Le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta a, une fois de plus, respecté la tradition, en procédant hier à un dépôt de gerbe de fleurs au monument des Martyrs à l’occasion de la commémoration de la journée des Martyrs. C’était en présence de plusieurs chefs d’institutions de la République, des membres du gouvernement, des représentants du corps diplomatique, de plusieurs acteurs du mouvement démocratique, des membres de l’Association pour la défense des victimes de la répression (ADVR) et d’une foule d’anonymes.
C’est aux environs de 09h 00 que le chef de l’Etat est arrivé sur le site du monument dédié aux martyrs de mars 1991. Sur place, il a été accueilli par le président de l’Assemblée nationale, l’honorable Issaka Sidibé. Après le salut au drapeau et l’exécution de l’hymne national, le président de la République a passé en revue les troupes rendant les honneurs militaires. Tout juste après, dans une atmosphère empreinte d’émotion, Ibrahim Boubacar Kéïta a procédé au dépôt de gerbe de fleurs.
Livrant ses premières impressions à la presse à la fin de cette séquence, le président Kéïta a confié que chaque année, c’est la même émotion toujours si forte comme au premier jour, des souvenirs de ceux-là, de tous âges, singulièrement jeunes, qui ont accepté d’aller jusqu’au sacrifice suprême pour notre pays.
«Le Mali qui reste debout parmi les Nations, de manière digne, solide, conviviale, fraternelle dans une démocratie de bon aloi, respectueuse de tous les principes reconnus comme tels, en souci constant de ses enfants, singulièrement de ceux-là qui, dans la nuit noire, dans le désert, dans la brousse, sur les eaux, veillent à sa sécurité dans un temps troublé, dans un temps où ses éléments de défense nationale, de sécurité nationale sont exposés à toutes sortes de lâchetés dans cette violence asymétrique qui nous est imposée», a-t-il souligné.
Selon le chef de l’Etat, il ne s’agit pas d’un face-à-face, il s’agit de gens qui, «de manière traitresse, lâche, attentent à la vie de nos enfants, de nos parents qui, sur un chemin de foire, qui en déplacement normal d’une ville à l’autre, d’un village à l’autre. Cela doit cesser et cela va cesser», a-t-il promis.
Par ailleurs, Ibrahim Boubacar Kéïta a saisi cette occasion pour saluer le courage, la détermination du chef de gouvernement qui se trouve encore dans un périple dont la vocation est le retour au calme, à la paix dans toutes les Régions qu’il a visitées : Tessalit, Kidal, Gao, Tombouctou, Mopti, Koro, Bankass, Bandiagara et Djenné. Toujours selon le président de la République, le Mali est un pays de convivialité qui n’aspire qu’à la paix. C’est pour cela, a-t-il ajouté, que ses enfants sont morts pour que ce pays connaisse un développement à l’instar des autres peuples du monde, que ce pays soit au diapason du progrès mondial, des sciences et de la technique, que ce pays soit contemporain de son siècle. «Ce combat là ne sera pas vain et c’est ce qui nous vaut maintenant d’aller et venir, c’est ce qui explique que le Premier ministre soit aujourd’hui à l’intérieur du pays allant et venant pour apaiser les incompréhensions, les tensions qui sont nées ça et là suscitées et entretenues par ceux-là qui ne nous veulent toujours pas de bien… Le Mali finira par gagner, les signes avant-coureurs sont là, tout nous promet que demain sera meilleur qu’aujourd’hui…», a indiqué le président Kéïta. Avant d’ajouter : «C’est aujourd’hui avec beaucoup d’espoir que je suis venu faire ce dépôt de gerbe habituel, plus confiant que jamais en ce pays et en son avenir». En cette date anniversaire de l’avènement de la démocratie au Mali, Ibrahim Boubacar Kéïta dira, à l’endroit de la génération montante de Maliens, que la démocratie, c’est la volonté du plus grand nombre et celle du peuple.
Pour lui, c’est le peuple qui dirige, c’est le peuple qui gère, estimant que ce peuple ne doit pas être empêché de dire sa volonté. «Et Rien ni personne ne l’empêchera de le faire. Nous l’avons dit, urbi et orbi, nous avons devoir, mission, vocation à créer les conditions les meilleures pour des élections apaisées, transparentes, claires et tranquilles. Et dès lors le 29 juillet, sauf fait de Dieu, ces élections auront bel et bien lieu, dans la paix, la tranquillité et la civilité», a promis le président Kéïta.
Il a enfin déclaré avoir une pensée très pieuse, très profonde à l’endroit de ceux qui sont partis. «Vous n’êtes pas morts pour rien. A vous tous, la patrie malienne est reconnaissante», a conclu le chef de l’Etat.
Massa SIDIBÉ