Dénominateur commun de la campagne : La faillite totale du système

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 Atouts, faiblesses, orientations programmatiques. Curieusement, nous assistons à la campagne électorale la plus insipide que le Mali n’ait jamais connue depuis son accession à l’Indépendance. Cela est dû au fait que tous les candidats sont d’accord sur le diagnostic implacable de la situation Mali caractérisée par une faillite totale de l’Etat, un effondrement des institutions, une corruption de son élite, une administration artisanale, une école et une université mourantes, une jeunesse oisive et mal formée, une industrie inexistante, etc…. 

 

De Choguel à Blaise en passant par Mariko et IBK, tout le monde s’accorde sur la réalité de la décrépitude de l’Etat malien gangréné par la corruption, le trafic de drogue, l’enrichissement illicite dans un environnement  d’injustice et d’impunité totales.

Cette unanimité dans l’appréciation de la situation malienne transcende même les différences idéologiques, les camps politiques et les ambitions politiques. Mêmes les responsables de cette faillite, les dirigeants et acteurs de ce système mis en place depuis 1992, n’y vont pas avec le dos de la cuillère. Ils reconnaissent avoir plongé le Mali dans un profond abîme. Dramane Dembélé de l’ADEMA, Modibo Sidibé ancien Premier ministre d’ATT, Soumaïla Cissé le ministre des finances d’AOK et patron sortant de l’UEMOA, IBK ancien Premier ministre d’AOK et ancien Président de l’Assemblée Nationale lors de la première mandature d’ATT, Tiébilé Dramé, ancien ministre des affaires étrangères etc…..rivalisent tous de pertinence et d’éloquence dans leurs aveux pour décrire la situation catastrophique dans laquelle leurs consciences, leurs idées, leurs décisions et leurs actes ont dû plonger le Mali jusqu’à en faire un grand malade, le plus grand patient du monde moderne au chevet duquel la communauté des Etats se trouve aujourd’hui. Nous aurions tous salué leur grandeur pour avoir eu l’humilité et l’honnêteté de reconnaître leurs fautes, leurs erreurs et leurs crimes si de telles déclarations n’étaient pas faites à l’occasion des meetings organisés dans le cadre de la campagne électorale présidentielle pour laquelle ils se sont tous portés candidats. N’est-ce pas extraordinaire ?

 

 

Avec un bilan aussi calamiteux réalisé à la tête d’un pays, comment peut-on sérieusement prétendre le diriger encore ? Ce sont des leurres, mais ils parient sur l’ignorance qui caractérise la majorité du peuple malien et le traumatisme profond qu’ils lui ont fait subir. Ainsi ils comptent sur la stratégie Confession/Profession de foi, qui consiste d’une part, à confesser ses fautes et crimes pour être absout et à proposer une nouvelle profession de foi pour être élu par ses victimes, d’autre part. Bien sûr que ça pouvait encore marcher comme cela avait marché en 1997 avec le second mandat de AOK, en 2002 avec l’installation forcé d’ATT et en 2007 avec le second mandat d’ATT obtenu dès le premier tour malgré un bilan catastrophique dans les domaines de l’éducation, de la gouvernance, de l’emploi et de la justice. Seulement, le coup d’Etat d’avril 2012 qui a déposé ATT est passé par là entre-temps et a mis à nu les institutions de l’Etat en état de décomposition très avancée, l’incurie des dirigeants corrompus et impliqués dans le narcotrafic et la faiblesse de l’Etat quasi-inexistant. Cette situation de rupture de la légalité constitutionnelle a eu l’avantage, curieusement, d’éveiller la conscience d’un nombre important de maliens qui ont compris désormais que leurs dirigeants sont de petites gens qui ne méritent même pas le respect et qu’il faut traiter dorénavant avec mépris. Cela pour constater en le déplorant, que ces dirigeants qui vont malgré tout à la pêche aux voies des citoyens après tout le mal qu’ils leur ont fait, ne sont même pas capables de comprendre cette mutation sociologique et politique en cours.

Le peuple souverain, avec la redoutable arme de vote entre ses  mains et ses nouvelles convictions en bandoulière, se fera fort d’envoyer à la retraite dès le premier tour de la Présidentielle du 28 juillet 2013, ces rescapés embourgeoisés de la « Révolution » de 1991.

 

ABD

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Atouts, faiblesses, orientations programmatiques. Curieusement, nous assistons à la campagne électorale la plus insipide que le Mali n’ait jamais connue depuis son accession à l’Indépendance. Cela est dû au fait que tous les candidats sont d’accord sur le diagnostic implacable de la situation Mali caractérisée par une faillite totale de l’Etat, un effondrement des institutions, une corruption de son élite, une administration artisanale, une école et une université mourantes, une jeunesse oisive et mal formée, une industrie inexistante, etc…. 

 

De Choguel à Blaise en passant par Mariko et IBK, tout le monde s’accorde sur la réalité de la décrépitude de l’Etat malien gangréné par la corruption, le trafic de drogue, l’enrichissement illicite dans un environnement  d’injustice et d’impunité totales.

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