Tribune unique au monde, l’EID est à sa 11ème édition. Cette marque made in Mali, institutionnalisée deux ans après sa création par le décret n°96- 159/P-RM du 31 mai 1996, permet d’interpeller l’Administration sur les actes qu’elle pose dans ses relations avec les citoyens, et en particulier sur ceux qui portent atteinte aux droits de l’homme. Mais où en est- on avec cet exercice démocratique ?
Il faut noter qu’après la 8ème édition, un Forum National d’Evaluation a procédé les 8,9 et 10 Décembre 2003 à l’évaluation des résultats de l’institution et dégagé des perspectives d’avenir. Les recommandations issues de cet forum ont été soumises au gouvernement, qui a décidé, avant de procéder à une éventuelle reforme en profondeur de l’EID, de satisfaire à la principale recommandation du Forum, laquelle consiste au maintien de l’EID, dans un cadre d’organisation amélioré. C’est ce qui a abouti à l’organisation, le 10 décembre 2004, de la 9è édition et à celle de la 10è édition l’année suivante.
Toutefois, le Gouvernement a pris en compte les recommandations pouvant être réalisées à court terme et conformes à l’esprit ayant prévalu à la création de la tribune d’expression démocratique qu’est l’EID, tout en se réservant le droit d’apprécier et la pertinence et l’applicabilité des autres recommandations.
C’est dans cet ordre d’idées que des aménagements ont été apportés, à partir de la 9ème édition précitée, à cette institution originale qui fait aujourd’hui la fierté de notre pays.
UN CADRE D’ORGANISATION RENOVE
Plusieurs innovations ont contribué à rénover le cadre d’organisation de l’EID, tout en l’améliorant considérablement. Notamment suite à une recommandation du Forum National d’Evaluation de l’EID, le jury d’honneur se compose désormais de six membres nationaux et trois membres étrangers ; contre 5 et 4 auparavant. Ensuite, une des grandes critiques faites à l’EID étant le déficit d’information et de sensibilisation en direction des populations, les 9ème et 10ème éditions ont été précédées d’une campagne destinée au grand public et animée à partir des médias écrits et parlés. Il en est de même de la 11è édition qui est précédée de bandes annonces à la télé, de communiqués radiodiffusés, d’émissions radio et télé, et d’insertions de communiqués et d’articles dans la presse écrite.
Aussi, une implication plus active des associations et organisations de défense des Droits de l’Homme de l’EID a été recommandée. Alors il a été décidé de conférer à ces structures un rôle plus actif dans l’animation même de l’EID, au lieu du rôle habituel qui est leur confié au sein du jury d’honneur. C’est ainsi qu’il leur est demandé de présenter des contributions écrites sous forme de rapports et de formuler éventuellement des propositions d’amélioration de la situation des droits de l’homme.
A cet effet, de nombreuses associations, notamment l’AMDH, le barreau, l’APDF,
Quand à l’Elargissement de
Enfin depuis la tenue de la 9ème édition, un accent particulier est mis sur la présence à Bamako des invités d’honneurs de l’EID. Cette année encore les invités de marque, étrangers comme nationaux, seront présents le 10 décembre afin de vivre heure par heure le déroulement de l’EID. Cela permet de mieux faire connaître l’expérience du Mali en matière de contrôle citoyen des affaires publiques et en matière de promotion des droits humains. Les invités d’honneurs étrangers sont à cet égard des ambassadeurs privilégiés du Mali pour témoigner de la vitalité et de la pertinence de l’institution démocratique originale qu’est devenu au fil des années l’EID.
La 11ème édition verra également renforcé cet aspect, qui a été approfondi avec succès en 2004 et 2005 avec la participation d’invités d’honneur nationaux tels que les Gouverneurs de Région, et les présidents des Assemblées Régionales. Une session d’évaluation vient de précéder cette édition.
ETAT ACTUEL DES PREPARATIFS
Le Ministère de
Chargé de l’organisation,
Quand à l’organisation matérielle proprement dite,
En effet, le Ministre a la conviction que pour que l’EID retrouve toute sa crédibilité, il doit être d’abord un espace fécond de dialogue entre gouvernants et gouvernés, mais aussi un moyen de promotion de l’Etat de droit, par le rétablissement effectif des citoyens dans leurs droits lorsqu’à tort les administrations publiques y portent atteinte.
Wait and see
Mamadou DABO
“