PREOCCUPATIONS ESSENTIELLES : Pourquoi divertir le peuple?

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          Depuis la vague de démocratisation qui a déferlé sur de nombreux pays du continent, on peut dire que dans l’ensemble ça bouge. Plusieurs pays africains dont le Mali sont en train de chercher leur chemin. Dans le processus de démocratisation, certes tout n’est pas rose, mais de nombreux indicateurs socio-économiques sont en train de connaître une montée en flèche. Toute chose qui fait dire à beaucoup de spécialistes des questions de développement que l’Afrique, berceau de l’humanité, longtemps restée dans la pauvreté et les maladies, est en train de voir progressivement le bout du tunnel.

            Cette conviction que les pays africains ont un avenir promoteur vient de la pertinence de certains choix politiques et économiques, malgré qu’à présent la lutte contre la pauvreté demeure une priorité des gouvernements du plus grand nombre des pays africains.

            Dans le cas du Mali, il y a de réels motifs d’espoir et de fierté que nous nous devons de développer, d’exploiter au maximum, en vue de travailler à prendre progressivement en compte les préoccupations multiples, profondes et légitimes des populations. La classe politique malheureusement ne va pas dans ce sens.

POURQUOI DETOURNER LE PEUPLE?

            Nous sommes à cet stade de notre processus démocratique où il y a de réels motifs d’espoir pour les perspectives socio-économiques. Entretenir et développer ces atouts exige qu’on travaille à ce que la paix sociale et la stabilité soient pérennes. Cependant, l’insurrection en mai dernier à Kidal des rebelles et l’Accord signé à Alger entre eux et les autorités maliennes ont été diversement interprétés par l’opinion publique nationale.

            Ces divergences ont amené certaines composantes de la société à tenter de manipuler le peuple malien sur la base de calculs politiciens. Il faudra se convaincre que cela est de nature à porter un préjudice sur notre processus démocratique et à retarder le décollage économique. Alors, il y a lieu que l’on se ressaisisse pour objectivement et efficacement faire face aux enjeux majeurs, en l’occurrence les élections générales de 2007 qui pointent à l’horizon, mais aussi et surtout à la pérennisation des acquis socio-économiques, en particulier de ces dernières années.

LE SOUCI COMMUN DOIT ETRE UNE MEILLEURE REPARTITION DES RESSOURCES

            Le Mali, malgré les problèmes d’injustice dans le cadre de l’OMC concernant la production et la commercialisation du coton, est en train de redoubler les efforts dans le cadre de la recherche et de l’exploitation minière. C’est ainsi que la production d’or augmente d’année en année. Ce qui fait une retombée substantielle pour notre économie, malgré que, pendant plusieurs années, on s’interroge sur la lisibilité des ressources générées à partir de l’exploitation de l’or. A cela, il faut ajouter l’activation de la recherche pour l’exploitation du pétrole par les autorités actuelles. Un processus qui a amené les autorités à prendre des dispositions institutionnelles pour donner une véritable impulsion à la recherche et à l’exploitation de pétrole.

LA RECHERCHE DE PLUS DE LISIBILITE

            Le problème récurrent dans ce domaine demeure la lisibilité des ressources générées qui se traduit normalement dans l’amélioration des conditions de vie et de travail des populations. Les progrès économiques doivent en effet s’accompagner du relèvement du niveau des revenus. D’ores et déjà, c’est à cela qu’il faudra que les autorités de tutelle s’attèlent dans la perspective de l’exploitation du pétrole pour que l’or et le pétrole brillent pour tous les Maliens. C’est dans ces conditions qu’on ressentira véritablement le progrès socio-économique et gagnera la bataille contre la pauvreté.

            Telle doit être la volonté de tous les Maliens acteurs politiques et représentants de la société civile.

Moussa SOW

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