Le nouveau ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Me Mountaga Tall, est né à Ségou le 10 décembre 1956. Descendant du célèbre bâtisseur d’empire et conquérant de la foi El Hadj Oumar Tall et de Ahmadou Cheick Roi de Ségou, Mountaga Cheick Tall est un acteur politique qui a beaucoup marqué le parcours du Mali démocratique. Pourra-t-il relever le défi de la renaissance de l’enseignement supérieur avec une université en crise ?
Après l’école coranique et le primaire à Ségou, Mountaga Tall fait ses études secondaires au Lycée Askia Mohamed de Bamako. Il poursuit ses études supérieures en Droit à l’Université Cheick Anta Diop où il obtient une maîtrise en Droit public interne, un diplôme d’études approfondies général (DEAG) en droit international public et un diplôme d’études approfondies d’enseignement (DEAE) en histoire du droit. Ainsi nanti d’un doctorat, il prête serment comme avocat stagiaire et commence une riche carrière au Barreau.
Mountaga Tall est le fondateur de l’association à but politique dénommée Comité National d’Initiative démocratique (CNID) qui a été le premier mouvement à demander ouvertement l’instauration du pluralisme démocratique au Mali. À ce titre, il a personnellement conduit les premières marches pour l’instauration de la démocratie au Mali. À la chute du parti unique et après l’instauration du pluralisme démocratique, Mountaga Tall crée le CNID parti, dont il est le président. Il a été candidat de ce parti à l’élection présidentielle de 1992 où, à 35 ans, en tant que le plus jeune prétendant au fauteuil présidentiel, il est arrivé en troisième position avec 11,41 % des voix derrière Alpha Oumar Konaré de l’ADEMA et Tiéoulé Mamadou Konaté de l’US-RDA. Mountaga Tall a été député de 1992 à 1997 et faisait fonction de chef de l’opposition parlementaire. Il a été le premier à initier une motion de censure, qui n’a pas été votée. Il est de nouveau candidat à l’élection présidentielle de 2002. Il obtient 3,77 % des voix au premier tour à la suite d’un processus électoral très contesté. Il est immédiatement réélu député dès le 1er tour de l’élection législative tenue deux mois plus tard avec plus de 70 % des voix et devient premier vice-président de l’Assemblée nationale. Mountaga Tall est également élu député du parlement de la CEDEAO en 2002 puis du Parlement panafricain depuis 2004. Son mandat fut renouvelé en 2007. A cette même date, il est réélu député de Ségou. Candidat à la présidence de l’Assemblée nationale, il obtient 31 voix et est battu par Dioncounda Traoré, président de l’Adéma-Pasj qui totalise 111 voix.
A l’Assemblée Nationale, Me Tall a occupé différentes fonctions dont celles de président de groupe parlementaire, de Commission et de groupe d’amitié. Il a aussi activement participé à différents travaux et sessions d’organisations interparlementaires telles que : l’Union des Parlements Africains (UPA), l’Assemblée Parlementaire de la Francophonie (APF), l’Assemblée parlementaire paritaire UE-ACP, l’Union des Parlements de l’Organisation de la Conférence Islamique (UPOCI); l’Union Interparlementaire (UIP), l’Assemblée parlementaire des Etats de l’Amérique du Sud. Me Tall a été successivement Secrétaire Général de l’ordre des avocats du Mali, vice-président national de l’association internationale des jeunes avocats (AIJA), secrétaire général de l’union des barreaux ouest africain, vice-président de l’association des avocats de l’espace de l’Union Economique et monétaire Ouest Africaine (AAEU) et parrain de la première promotion de la faculté des Sciences Juridiques et Économiques du Mali. Me Tall a aussi été président de l’association malienne d’études et de recherches juridiques (AMERJ) avec d’éminentes personnalités (ministres ; Médiateur de la République ; Bâtonnier de l’Ordre des avocats ; hauts magistrats ; notaires …), membre de l’Association Malienne des Droits de l’Homme (AMDH) et président d’honneur de l’association des Diplômés, Initiateurs et Demandeurs d’Emploi (ADIDE) une composante du Mouvement Démocratique malien.
Bruno D SEGBEDJI
c,est pour tout ce parcours pendant lequel il n’a été que deception pour le peuple malien, qu’il pas été réelu aux dernieres elections. signe qu’on ne veux plus de lui aux affaires
Comments are closed.