élections communales qu’on annonce pour avril prochain. Ce qui a fait reporter sine die le congrès ordinaire prévu le 26 mars prochain.

 

Avec les retentissantes défaites électorales enregistrées par l’ADEMA-PASJ en 2013 tant à la présidentielle que lors des législatives, la démotivation a gagné les rangs des militants. Mais avant cela, plusieurs militants et même des cadres et personnalités du parti ont démissionné pour aller vers des cieux  politiques plus cléments à leurs yeux. Ont peut citer le clan de Soumeylou Boubèye Maïga, qui est allé fonder l’Alliance pour la solidarité au Mali-Convergence des forces patriotiques (ASMA-CFP). Sans oublier les cadres qui avaient grossi les rangs des FARE de Modibo Sidibé, ceux qui ont fini récemment par virer au RPM ou ailleurs et les cadres qui, découragés notamment par le choix du candidat Dramane Dembélé à la présidentielle 2013, ont simplement quitté la ruche. Tel Me Kassoum Tapo.

 

Pour analyser tous ces mouvements, faire le point de la débâcle électorale du parti depuis 2012 et insuffler du sang neuf au parti, les dirigeants ont décidé de renouveler les bureaux des comités, sous-sections et sections. C’était sans compter avec l’éveil et la vigilance des responsables locaux dont certains ont opposé une fin de non-recevoir à la directive. La circulaire du CE a ainsi été qualifiée d’ “ inopportune “par certains secrétaires généraux des sections de l’intérieur. D’autres sections ont procédé au renouvellement mais avec la peur au ventre que cela ne provoque d’autres divisions au sein du parti.

 

 

“Le CE prend des décisions sans consulter la base du parti”, fulminent certains dirigeants locaux du parti. Ceux-ci estiment qu’il n’y aucune urgence à procéder au renouvellement des structures alors même que les plaies béantes causées par les incohérences à la tête du parti ne sont pas encore cicatrisées. En plus, ils pensent que l’approche des élections communales, que l’on annonce pour avril prochain, pourrait attiser les appétits des militants et cadres opportunistes indécis qui convoiteraient des postes. Lorsqu’ils ne seraient pas satisfaits provoqueront de nouvelles divisions qui donneront le coup de grâce au parti.

Ayant reconnu la pertinence de ces réserves, les responsables du parti ont fini par opter pour le stand by : prendre acte des renouvellements effectués et accepter que les autres sections attendent pour les faire après les élections communales. La conséquence de cette attitude, a expliqué un membre du CE, c’est le report sine die du congrès ordinaire préalablement annoncé pour le 26 mars 2014.

 

 

 

A propos de ces assise, qui doivent déblayer le terrain pour un nouveau départ en force du parti, il sera question aussi de renouveler les organes dirigeants, en particulier le CE. Les délégués devraient remembrer cet organe et élire à la tête du parti un nouveau président. L’actuel président, Pr Tiémoko Sangaré, étant un président intérimaire, auparavant 3ème vice-président. Le 1er vice-président Iba N’Diaye ayant démissionné du CE, le 2ème , Sékou Diakité a quitté pour virer à la CODEM et Dioncounda Traoré, le président originel est à la touche pour avoir dirigé le pays, un grand vide reste à combler à la tête du parti.

On annonce qu’en terme d’ambitions pour prendre la tête du parti, Pr. Tiémoko Sangaré sera face à Moustaph Dicko. Reste à savoir si la bataille pour occuper le fauteuil de président du parti de l’abeille ne va pas l’affaiblir davantage.

 Bruno D SEGBEDJI

    djitosegbedji@yahoo.fr

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3 COMMENTAIRES

  1. L;ADEMA est un parti non crédible où l’honneur et la responsabilité ne st plus de jour. Imaginez un peu le plus grand parti qui refuse de s’assumer. Vous avez porté ATT au pouvoir, vous l’avez soutenu au même titre que le RPM, vous avez bénéficié de tous les avantages de son pouvoir plus que tout autre, aujourd’hui vous vous coaliser pour essayer de l’accabler. Certes ATT a mal fini son deuxième mandat parceque vous avez refusé de lui conseiller à écouter son peuple. Ce qui lui a valu cet échec sur le plan sécuritaire et la gestion des deniers publics.Si, la justice malienne est une justice de droit, c’est toute cette assemblée d’opportunistes regroupés en majorité aujourd’hui qui doit répondre des faits et actes d’ATT. Des hommes sans dignité qui refusent de s’assumer. Franchement, j’ai honte quand il s’agit de tels politiciens pour mon pays. Ils courent derrière le pouvoir comme si, sans le pouvoir, ils trépasseront. Que dire du bûcheron, du tisserand, du forgeron,paysan ou gardien?

  2. L’adema est tombée vraiment bas! Très bas même. Des gens comme Tiémogo et Moustaph aspirant à devenir son président, c’est le comble. A l’eau donc les ambitions de ce parti pour les présidentielles de 2018. Car, visiblement les abeilles n’ont tjrs pas résolu l’épineuse question de l’absence de leader charismatique capable de convaincre les maliens. Pourquoi ne pas avoir l’honnêteté d’aller chercher ailleurs ce qui manque le plus chez-vous? Il n’y a pas de honte à cela. Tous les pays au monde n’équilibrent-ils pas ainsi leurs besoins de consommation avec l’importation de produits insuffisants ou manquants? A cette allure, l’Adema est bien partie pour ne plus jamais revenir au pouvoir au Mali, en tout cas pas avant au moins 20 ans encore. Qui l’eut cru?

    • Ce n’est pas l’Adema en tant que parti politique qui est en cause mais certains hommes et femmes qui l’ont animé. A dire que la plupart d’entre eux ont quitté ou quittent l’Adema pour se refugier dans d’autres formations politiques pour perpétuer leurs sales besognes, on peut dire que le scénario est loin d’être fini.

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