Démission du général Moussa Sinko Coulibaly de l’Armée pour des ambitions politiques : Quand l’ex-junte tente de prendre sa revanche sur IBK

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Le Général Moussa Sinko Coulibaly

C’est une lapalissade de dire que l’ex-junte putschiste de mars 2012 a été la rampe d’ascension d’IBK au palais de Koulouba. Mais, s’estimant avoir été payé en monnaie de singe par l’actuel locataire de la présidence de la République, l’éminence grise de la bande à Amadou Aya Sanogo, le Général de Brigade Moussa Sinko Coulibaly veut barrer la route au… kankélétigui pour un second mandat à la tête du pays. Le pourra-t-il ?

maliweb.net – Le Général Moussa Sinko Coulibaly vient de poignarder IBK dans le dos ! C’est le moins qu’on puisse dire. Haute trahison ou courage politico-militaire ? L’on ne saurait le dire pour le moment. Ce qui est sûr, c’est désormais la rupture consommée entre l’ancien maître à penser de la junte putschiste et le président de la République !

En effet, dans l’interview qu’il vient d’accorder à quelques confrères, dont VOA (avec Kassim Traoré en bambara) abondamment relayée sur les réseaux sociaux, Moussa Sinko Coulibaly ne va pas de main morte pour vouer IBK aux gémonies. Son bilan du chef de l’Etat, dira-t-il, est « nul ». Avant de donner le coup de grâce verbal. « Ils sont fatigués, ils ne peuvent pas, ils n’ont même pas de bilan à présenter… Nous ne pouvons plus nous permettre de vivre pendant cinq ans avec cette gouvernance ». Même la presse ne peut faire mieux ou pire ! Elle peine à dresser un constat aussi amer en accordant souvent des circonstances atténuantes au locataire du palais de Koulouba avec des qualificatifs teintés d’euphémisme comme « bilan mitigé » !

Emanant d’un des plus farouches soutiens à IBK pour prendre les clés du palais présidentiel des hauteurs de Bamako, il n’y a plus courageux et honnête verdict. Et IBK devrait normalement en tirer toutes les conséquences.

Car, nul ne peut nier le rôle déterminant joué par les éléments de la junte tant dans la précampagne que dans la campagne pour l’élection du candidat IBK. Au point que lors de la présidentielle 2013, Moussa Sinko Coulibaly, ministre de l’Administration territoriale, a fini par confondre vitesse et précipitation. En voulant proclamer IBK élu dès le premier tour bourde. « Si cette tendance se poursuit, le candidat pourra être élu dès le premier tour », avait-il bredouillé. Mal lui en a pris ! C’est au final au second tour que son choisi avait gagné.

Mais la suite des événements fera que Kati ne devrait pas faire peur à Bamako. Ce qui conduira le pouvoir à mettre le grappin sur le chef de la junte putschiste, dont Moussa Sinko Coulibaly a été l’un des plus fidèles conseillers, Directeur de cabinet du fameux CNRDRE ! IBK nommera aussi un certain général Yamoussa Camara, que l’on dit balaise intellectuellement, comme son chef d’Etat major particulier pour ensuite accepter qu’il réponde de ses actes…

Même si IBK a nommé dans la foulée d’autres officiers de la junte d’alors comme Abdoulaye Koumaré, Tiéfing Konaté et autres à des postes de responsabilité ministérielle ou diplomatique, le ver était déjà dans le fruit. Car la bande à Sanogo avait voulu garder sa mainmise sur l’appareil d’Etat. Ce qu’IBK, jaloux de son pouvoir, ne saurait accepter. Conséquence : le divorce s’invite dans la complicité entre ceux qui ont rendu la vie dure à Soumaïla Cissé, à Modibo Sidibé (aux heures chaudes de mars-avril 2012) et l’homme fort de Sébénicoro.

Comme cette sentence « qui a bu boira », s’estimant trahis, les anciens patrons du coup d’Etat ayant chassé ATT du pouvoir, semblent opter aujourd’hui pour prendre leur revanche. Et Moussa Sinko appelle quasiment les Maliens à barrer la route à son ami d’hier.

Mais il n’est pas sûr que le jeune Général de 45 ans et  désormais ancien Directeur général de l’Ecole de maintien de la paix bénéficie du soutien de la Grande muette du Mali. Ce qui n’exclut pas que certains militaires lui vouent une admiration sur laquelle il voudra surfer.

En outre, en se positionnant comme chantre du vote sanction contre le régime d’IBK, Sinko aura une certaine sympathie, tant les déceptions sont grandes. Mais les réticences ambiantes à voir un militaire s’octroyer un leadership politique au Mali se feront sentir.

En clair, ce clash de révolte du Général Moussa Sinko Coulibaly pourra négativement affecter l’électorat d’IBK au profit des leaders traditionnels de l’opposition ou des nouveaux candidats. Et c’est en cela que l’ex-ministre de l’Administration territoriale a d’ores et déjà pris sa revanche sur son ancien mentor. Ou, il est en voie de la prendre.

Boubou SIDIBE/maliweb.net

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10 COMMENTAIRES

  1. F.k le batard fakrou bouare tu es fils de pute tu cherche toujours la place espace de vaurien mendiant tu la ferme maintenant. On ta proposé une place a la présidence?Toi même tu fais quoi dans la vie

  2. Preuve de la complicité d'IBK avec les criminels putschistes. Mais Entre IBK et la junte qui a trahi qui ?

    “Il n’ y a pas de vent favorable pour celui qui ne sais pas où aller”, d’après Sénèque.
    Le Peuple malien a perdu ses repères et ses principes républicains chèrement acquis.

    Sans principes sacrosaints, tout peut arriver et c’est malheureusement le pire qui est arrivé et qui continue de sévir.

    1. Un crime imprescriptible qui est le coup d’état militaire a été orchestré contre le Mali au moment où il faisait face à des ennemis alliés contre son intégrité.
    Le pays a capitulé abandonnant la résistance initiée par le président renversé par les militaires déserteurs du front de défense.
    2. Au lieu de se lever comme un seul homme pour condamner le crime et s’organiser à défendre le Pays, des politiciens véreux s’allient au CNRDE putschiste pour parvenir à leurs fins personnelles.
    Parmi ces opportunistes figurent IBK, Oumar Mariko, les membres du MP22, etc.
    Un véritable négoce clientéliste s’installe divisant la classe politique et influençant la société civile et le Peuple par des propos calomniateurs et régionalistes pour faire consommer le coup d’état et la chute du Pays aux abois.

    3. Distrait et intimidé par les criminels et leurs alliés, le Peuple assiste en spectateur à ce crime et place son espoir dans une alternance qui lui échappe.

    4. Les putschistes incapables de rester au pouvoir en raison de l’hostilité de la communauté internationale, soutiennent leur complice IBK après avoir pillé les ressources du Pays et rempli les puits de cadavres de maliens hostiles à eux.
    Ils soutiennent leur candidat IBK par tous les moyens: campagne sur fond d’intimidation et de sentiments régionalistes, contrôle des élections organisées par Moussa Sinko, etc.

    5. Le Peuple manipulé et instrumentalisé a tout subi. Le putschiste IBK est élu sans programme ni compétence par sentiment régionaliste insufflé par le CNRDE visant à être blanchi et rappelé au pouvoir par leur complice élu.
    Malheureusement pour les idiots de putschistes, IBK est prêt à vendre sa mère pour arriver au pouvoir mais aucun pacte ne l’engage en dehors de ce qui lui permet de garder le pouvoir.
    La communauté internationale est très regardante à l’impunité des putschistes ce qui lie les mains à IBK pour libérer ses amis criminels: Sanogo et sa bande de malfrats.

    Le Peuple doit s’attendre au pire dès lorsque des criminels ont pu renverser le régime et que leur complice a pu se faire élire sans projet et malgré sa fuite du débat télévisé.

    6. Le pire est arrivé lorsque le putschiste élu, le président incompétent et sans vision a vendu le Mali en signant l’accord d’Alger avant de devenir son avocat défenseur.

    Bref, Moussa Sinko a mouillé le maillot pour faire élire IBK qui n’a pas pu libérer Sanogo et le reste de sa bande criminelle. Il n’a pas pu nonplus les inviter au gouvernement non pas par principe démocratique mais parce qu’il obéit aux ordres de la communauté internationale.

    Alors, les putschistes ont raison de s’estimer trahis et de tenter la candidature de Moussa Sinko , dans un pays où tout est permis, avec un Peuple qui n’a pas su les blâmer à fortiori les punir pour leurs nombreux crimes.

    On ira d’aventures à catastrophes jusqu’à ce que le Peuple prenne conscience de la nécessité de respecter les principes démocratiques et des valeurs morales qui interdisent le putsch, l’élection d’un criminel ou complice de crime, la promotion d’un homme sans mérite, etc.

    Pour finir: Moussa Sinko est intellectuellement plus compétent qu’IBK et le Mali ne connaîtra pas pire en l’élisant.
    Mais tous les deux ont leur place en prison s’il y avait réellement une démocratie. Malheureusement, le Mali est mal barré et pour longtemps parce que le clientélisme a anéanti les repères.

  3. La démission de Moussa Sinko est un cas isolé qui n’aura aucun impact sur la réélection du président IBK pour la simple raison que cet homme est complètement étranger de la victoire du président IBK. Moussa Sinko n’a aucun poids politique dans ce pays. Je crois que les opposants se sont fait à l’idée que les mensonges pendant 4 ans pour discréditer le président IBK n’ont pas marchés et voient koulouba s’éloigner jour après jour que les élections approchent. Tous les actes mêmes les plus anodins sont considérés comme étant un obstacle à la réélection du président IBK. Mais comme j’aime à le dire il leur arrivera ce qu’ils craignent le plus. C’est à dire la réélection du président IBK en 2018.

  4. N’importe quel candidat sera préférable à IBK. Le but essentiel de ces élections, c’est de sanctionner la trahison du peuple, le vol des maigres ressources du Mali, la vente du Mali à la France, etc…
    IBK doit servir de leçon aux autres politicards maliens. Ils comprendront que la trahison du peuple ne peut plus restée impunie et qu’il vaut mieux respecter son peuple que de le trahir au profit des intérêts français.
    Si le successeur d’IBK commet les mêmes bêtises, il sera sanctionné à son tour, et ainsi de suite. A la fin, aucun politicien ne sera fou pour trahir le peuple malien au profit des cafards fascistes envahisseurs français.
    “Les grands enjeux de notre époque ne peuvent pas se résoudre par le discours, ni par le vote populaire, mais par le fer et le sang” !!!

  5. Mes chers , detrompez vous, le Gl Coulibaly n’a rien a craindre. Personne ne peut l’impliquer dans l’asassinat des berets rouges, tout comme personne ne peut l’empecher de critiquer le bilan desastrux d’IBK. Il est citoyen militaire. Il s’est engage volontairement dans l’armee . Alors s’il demissionne ! personne doit le condamner. Voulez vous que le Gl continue a servir dans cette Armee Nationale ?

    • Il ignore qu’on a plutôt besoin de lui aux fronts nord et centre .,. Il est fatigué de se taper le plaisir des climatiseurs des bureaux garnis !..la moutarde montant il lorgne vers les Clim de Koulouba …Ce Saint-Cyrien qui n’a jamais tiré un coup de feu contre les semeurs de terreur ! Espérons qu’après son installation que ce Général Coulibaly (cette fois ci ) n’enjambe pas les marches descendantes de Koulouba vers Darsalam au premier coup de feu .,..

  6. Le Gl Moussa Sinko COULIBALY a parfaitement raison d’abandonner IBK qui a echoue sur toute la ligne, couronne d’ingratitude a l’egard de ceux qui l’ont porte au pouvoir. Ceux qui veulent voir le Gl inculpe se trompent. Il n’est ni de pret ni de loin mele a cette affaire d’assassins de berets rouges. Sa rupture avec IBK est la consequence du bilan negatif mais aussi et surtout l’ingratitude d’IBK envers la junte militaire. Le Gl n’a que 45 ans, il a devant lui son destin. Ce qui est important c’est d’empecher IBK a se faire reelire pour continuer a demolir le Mali. Les gens vont racontes leur vie, mais le combat mene par le Gl est juste et loyal. Dieu meme condamne l’ingratitude.

  7. Moussa Sinkhole est RED, Retired Extremely Dangerous, pour être President du Mali car il est marqué au fer rouge de la JUNTE , Ce qui est incompatible avec la notion de démocratie de nos jours.

  8. Arrêtez de nous tympaner avec ce non-événement ! Ce Monsieur cherche plus à se protéger que de se venger de qui que ce soit. Il n’est pas aussi dupe que les autres membres du CNDERRIÈRE qui se croyaient populaires. Il connait l’état d’esprit de ses amis qui croupissent en taule, certains le haïssent à mort et sont prêts à tout déballer. Autant se faire passer pour un opposant pour que toute poursuite judiciaire suite à ces révélations soit considérée comme persécution d’opposant politique.

    • Tout à fait d’accord avec toi Yugubané. Cet énergumène cherche plutôt à sauver sa peau car il sait que l’épée de damocles plane sur sa petite tête de cancre dans l’affaire de l´assasinat des éléments du RCP. À l’heure actuelle il flaire que mieux vaut être contre IBK qu’être avec lui.

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