Démission en cascade au sein du RPM : L’effet du succès ou l’effondrement du géant au pied d’argile

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Les responsables du RPM lors d'une cérémonie

Le Rassemblement pour le Mali (RPM) est sérieusement secoué par le départ d’une dizaine de députés. La constitution des listes pour les élections législatives explique superficiellement ces démissions en cascade.

La constitution des listes dans le cadre des législatives à venir fait des ravages au sein du parti au pouvoir. La dernière démission est celle du député Abdime Koumaré élu à Ségou. Il vient de déposer sa démission ce samedi 06 octobre au siège du parti dans la cité des Balanzan. Avant lui, les deux députés de la ville de Kenièba et un député de Kolokani ont également adressé leurs démissions aux secrétaires généraux des sections du parti des tisserands. Sans oublier les départs de Sikasso et de la commune V du district de Bamako.

La raison fondamentale de ces départs est liée à la volonté des sections de remplacer ces députés par d’autres figures. L’argument avancé par le parti politique est qu’ils n’ont pas été à la hauteur des attentes. Par conséquent, ils doivent céder la place aux militants qui ont fait fortune sous le régime pendant 5 ans.

Ces prétendants à la conquête de l’Assemblée Nationale sont par ailleurs des soutiens de taille des ténors du RPM. Ce qui fait dire à certains observateurs que la fracture du parti est causée par son propre succès avec la réélection du Président IBK pour un second mandat. Les principaux artisans de cette élection sont récompensés par les postes électifs. Par contre, les démissionnaires dénoncent l’ingratitude et un travail machiavélique de certains camarades visant à les écarter de la course au profit des opportunistes et arrivistes au sein de la majorité présidentielle. Ils dénoncent également la haute trahison de la direction du parti. C’est le cas du député Lamine Théra, qui a également démissionné de son parti. Il explique qu’il a été « victime d’une haute trahison » par la direction locale du RPM, la formation politique du président Ibrahim Boubacar Keïta. Il en est de même pour Bafotigui Diallo, qui avait pressenti sa non-reconduction sur la liste du RPM depuis 2017. Il a aussi rendu le tablier. Aujourd’hui, il annonce sa candidature aux législatives du 25 novembre en Commune IV sur la liste du Parti Yèlèma, formation de l’ancien Premier ministre Moussa Mara.

Il faut citer les députés  Guédiouma Sanogo (Sikasso), Yacouba Michel Koné (Sikasso) Ibrahim Ahmadou Dicko (Gao) qui ont aussi démissionné du parti. Ces démissions en cascade prouvent à suffisance que le parti RPM est un géant au pied d’argile.

Par  Modibo L Fofana

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