Au total, 11 boulevards, 15 avenues, 5 rues, une place publique et 3 établissements publics ont été rebaptisés du nom de héros nationaux et personnalités qui se sont distingués par leurs bonnes œuvres et des références historiques du continent.
Ils porteront désormais des dénominations, conformément à un décret du Président de la Transition, le Général d’Armée Assimi Goïta en date du 13 décembre dernier. La principale information que l’on peut en retenir, c’est le grand nombre de héros de nos empires. Le boulevard qui va du rond-point de Koulouba à l’entrée du camp de Kati portera désormais le nom de Soundjata Kéïta, empereur du Mandé de 1235 à 1255.
Il est utile de préciser que ce camp porte déjà son nom. L’un de ses successeurs Kankou Moussa, qui fit le pèlerinage à la Mecque, avant de construire la mosquée de Tombouctou, donne aussi son nom au tronçon qui va de l’échangeur du chemin des grottes jusqu’au boulevard du peuple, en passant par le Musée national.
Soumangourou Kanté, roi du Sosso, Aboubacari II, empereur du Mandé, Firhoun Ag Alinsar, Soni Ali Ber et Fakoli Doumbia et d’autres héros de la résistance coloniale, comme Babemba Traoré, El Hadj Cheick Omar Tall, Samory Touré, Kamadjan Kamara ou Niamody Sissoko a également été immortalisé.
Des dirigeants de la révolte contre le colon sont également honorés par ce décret du Président de Transition, le Général d’armée Assimi Goïta. Il s’agit, entre autres, de Banzani Théra et Damaguilé Diawara. Tout comme des dirigeants du Mali indépendant n’ont pas été oubliés.
C’est le cas de Seydou Badian Kouyaté, ancien ministre du Développement rural dans le premier gouvernement du Président Modibo Keïta, Mahamane Alassane Haïdara, député de Tombouctou, et des anciens présidents de la République, le Général Moussa Traoré, qui a dirigé le pays de 1969 à 1991, le Général Amadou Toumani Touré, qui a présidé les destinés du pays pendant la période de Transition de mars 1991 à Juin 1992, avant d’être élu à la magistrature suprême du pays (2002-2012).
Autre personnalité contemporaine et non des moindres qui a donné son nom à l’ancienne rue Mage, Monseigneur Luc Sangaré, ancien archevêque de Bamako. Les universitaires n’ont pas été oubliés car des grands chercheurs comme feu le Pr Ogobara Doumbo (1958-2018), un prestigieux parasitologue qui fait autorité dans la recherche du vaccin contre le paludisme est immortalisé par la rue qui mène à l’hôpital du Point G.
Tout comme de éminents hommes de lettres que sont Yambo Ouologuem (1940-2017), premier écrivain africain a décrocher le prestigieux prix littéraire Renaudot en 1968 et le Pr Gaoussou Diawara (1940-2018), professeur de Littérature comparée à l’École normale supérieure (ENSUP), écrivain et metteur en scène. Ceux-ci ont respectivement donné leurs noms à l’Université des Lettres et des sciences humaines de Bamako et à l’Institut national des arts.
Le capitaine Sékou Traoré, héros de la lutte contre la rébellion et les djihadistes, tombé les armes à la main en mars 2012 au Nord est désormais immortalisé à travers l’avenue située entre le boulevard du peuple et l’avenue du 22 octobre.
Enfin, actualité oblige, ce décret présidentiel donne le nom de la Place de la Confédération des États du Sahel à l’ancienne place du Sommet Afrique-France, située à Kalaban-Coura. Un autre pas dans la volonté de consolidation de l’AES. La seule personnalité africaine
Une organisation qui donne également son à l’ancienne avenue CEDEA. Une avenue garde le patronyme de Nelson Mandela, ancien Président sud-africain. Elle va de la route communale N°2 (RC2) à l’intersection du Boulevard du peuple au niveau de l’école Nelson Mandela à l’école Liberté au quartier Hippodrome.
Youssouf DOUMBIA