Les travaux de la 4ème conférence ministérielle de la Communauté des Démocraties ont pris fin le samedi 17 novembre 2007 au Centre International des Conférences de Bamako. La clôture était placée sous la présidence du Chef du gouvernement, Modibo Sidibé. La clôture a été marquée par la lecture d’un document intitulé « Le Consensus de Bamako sur la démocratie, le développement et la réduction de la pauvreté», les mots de clôture du Premier ministre et un point presse tenu par le ministre Moctar Ouane des Affaires étrangères et de la Coopération internationale et son homologue portugais, dont le pays assure désormais la présidence de la Communauté.
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«Le consensus de Bamako» comporte 78 points dont la déclaration d’engagement des participants à consolider les principes et objectifs communs, afin de promouvoir la démocratie dans toutes les régions du monde. Les participants se sont également engagés à assurer l’intégrité du processus démocratique dans les sociétés, sur la voie de la gouvernance démocratique. En outre, ils ont pris des engagements sur d’autres points tels que les OMD, le respect des droits de l’homme, la démocratisation des institutions étatiques à travers la création d’institutions de gouvernance démocratique; les acteurs non étatiques, les organisations régionales, les institutions internationales et coopération et enfin, le fonctionnement et le renforcement de la communauté des démocraties.
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« La Conférence de Bamako, dira le Premier ministre Modibo Sidibé, aura en effet, incontestablement contribué à mettre en évidence un certain nombre de vérités dont la très forte corrélation entre démocratie et développement économique. Cela conforte la conviction du Mali que la pire menace contre l’ancrage de la démocratie dans nos pays vient d’abord de la pauvreté du plus grand nombre. C’est pourquoi, autant il apparaît important que soient observés les indicateurs fondamentaux de fonctionnement d’un Etat démocratique, il est tout aussi essentiel que le citoyen se sente dans un environnement qui lui garantisse la pleine jouissance de tous ses droits. Si l’Etat est en premier chef comptable devant le citoyen pour assurer les services de base, il est réconfortant de noter la très forte implication des Organisations Non Gouvernementales et leur rôle déterminant dans la consolidation de la démocratie dans nos pays ». Et d’ajouter que les participants ont accordé dans leurs travaux, une attention particulière à la question de l’amélioration du fonctionnement de la Communauté et de son rayonnement international. « Cela témoigne, ajoutera-t-il de notre détermination commune à consolider la Communauté et à lui permettre de compter dans le débat à l’échelle du monde sur les questions essentielles ».
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Juste après le départ du Premier ministre Modibo Sidibé, Moctar Ouane et son homologue portugais ont tenu un point de presse dans le hall du Centre International de Conférences de Bamako. Des questions ont été posées sur le rôle du «Consensus de Bamako». Selon le ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération internationale, le Consensus de Bamako sera sans nul doute un document de référence historique. La reconnaissance internationale par tous les Etats adhérant à la Communauté des Démocraties est quelque chose d’important et pour le Mali et pour les autres Etats, ont affirmé les deux conférenciers. «La démocratie n’est pas un produit fini, mais une construction permanente», a jouté le ministre portugais. Quant à l’exclusion de Taiwan de la 4ème Conférence de la Communauté des Démocraties, le ministre malien a catégoriquement refusé de donner une réponse.
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Adama Diarra
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19 novembre 2007
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