Dans un sondage d’opinion dans les milieux urbains de 10 pays d’Afrique noire, les Africains se sont montrés très critiques face à leurs politiciens à cause notamment des déficits démocratiques et surtout les problèmes incessants auxquels ils font face malgré leur condition de vie « quelque peu bonne ».
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Un sondage réalisé dans 10 pays de l’Afrique subsaharienne dont le Mali par le New York Times et le Pew global attitudes project a révélé une « image inhabituelle et complexe » d’un continent pourtant en proie à des conflits, à une corruption aiguë, et à des maladies mortelles comme le Sida et le paludisme. Selon le sondage, les Africains, en général, jugent leurs situations économiques et financières « au moins en quelque sorte bonne et se sentent mieux aujourd’hui qu’il y a cinq ans ». Toutefois, ils dénoncent les dérives démocratiques et disent faire face à de multitudes problèmes.
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Ces problèmes résultent notamment de la corruption politique, du déficit d’eau potable, de l’inadéquation de l’éducation, des violences ethniques et même des menaces de mort en plus du trafic de drogue… .Ce qui est bien justifié vus l’insouciance dans la gestion des affaires, le népotisme et la corruption, qui sévissent au sommet des Etats africains. Par exemple, les Nigérians, dont le pays est l’un des grands producteurs de pétrole au monde disent ne rien profiter des exploitations pétrolières de leur nation, donc sans répercussion sur leurs conditions de vie : « 82 % des citoyens moyens ne bénéficient pas des richesses pétrolières du pays ». C’est pourquoi, les populations locales sont victimes de violences quasi-quotidiennes.
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Démocratie et mauvaise gouvernance décriées
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Cependant, les sondés sont majoritairement optimistes en ce qui concerne l’avenir et fondent surtout leur espoir sur leurs progénitures, qui, espèrent-ils, « vivront dans de meilleures conditions ».
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C’est la démocratie et la mauvaise gouvernance qui sont surtout décriées par les Africains. D’après le sondage, la démocratie et la bonne gouvernance « sont plus assimilables à un patchwork de profits et de revers qu’à un progrès stable » dans un continent qui abrite « certains des pires exemples de mauvaise gouvernance ». Alors que tous les pays sondés sont « démocratiques », la moitié d’eux ont récemment souffert de répressions sérieuses d’un gouvernement multipartite ».
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Les élections récemment organisées à travers plusieurs pays du continent sont la preuve palpable de ce recul démocratique. Au Nigeria, « les élections présidentielles et locales ont été tellement émaillées de fraudes et de violences que l’Union européenne les a qualifiées de non crédibles ». A ce pays, il faut ajouter le Sénégal, longtemps considéré comme l’icône de la démocratie ouest africaine, où « les partis de l’opposition ont boycotté les élections législatives à cause d’accusations de fraudes électorales ».
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Ogopémo Ouologuem
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(stagiaire)
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Opinions maliennes…
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Concernant le cas de notre pays, 91 % de nos compatriotes sondés pensent que nos « politiciens sont corrompus » et que notre « système éducatif est déficient ». Plus de 60 % des Maliens regrettent la « mauvaise qualité » de nos eaux, la pollution. Cependant, « 68 % ont bonne opinion du gouvernement et 72 % du président » nous apprend le sondage. Une bouffée d’oxygène donc pour nos dirigeants, dont les concitoyens n’ont d’autres mots sur les lèvres que « cherté, corruption, népotisme, injustice… ».
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