Gouvernance en Afrique : Enjeux, défis et perspectives

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Dans le souci de relever le défi de la mondialisation dans le cadre de la politique de bonne gouvernance en Afrique, le CICB a abrité samedi dernier,  20 août 2011, une conférence-débat organisée par Microsoft  Corporation dont le thème était : «La bonne gouvernance : une vision du potentiel illimité du continent africain ». Cette conférence était animée par Joaquim Alberto Chissano, ancien président de la République du Mozambique et actuel Médiateur de la SADEC dans la crise malgache. On notait la présence de l’invité d’honneur, Cheick Modibo Diarra, président de Microsoft Afrique.

 L’objectif de cette conférence-débat était d’apporter une solution à la pratique de la politique de bonne gouvernance en Afrique et de sensibiliser les acteurs sur es enjeux et perspectives en la matière.

Dans son mot introductif, le Dr Cheick Modibo Diarra, président de Microsoft Afrique, a révélé qu’il s’attelle actuellement à traduire les langues d’utilisation des logiciels conçus par le leader mondial de l’informatique en Bambara, en Wolof, en Houassa et en Ibo, des langues parlées en Afrique de l’Ouest.

Pour sa part, Joaquim Alberto Chissano, ancien président de la République du Mozambique, a rappelé que la gouvernance n’est pas immanente, c’est un concept construit et élaboré. La bonne gouvernance à tous les niveaux, poursuit-il, doit être un programme d’action pour les pays les moins avancés et une condition fondamentale du développement durable de ces pays et d’une croissance à long terme profitant à tous. La gouvernance politique d’une Nation est la capacité de maintenir la paix et la stabilité.

Selon Chissano, l’avenir de la gouvernance en Afrique repose d’une part sur l’équilibre entre les pouvoirs dits modernes et traditionnels, et d’autre part, sur  le leadership à travers l’intégrité du leader. Il dira ensuite que «nous sommes coupables de notre sous-développement, car on se laisse faire. Nous devons nous tourner vers nous-mêmes en créant un espace de dialogue structuré. Nous ne devons pas tout attendre des pays riches. Il faut que les dons soient un complément à nos politiques de développement».

Rappelons que cet ancien président mozambicain qui fut tour à tour Ministre des Affaires Etrangères, puis Premier Ministre avant de diriger son pays durant dix neuf ans (de novembre 1986 à février 2005), n’a jamais cessé d’être un militant convaincu de la victoire des peuples sur les forces de répression.

Cette longue et riche conférence-débat animée par Joaquim Alberto Chissano a permis aux participants d’avoir une idée sur les véritables enjeux de la situation politique en Afrique. A cette conférence, on notait également la présence des acteurs politiques, des représentants du gouvernement et quelques organes de presse.

 

Ibrahim M. GUEYE

 

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