Dépôt de candidatures aux élections communales et régionales : Le Maire de la commune II, juge et partie

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Remplacement de tous les maires des centres d'état civil de la commune II
Youssouf Coulibaly maire de la commune II

Dans notre parution du lundi 07septembre 2015, intitulée « Section II RPM : A qui profite la division ? » nous attirons l’attention du bureau politique national du RPM sur les conséquences désastreuses de cette querelle de clochers qui fragilise les tisserands en commune II du district de Bamako depuis l’installation des deux bureaux parallèles. Malheureusement rien n’a été fait pour éviter le pire. Et voilà que dans la nuit du 10 septembre, date butoir pour le dépôt des listes aux élections communales et régionales, ce bicéphalisme au sein de la section II RPM a produit ses premiers effets avec le refus catégorique du maire Youssouf Coulibaly de légaliser la liste dirigée par Mme Sissao Yakaré Tounkara sous prétexte que le BPN n’a pas donné l’ordre de valider la dite liste. ?

Le hic dans cette histoire, c’est que le Maire semble piétiner les textes et toutes les règles basiques de la démocratie. « Le RPM a un problème en commune II, j’attends les instructions du BPN/RPM aurait-t-il précisé. Malgré les explications données par les responsables de la section RPM que dirige Mme SISSAO Yakaré TOUNKARA, le Maire n’a pas voulu signer cette liste et ajoutera que : « j’endosse  la responsabilité à tout prix et je vais m’assumer ». Pendant trois heures d’horloge, les échanges engagés entre l’élu communal et une partie de la population de sa commune se sont avérés infructueux .Finalement les militants de la  section RPM ont décidé de légaliser leur liste avec un autre  Maire du district de Bamako conformément à la loi. Mais en la matière, après réception des dossiers, il appartient donc à la cour constitutionnelle de valider ou invalider une liste lorsqu’elle est attaquée. Question : depuis quand un Maire peut être juge et partie ?

Aux dires de Demba Dabo,  secrétaire chargé des questions électorales de la section RPM de la commune II : « En conformité avec l’article 22 de notre texte, nous sommes allés en conférence extraordinaire du 30 Aout, qui a vu  la présence des milliers de  militants des 12 sous sections et 8 des 12 secrétaires généraux, nous sommes dans la légalité. Notre bureau est légitime. Conformément aux textes du parti et la volonté manifeste du Président IBK pour la question du genre, nous avons respecté le quota fixé de 30%. Sur notre liste nous avons 13 femmes et 10 jeunes ».

Selon des sources bien introduites, au départ de ces militants, le Maire Youssouf Coulibaly aurait fait appel à Mamadou Diallo, l’autre protagoniste de la crise, et son équipe pour la signature et la légalisation de leur liste RPM. Pourquoi ? La raison est simple : Le maire Youssouf Coulibaly fait parti de cette liste constituée par des gens de l’ADEMA, la Codem, le MPR, la voix du peuple et  surtout la femme de l’honorable Karim Keita.

Au delà de toutes les appartenances seul le RPM est perdant dans cette affaire. Faire la politique doit être l’arme de guerre pour les cadres RPM si vraiment ils sont déterminés à accompagner le président IBK dans sa mission.

Jean GOÏTA

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  1. PLATEFORME DES MOUVEMENTS DU14 JUIN 2014 D’ALGER
    Bamako, le 14 septembre 2015

    COMMUNIQUE N°19

    La Direction politique de la Plateforme des Mouvements Républicains regrette les propos tendancieux et diffamatoires rapportés par certaines presses internationales depuis le début des évènements d’Annafis. Elle reste convaincue que ces propos n’avaient d’autres objectifs que de la discréditer et de la faire passer pour un obstacle à la paix.
    La Plateforme en ce qui la concerne, tout en renouvelant son attachement à la paix et à la réconciliation au Mali, condamne de façon énergique le narcotrafic, l’extrémisme religieux, les attaques et provocations terroristes de tout genre, et toutes autres formes de crime organisé.
    La Plateforme informe de nouveau l’opinion nationale et internationale de l’effectivité de son retrait d’Anefis conformément aux engagements auxquels elle a souscrit dans l’intérêt de la paix et de la réconciliation au Mali.
    La Plateforme rappelle qu’elle s’inscrit sans équivoque dans le cadre du processus d’Alger, signé le 15 Mai et parachevé le 20 Juin 2015 à Bamako, elle réitère son engagement à n’entreprendre aucune action pouvant entraver la bonne marche de ce processus.
    Elle renouvelle son entière disponibilité à coopérer avec toutes les parties prenantes au processus de paix, ainsi qu’avec la Médiation Internationale, en vue de la mise en œuvre rapide de l’Accord dans l’intérêt bien compris des populations maliennes dont la satisfaction reste son unique préoccupation.
    LA PLATEFORME

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