Il convient de rappeler à nos lecteurs qu’en 1991, le dernier président de l’Union des Républiques Socialistes Soviétiques (URSS), en la personne de Mikaël Gorbatchev avait procédé à la mise en marche de ce qu’il appelait la Pérestroïka ou Glasnost. Par cette option politique, Gorbatchev a occasionné la désagrégation de l’URSS par l’indépendance presque simultanée des trois Etats Baltes à savoir la Lituanie, l’Estonie et la Lettonie.
Rappelons que ces Etats Baltes ont été annexés par Joseph Staline en 1940 comme mesure conservatoire de sécurisation du territoire Soviétique de l’invasion allemande au cours de la seconde Guerre Mondiale. Dès lors que les Etats Baltes ont obtenu leur indépendance, c’était la vague des mouvements de libération des 15 Etats composant alors l’URSS. Celle-ci a été remplacée par la «Communauté des Etats Indépendants (CEI)». Les vagues de contestations rendues possibles grâce à la Glasnost ont fini par se faire appeler «le vent de la Démocratie soufflant sur les pays d’Europe de l’Est».
Aujourd’hui, force est de constater qu’à quelque chose malheur est bon : les 23 ans de clarification ont prouvé à suffisance aux peuples de l’URSS que la Démocratie et le liberté que l’on ventait tant dans les pays de l’Occident capitaliste n’étaient que chimères, bluffs et tromperies grossières. De plus en plus, ces peuples comme tous les autres peuples du monde, se rendent à l’évidence que la Démocratie et la liberté capitalistes ne peuvent que souiller la personne humaine parce que, fondées sur l’exploitation inhumaine et dégradante par les nantis aux dépens des damnés de la terre.
Elles consacrent et légitiment l’exploitation de l’homme par l’homme. Mais il ne peut en être autrement de la Démocratie et de la liberté de l’Europe Occidentale capitaliste quand on sait que celle-ci s’est toujours nourrie et se nourrit toujours du sang des peuples. La traite négrière, la colonisation et le néocolonialisme à l’œuvre sont là pour le prouver à suffisance.
Une grosse poudre aux yeux des peuples
De ce qu’on appelait «vent de la Démocratie» des années 90, force est de constater que progressivement la Démocratie capitaliste a dénaturé la personne humaine à travers le monde car, en lieu et place des valeurs éthiques et morales cardinales de l’humanité ; la Démocratie et la liberté capitalistes ont cultivé l’affairisme, criminalité, le banditisme, l’achat des consciences avec comme dénominateur commun l’argent acquis aux dépens de toutes les bonnes mœurs.
A cause de l’argent, la fraternité, la parenté, l’amitié, la loyauté ont pris un coup sérieux dans les pays de l’ex-Union Soviétique. En lieu et place de l’ordre, de la discipline et du sens de la patrie, l’on y retrouve le ganguistérisme, l’alcoolisme dégradant, le «chacun pour soi et le diable pour la communauté». Mais fort est malheureusement pour eux, les jeunesses de ces pays se rendent de plus en plus compte que le paradis terrestre que leur miroitait la Démocratie capitaliste est une grosse poudre aux yeux des peuples.
Cette prise de conscience a été rendue possible grâce à la Pérestroïka de Gorbi que certains appelaient là-bas l’homme de la CIA qui a gravi tous les échelons du pouvoir du Comité central du Parti communiste de l’URSS. C’est dire que la construction et la consolidation du socialisme ne peuvent suivre une ligne droite. Comme pour dire que les hauts et les bas dans l’édification du socialisme sont des lois de l’évolution aussi bien dans la nature, dans la société que dans toute œuvre scientifique.
A la faveur de l’échec cuisant des systèmes capitalistes à travers l’Europe Occidentale et les USA, les peuples du monde se rendent à l’évidence que l’humanité marche irrésistiblement vers la réalisation du socialisme scientifique dont le principe est et demeure «de chacun selon ses capacités à chacun selon son travail».
Dans les pays capitalistes, il n’est plus un secret pour personne que ceux qui travaillent manquent de tout pendant que ceux ne font rien (les exploiteurs et leurs commis) regorgent de tout. Cette triste caractéristique des sociétés capitalistes est plus que jamais à l’œuvre dans tous les pays africains d’obédience capitaliste. On peut même dire sans risque de se tromper que tous dans les pays africains qui ont opté pour l’orientation capitaliste, il n’y a de plus en plus que misère et désolation pour les masses travailleuses. Dans ces pays, c’est avec grande gymnastique que les gouvernants et leurs consciences d’Occident capitaliste tentent de faires avaler à leurs peuples que c’est l’option capitaliste qui confère à l’homme la «liberté» et la «démocratie». Quelle grosse poudre aux yeux des peuples des aveugles d’Afrique que qui osent encore croire à des tels billevesées sans queue, ni tête et qui traduisent, si besoin en était, la volonté inébranlable de ces types de gouvernants qui son convaincus qu’ils ne peuvent construire leurs paradis terrestres qu’en spoliant les peuples travailleurs et en assassinant l’espoir de ceux-ci sur un avenir meilleur.
Le constat est aujourd’hui patent aux yeux de tous : «partout où il y a la démocratie et la liberté capitalistes, il n’y a et il n‘y aura point le bien être du peuple». En lieu et place du paradis terrestres miroité par les sangsues capitalistes aux peuples d’Afrique (notamment d’Afrique francophone) il n’y a et ne peut y avoir que désolation, famine, maladies de toutes sortes, corruption, népotisme, affairisme, achat de consciences, ganguistérisme politique, développement vertigineux d’une bourgeoisie parasitaire qui n’a d’autres gages que dilapider les ressources nationales.
Bref, par le biais de la «Démocratie et de la liberté» capitalistes, les pays africains sont et demeurent des réservoirs de matières premières, des métaux précieux pour les gouvernants des pays capitalistes sans que cette fraude organisée à l’avantage des bourgeoisies locales et des pays euro-américains capitalistes, n’apporte le moindre mieux être à leurs peuples travailleurs.
Il est temps et donc grand temps que les peuples du monde entier et en particulier ceux d’Afrique comprennent que la démocratie dont on ne cesse de chanter à leurs oreilles les louanges, est la source fondamentale et principale du sous-développement dont ils sont victimes depuis l’ère de la traite négrière.
Nos peuples (avec en première ligne les intellectuels africains dignes de ce nom) doivent se rendre à l’évidence que la Démocratie Occidentale capitaliste et peut que les aliéner en les bernant d’hallucinations grotesques. Cela est d’autant visible que depuis «le vent de la Démocratie» en Afrique, il n’y a pas de mieux être pour les masses laborieuses. On peut à bon droit affirmer à la face du monde que partout où les Occidentaux ont convoyé la Démocratie, il n’y a eu et n’y a que guerres, élections colmatées et peut recommandables aves comme corolaire la misère de plus en plus foudroyante des masses populaires. Pendant ce temps, quelques élus de la délinquance financière pillent, au mépris de leurs contribuables, toutes les ressources nationales.
Quand les voleurs crient au voleur
Aujourd’hui au Mali, à cause que le gouvernement d’IBK veut contrôler le robinet de fuite de nos richesses nationales servant essentiellement des poches privées, il actuellement trop de tapages autour de la gestion du président. Nous ne disons pas ici qu’il n’y a pas de faute. Mais la décence aurait commandé à ces délinquants financiers de se poser la plus petite question à savoir : Comment 21 milliardaires se sont-ils formés sous Alpha (dont 15 fonctionnaires) et une vingtaine sous ATT ? Mais on peut s’attendre à de telles réactions criticistes de la part de ceux qui s’agitent de cette façon parce qu’ils savent que le peuple les a vus et compris et aussi parce qu’ils se sentent désormais interdis d’accès les vannes des finances du Mali. Une façon de dire qu’ils sont désormais obligés de réduire de façon drastique leur train de vie au grand bénéfice notre peuple travailleur.
C’est bien au nom de la fallacieuse Démocratie capitaliste qu’ils se sont construis des résidences privées en nombre infini à travers le monde. Cette démocratie décrédibilise à coup sûr les classes politiques africaines dans leur écrasante majorité. Tous ces hommes et toutes ces femmes doivent remettre à leurs peuples les biens qu’ils leur ont subtilisés à la faveur de cette Démocratie capitaliste et cette liberté qui assassine la liberté des peuples.
La seule vraie Démocratie et celle qui permet aux peuples travailleurs de se nourrir, se loger, se vêtir, se soigner et se cultiver décemment. Toute démocratie qui spolie et affame les peuples, est une poudre à leurs yeux. A ce titre, elle mérite d’être combattue et jetée dans les méandres de l’histoire.
Que Dieu sauve les Peuples d’Afrique et du reste du monde et humilie les déprédateurs des tissus socio-économiques nationaux !
Fodé KEITA