Le député de la commune III, Kalilou Ouattara, après avoir trahi son parti, le RPM, semble être atteint d’une diarrhée verbale. En confidence ou sur les ondes des radios de la place, Ouattara dit tout, même les affaires de sa famille. Selon plusieurs observateurs, le comportement du député de la commune III cache quelque chose.
Depuis sa démission du RPM, comme poursuivi par l’œil de Caen, le Pr Kalilou Ouattra dit tout, souvent en exposant sa propre famille, son entourage… Une fois encore, certainement en attendant d’autres occasions, ce jeudi 6 octobre, il était sur les ondes d’une radio de la place. Sur lesquelles ondes, il a avoué avoir pris de l’argent avec l’ADP- Maliba pour quitter le RPM. Malgré cela, il tente de justifier sa démission avec d’autres arguments peu convaincants.
L’ancien président ivoirien Henri Kona Bédié aime dire : «la politique est l’art de l’impossible ». Nonobstant, le septuagénaire Pr Ouattara a tout de même surpris plus d’un en claquant les portes du RPM, qui l’a amené à l’Assemblée nationale. Ainsi l’opinion publique a découvert que derrière sa mine intègre, se cache un autre visage, le vrai; celui d’un assoiffé d’argent. En effet, après avoir justifié sa démission du parti au pouvoir par une prétendue mauvaise gouvernance, il s’est dédit sur les antennes d’une radio de la place. Dans son argumentaire, il affirme avoir une dette à payer à l’ADP Maliba. Car, explique l’ancien député de la commune III, pendant la campagne législative en 2013 « c’est mon fils Gérard, comptable de l’ADP-Maliba qui a confectionné mes affiches, qui m’a offert un véhicule de marque « Touareg » pour que je puisse paraître beau, plus représentatif. En plus, il est marié à la fille du bailleur de fonds de l’ADP-Maliba, Diallo, et mes petits fils sont chez ce dernier. Donc je dois à ce parti. Je n’ai pas encore officialisé mon adhésion à ce parti. Mais je n’ai nulle part où aller si ce n’est à l’ADP». En plus, précisera-t-il, dans ce parti, ce trouve mon jeune frère élu sous les couleurs du Parena à Kadiolo. C’est moi qui lui ai suggéré de quitter l’opposition radicale du Parena pour un parti de la majorité. Et il a choisi le parti de mon fils. »
Au sujet du paiement de sa conscience, il a avoué. «Je ne dis pas que c’est le cas, mais, c’est aussi normal que si on quitte un parti, que le parti d’accueil pense à soulager l’arrivant. Ne serait-ce que pour un petit confort lui permettant de ne pas regretter son geste. Ou encore pour qu’il soit représentatif. Par exemple, après l’élection des députés, on leur accorde 10 millions chacun comme prime d’installation, je crois que c’est ce qu’on fait aussi pour les ministres. Donc, quand le parti d’accueil donne quelque chose, ce n’est pas condamnable», a-t-il déclaré. Malgré cet aveu, il tente de noyer le poisson dans l’eau en s’attaquant aux cadres de son ex-parti, le RPM. L’appartenance à un parti politique n’a jamais été une camisole de force. Pour bon nombre d’observateurs étant l’art de l’impossible, il n’est pas exclu que le Pr Ouattara revienne un jour au RPM ou adhère dans un autre parti aux dépens du parti du beau père de son fils.
Car, la politique n’est pas la médecine. Ne doit-il pas respecter les militants, sympathisants du RPM et de ses alliés qui ont voté pour lui pendant les législatives ? Si les affiches et le véhicule de marque « Touareg » pouvaient amener quelqu’un à l’Assemblée nationale, il ne faisait pas poids devant certains de ses adversaires lors des élections législatives derrières.
Par Fanta Togo (Stagiaire)