ATT, hier, lors du lancement du Rapport d'évaluation du Mali dans le cadre du MAEP : Le Mali accepte les analyses critiques contenues dans le Rapport

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Le président de la République, Amadou Toumani Touré, a présidé, hier 13 Septembre 2010, la cérémonie du lancement officiel du rapport d’évaluation du Mali par le Mécanisme Africain d’Evaluation par les Pairs (MAEP). C’était au Centre international de presse du CICB en présence du Premier ministre, de plusieurs membres du Gouvernement, des experts du MAEP. La rencontre a permis au Chef de l’Etat de réaffirmer sa disponibilité à mettre en application le Plan national de gouvernance qui se dégage de cette évaluation. ATT a expliqué que le Mali accepte toutes les observations critiques lui permettant de doper ses efforts pour un mieux-être des populations.

Le Mali est, faut-il le rappeler, le 9 ème pays à adhérer au MAEP après sa création, dans le cadre du Nouveau Partenariat pour le Développement de l’Afrique, le 28 mai 2003.

Le processus de mise en œuvre du MAEP a effectivement démarré en juin 2007 avec la signature du Protocole d’Accord entre le Gouvernement du Mali représenté par le ministre des Maliens de l’Extérieur et de l’Intégration Africaine (point focal du MAEP) et le Forum du MAEP, représenté par le Pr Dorothy L. Njeuma, membre du Panel d’Eminentes Personnalités.

Dans son intervention lors de la cérémonie de lancement du Rapport du Mali, le président de la République, Amadou Toumani Touré, a souligné que "le Rapport que nous recevons, aujourd’hui, est un Rapport dense et exhaustif. Il touche à tous les aspects de la gouvernance au Mali. Le Gouvernement du Mali note avec satisfaction que plusieurs constats de la mission d’évaluation pays recoupent souvent ceux faits par le Rapport national d’auto-évaluation".

Le Chef de l’Etat a souligné que le Rapport met en exergue les forces de l’expérience politique malienne qui s’appuie sur nos valeurs culturelles essentielles : le dialogue, la tolérance et la solidarité.

Pour ATT, ce rapport "souligne aussi avec justesse, les défis de la gouvernance et du développement, auxquels nous devons continuer à faire face : il s’agit, entre autres, de la consolidation de la paix au Nord du Mali, de la poursuite de la lutte contre la corruption, de la formation de ressources humaines de qualité, à travers une école performante et apaisée, entre autres".

Le document a, en outre, souligné certaines avancées enregistrées par la gouvernance au niveau des réformes institutionnelles envisagées. Et le Chef de l’Etat de rappeler que devant ses pairs réunis à Syrte en juillet 2009, il avait insisté sur «le fait le Mali acceptait, par avance, les analyses critiques contenues dans le Rapport. Le Document qui nous est présenté est un tout : il souligne nos atouts et bonnes pratiques décelés par le Panel, mais aussi nos faiblesses auxquelles il convient de trouver des solutions adéquates, au cours de la mise en œuvre du Plan d’Action national", a-t-il indiqué. ATT a, par ailleurs, salué le bon travail accompli par le ministre Macalou et la Commission nationale du MAEP, composée de 105 membres et présidée par Ousmane Diallo.

Dans son discours, le point focal, le ministre Alou Badra Macalou, a rappelé l’optimisme qui l’habitait pour le parfait déroulement du processus d’évaluation malien et la certitude de voir couronner de succès cet exercice.

Pour le ministre, "le Mali, en arrivant à cette étape du processus du MAEP marque sa ferme conviction que la bonne gouvernance est une condition sine qua non pour l’édification d’une Afrique nouvelle et son engagement et détermination à défendre les objectifs du NEPAD, du MAEP et de toutes les initiatives concourant à la renaissance africaine".

Selon lui, le séjour des experts africains (au Mali dans le cadre de l’évaluation) a été un exercice réussi de démocratie participative dans son déroulement, tant à Bamako que dans les huit régions du pays, de Kayes à Tombouctou et Kidal.

Avant le point focal du MAEP au Mali, la représentante du panel des experts a salué les autorités maliennes pour leur disponibilité en acceptant de se faire évaluer la gouvernance.

En s’engageant volontairement, a-t-elle indiqué, dans le processus, le Mali donnait un signal fort de sa volonté d’accélérer sa lutte contre la pauvreté. Elle a rappelé les bonnes pratiques mais aussi les défis auxquels fait face la gouvernance malienne.

Précisons qu’un film expliquant les différentes étapes du processus du MAEP a été présenté à l’assistance.

Bruno D SEGBEDJI

 

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