Après avoir enduré, pendant 23 ans, le pouvoir dictatorial imposé par le général Moussa Traoré, le peuple s’est un jour levé comme un seul homme pour le renverser. Ainsi naquit l’avènement de la démocratie en mars1991. Une nouvelle Constitution fut instaurée, le pluralisme dans tous les domaines fut autorisé, et l’organisation d’élections est devenue une réalité. Le Mali venait d’avoir une troisième république.
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C’est ainsi qu’après le retour des militaires dans les casernes, les Maliens sont invités à une vraie élection libre. En un mot, la vie politique est revenue aux mains des civils. Mais le comportement des responsables politiques a déçu.
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Genèse politique
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En 1992, les premières élections libres et démocratiques sont organisées. A l’issue du vote, l’Alliance pour la Démocratie au Mali, Parti Africain pour la Solidarité et la Justice (ADEMA-PASJ), a pu élire son candidat, Alpha Oumar Konaré, à la Présidence de la République.
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Ensuite vinrent les élections législatives et municipales,dont les résultats furent acceptés par l’ensemble de la classe politique. Mais c’était mal connaître certains politiciens qui, en fait, ne luttaient que pour leurs propres intérêts et non pour le peuple.
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Ce qui fit partout éclater des crises de confiance. D’un côté, au sein même de la mouvance présidentielle, et de l’autre, entre cette dernière et les autres partis. Ce qui a conduit à l’éclatement de bien des partis du mouvement démocratique.
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D’autre part, la non satisfaction des doléances des élèves et étudiants du Mali et la forte pression des revendications sociales n’avaient pas guère arrangé la situation. L’atmosphère sociopolitique était devenue délétère, surtout face à une nouvelle bourgeoisie qui s’installait au plus haut sommet de l’Etat.
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Les évènements du 5 avril 2003 ont conduit à la démission, du gouvernement, de certains partis membres de la mouvance présidentielle et influé sur le départ de deux ministres.
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Bref, avec la création d’une myriade de partis, l’instabilité politique était à son comble. Ainsi, certains responsables ont quitté l’ADEMA pour créer d’autres partis, dont le Miria, le RPM… Ce phénomène de transhumance, favorisé par les divergences d’intérêts, provoqua une contamination générale chez les autres partis.
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Ainsi, personne ne savait plus à quel saint politique se vouer, et la société civile assistait, impuissante, à une corruption de plus en plus généralisée et des détournements manifestes de fonds publics. Autant de faits qui avaient fini par agacer le peuple qui s’est senti oublié.
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A un moment donné, on avait même cru que la démocratie était en péril ou risquait d’être pris en otage, avec la nomination d’IBK au poste de Premier ministre, entre 1994-2000.
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En effet, les anciennes pratiques dénoncées sous le régime de Moussa Traoré avaient fait leur apparition: intimidations, menaces, arrestations, emprisonnements… étaient monnaie courante. Les libertés d’expression et d’opinion étaient confisquées.
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Ce qui, en désespoir de cause, avait fait dire à certains Maliens qu’un retour à“l’ordre kaki” était nécessaire. Mais d’autres ont tout simplement réclamé le retour de celui qui est considéré comme le héros du 27 Mars 1991 : Amadou Toumani Touré. Cette réclamation n’était pas fortuite, car l’homme avait fait ses preuves lors de la Transition toujours considérée comme une référence en Afrique.
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Et la démocratie fut sauvée
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Sentant l’échec du mouvement démocratique -notamment les partis politiques-, des associations et organisations civiles ont, dans un appel patriotique, réclamé le retour d’ATT. Après avoir mûrement réfléchi, ce dernier accepta de revenir au pouvoir, mais non sous la bannière d’un parti politique.
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C’est ainsi qu’il se présenta à l’élection et remporta la présidentielle de 2002. Cette victoire a été acceptée par l’ensemble de la classe politique et saluée par l’opinion nationale et internationale.
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ATT, un homme providentiel
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Ce retour d’ATT au pouvoir a été salutaire pour le peuple et la démocratie malienne. Mais cette victoire est surtout celle du peuple et non d’une minorité préoccupée par un quelconque intérêt personnel. Les partis politiques avaient pourtant l’occasion de prouver qu’ils étaient incontournables, mais cela passait par une majorité absolue à l’Assemblée nationale.
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De 2002 à 2007, aucun parti n’a été capable d’obtenir cette majorité absolue. La recherche de ces intérêts personnels plus ou moins sordides, les querelles politiques, le divorce de plusieurs responsables d’avec leurs partis d’origine…, autant de dérives qui en sont la cause.
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Aujourd’hui, le mérite d’ATT, c’est d’avoir su apaiser ces tensions de la classe politique et en réunir la plupart autour d’un même idéal: celui d’un Mali qui gagne.
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Est-il alors besoin de rappeler les réalisations du Président de la République , entre autres, les infrastructures, logements sociaux, et stratégies de lutte contre la pauvreté, la mécanisation de l’agriculture, et la création de l’APEJ en vue d’absorber le chômage des jeunes.
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Aujourd’hui, les Maliens sont unanimes à espérer sur le Projet de Développement Economique et Social (PDES) quui est la solution idoine approprée au développement du pays. Aussi, le choix porté sur Modibo Sidibé et les ministres n’est-il pas du au hasard. Tous ces hommes et femmes sont connus pour leurs compétence et capacité à diriger les affaires publiques de l’Etat.
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