L’annonce a été faite par le Secrétaire à l’organisation du BPN-RPM, l’honorable Mamadou Diarrasouba, dimanche à Koutiala, à la faveur de la rentrée politique de la fédération RPM de Sikasso. Le conclave a été mis à profit par les Tisserands pour retracer la vie de leur parti, tirer les enseignements du passé et se projeter dans l’avenir avec de nouvelles perspectives. Mais pas seulement. Un invité de marque à l’événement s’est exprimé au nom de son président, Bokari Tréta, en déplacement à l’hexagone et dont il a porté le message de salutations militantes. Il s’agit du Questeur de l’AN, le député originaire de Massigui, Mamadou Diarassouba, qui s’est d’abord chargé, au nom du président, de rassurer ses camarades sur la portée patriotique des rencontres que le RPM a eues récemment avec l’ASMA et l’URD : «Créer le dialogue entre les Maliens et cela pour l’intérêt du Mali». Le Mali, justifie-t-il, a aujourd’hui besoin de ce dialogue pour gagner la bataille des réformes institutionnelles et politiques annoncées, à travers de larges concertations entre toutes les forces vives de la Nation. Et d’annoncer dans la foulée d’autres «concertations entre le RPM et d’autres partis politiques comme l’ADEMA et SADI etc… dans les jours à venir»
Tout en laissant entendre que l’ASMA du Pm Boubeye n’est pas un adversaire politique mais plutôt un allié potentiel, il a martelé que le RPM reste incontestablement le parti au pouvoir et que personne ne peut le dresser contre IBK. A propos de l’ASMA-CFP, il dira qu’il «est un parti de la majorité présidentiel à qui le président IBK a décidé de confier une partie de la gestion du pouvoir à un moment donné.
L’honorable Diarassouba a estimé par ailleurs que c’est le Mali et le président IBK qui en tireraient profit si les deux pôles politiques venaient à s’associer. Et de lancer un appel à Soumeylou Boubeye Maiga pour éviter les frustrations en impliquant le RPM dans la prise de certaines décisions. «Nous n’avons pas rencontré l’URD pour contrer la percée de Boubeye», a-t-il par ailleurs martelé.
Dans la même veine, il a invité son président Bokari Tréta et le Premier ministre Soumeylou Boubeye Maiga, tous engagés pour la réussite du 2e mandat, d’arrêter de se combattre par voie de presse à cause de la démission de députés RPM au profit de l’ASMA. Du reste, malgré ces départs, dit-il, le RPM reste encore à la hauteur pour assurer convenablement l’onction politique du second quinquennat d’IBK. Et pour cause, ce sont les meilleurs militants qui sont restés, a-t-il soutenu, avant de marteler : «nous voulons que s’arrête dans notre collaboration le fait d’appeler, d’intimider et d’inciter nos cadres et élus à la démission».
Quand bien même le RPM reste le parti majoritaire et compte encore en son sein 54 députés à l’hémicycle après les départs, a rassuré le Premier questeur de l’Assemblée Nationale en annonçant au passage qu’un congrès de son parti est inévitable en 2019. Sans s’attarder sur le sujet à débattre au cours desdites assises extraordinaires, l’Honorable Diarrassouba et en se limitant tout simplement à appeler ses camarades à se préparer au rendez-vous.
De quoi faire rebondir la bataille inter-Rpm de la veille du 4e congrès n’avait ajournée en son temp par une désignation consensuelle du président actuel des Tisserands, qui n’a manifestement pu gérer l’unité des Tisserands.
Amidou Keita