DEMOCRATIE PLURALISTE : Appel à la médiocrité !

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Le président ATT a invité, le week-end dernier, les Maliens à sortir en masse pour retirer leurs cartes d’électeur. Il a appelé les citoyens à un vote massif pour que ces élections soient un succès à la dimension de notre démocratie. A ce propos, a-t-il tenu compte des errements actuels de plus de cent partis politiques dont la plupart n’ont pas de véritable projet de société ?

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ATT, lors de sa campagne électorale de 2002 disait : « ce qui devrait être la force de notre système démocratique est devenu son talon d’Achille : le nombre impressionnant des partis politiques créés ne traduit pas le dynamisme de notre classe politique. Il est symptomatique du grand émiettement des forces politiques et un facteur d’aggravation de leurs faiblesses structurelles. Ensemble, nous mettrons en place des mécanismes de promotion et de consolidation d’un pluralisme dynamique et efficace pour la crédibilité et la solidité de notre jeune démocratie ».

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Donc, en parlant d’élection à la dimension de notre démocratie, ATT lance un appel à la médiocrité électorale. En effet, les partis n’ont pas cessé de voir le jour. Les regroupements constitués autour des partis, entre autres, l’Ard et Espoir 2002, qui devaient servir de base à la restructuration de notre paysage politique se sont dissous au profit de regroupements et d’associations de soutien à Att. Ce phénomène a conduit une partie de la classe politique à fouler au pied ses statuts et règlement intérieur cherchant coûte que coûte à s’accrocher au président de la république.

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Les conséquences se sont soldées par la déchirure interne des regroupements et partis. La majorité d’Espoir 2002 a été superbement ignorée à l’Assemblée nationale et Soumeylou et ses camarades ont été invités à quitter la Ruche. Deux des plus grands partis politiques ont donc été secoués par cette vague d’adhésion à la plateforme d’Att au détriment des textes conçus par les formations politiques même au sein de l’hémicycle.

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La cour suprême, aussi, a tranché dans ce sens. La démocratie, c’était donc sans compter avec le candidat Att à l’élection présidentielle 2002 quand il disait : « il nous faut nécessairement créer les conditions d’une adhésion totale des différentes sensibilités politiques du pays à un consensus sur les valeurs cardinales de la République. » C’est ce consensus qui a piégé les partis car il était conçu autour d’un seul individu, celui qui avait de grandes chances d’être le président de la République.

rnBaba  Dembélé

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