Le député Bourama T. Traoré livre sa version des faits dans l’affaire l’opposant au juge de ouélessébougou : «Je n’ai jamais porté la main sur lui. C’est lui qui m’a donné des coups de poing…»

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Face aux journalistes samedi à la Maison de la presse, le député Bourama Tidiane Traoré, avec à ses côtés certains de ses avocats, a expliqué en bambara ce qui s’est passé entre lui et le juge de Ouélessébougou, le mardi 25 novembre et qui a conduit à son incarcération sur plainte du magistrat. Celui-ci s’étant plaint d’avoir été frappé par l’élu (outrage à magistrat dans l’exercice de ses fonctions) le député a apporté un cinglant démenti de cette accusation en donnant sa version des faits.

 

Le président du PCR, Ousmane Ben Fana Traoré face à la presse
L’honorable Bourama T Traoré

L‘ élu de Kati a dit être intervenu auprès du juge Amadou Bocar Touré dit Diadié au sujet d’un litige foncier dans son village, Bananzolé. “Je lui ai dit que c’est un dossier qui concerne les membres d’une même famille et que malgré les appels incessants à l’apaisement, la tension reste vive. Je lui ai dit que c’est une situation qui m’inquiète et que je suis venu lui apporter, s’il le souhaite, ma petite contribution pour l’apaisement du climat.  Il m’a répondu sur un ton sec que les parties ne sont pas de la même famille. Et que, si tel était le cas, le différend aurait été réglé dans le vestibule.

J’ai continué dans les explications en lui disant que parmi les deux parties en conflit, il y en a une qui vit à Bamako. Il m’a alors rétorqué sur un ton violent qu’il connait son travail et que ce n’est pas moi qui vais le lui apprendre avant de me demander de quitter son bureau.

Je l’ai prié de m’écouter. Il a insisté en me demandant de sortir de son bureau. Malgré ma tentative de le faire revenir à la raison, il ne m’a pas écouté. Il s’est mis à me pousser énergiquement jusqu’à la porte, tout en me disant qu’il ne veut plus me voir chez lui.

Je lui ai dit qu’il ne peut pas m’empêcher de venir au tribunal. Et, subitement, il s’est mis à me donner des coups de poings. Il a ensuite ordonné à sa garde rapprochée de me neutraliser au motif que je suis venu l’agresser dans son bureau. Ce dernier m’a alors tenu par les mains derrière pendant que Diadié lui-même continuait à me donner des coups et à me lancer des insultes grossières.

Quand les gens qui étaient au dehors ont entendu les éclats de voix, aussitôt mon chauffeur a escaladé le mur de clôture du tribunal. Lorsque Amadou Diadié l’a aperçu, il s’est certainement senti gêné devant ce témoin. Il lui a tout de suite intimé l’ordre de quitter la cour. C’est là qu’il a décroché son téléphone pour appeler le Commandant de Brigade (CB) de la gendarmerie pour lui dire que je venais de l’agresser dans son bureau…. “. La suite est connue.

Interpellé, il sera placé sous mandat de dépôt. C’est, au final, une résolution de l’Assemblée nationale (conformément à l’article 62 dernier alinéa de la Constitution) demandant la suspension de sa poursuite qui a été favorablement examinée par le juge de la Cour d’appel. Ce qui a fait libérer l’infortuné représentant du peuple.

              Bruno D SEGBEDJI

 

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3 COMMENTAIRES

  1. Foutez ce juge Amadou Bocar Touré dit Diadié déhors.Est une honte pour ce pays.Je vais te castrer bientôt.

  2. la version de l’honnorable est beaucoup plus credible que celle du juge qui est connu pour son orgeuil debordant.La verité finira par triompher

  3. JE SUIS SUR QUE LE DEPUTE A RAISON. LA PROCHAINE REVOLUTION SE SERA CONTRE LA JUSTICE. CES GENS EN FONT TROP

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