Démission du coach de l’équipe nationale de basket féminine Hervé Coudray Les agissements incompréhensifs du président Sidibé en cause

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Hervé Coudray Entraineur des Aigles dames face à la Presse
Hervé Coudray Entraineur des Aigles dames face à la Presse

Contrairement à ce principe sacrosaint valable pour toutes les disciplines, la fédération malienne de Basketball a cru noyer le poisson dans l’eau pour justifier le départ du sélectionneur de l’équipe nationale féminine de Basketball Hervé Coudray. Intrigué par la version à dormir débout du président de la fédération malienne de Basket, nous avons décidé par souci d’équité de donner la parole au coach depuis la France. A la lumière de ses réponses, il y a lieu de se poser certaines questions sur la gestion de la fédération par le bureau actuel. A qui incombe l’obligation de résultat aux yeux de la fédération, au coach ou à la fédération ? Les membres de la fédération sont ils devenus des agents de joueurs pour imposer certains et bannir d’autres ? Quelle est la priorité entre les résultats et les désidératas du président Sidibé ? Y-a-t-il un deal extra sportif entre certains membres de la fédération et les joueuses qu’on est entrain d’imposer ?

 

Pour justifier la démission de Hervé Coudray de la tête de l’équipe nationale féminine de Basketball, le président de la fédération malienne avait laissé entendre qu’il avait refusé le diktat du coach français. A ses dires, Hervé voulait convoquer trois joueuses non compétitives. Il a cité entre autres, l’ancienne capitaine Hamchétou Maïga, Ouéléymatou Coulibaly et Diana Gandéga. Même si le ridicule ne tue pas, le président Sidibé aurait dû épargner l’opinion de sa tentative de cacher la forêt derrière l’arbre. Depuis quand une fédération s’ingère dans le choix des joueuses ? Si la fédération avait de telle compétence, pourquoi a-t-elle recruté un entraineur expatrié à coup de million ? En entendant d’avoir la réponse à ces questions, les observateurs ont leur petite idée sur les desseins de la FMB.  Pour eux, l’acharnement de la fédération sur le coach et les 3 joueuses au profit des jeunes joueuses « très talentueuses » dont parle le président peut avoir deux, voire trois raisons. Soit la fédération a des contentieux (règlement de compte) avec les 3 joueuses, soit elle a des agents de joueurs en son sein et enfin un deal extra-sportif entre certains membres de la fédération et les jeunes talentueuses dont le président parle.

Dans sa tentative de justifier l’injustifiable, le président Sidibé a également affirmé que la fédération a refusé de signer une convention avec la Fédération Française de Basketball parce qu’elle va à l’encontre de leurs objectifs. Selon lui, ce partenariat avec la fédération Française de Basketball allait  donner la priorité à Hervé dans son club à Caen plus qu’à notre équipe nationale. Sachant bien qu’il est mieux payé dans son club qu’au Mali, la fédération a pourtant accepté de le prendre comme sélectionneur. Sortir cet argument parait  aberrant.

 

« C’est plutôt le diktat du président ou de la fédération qui est la raison de mon choix de stopper ma collaboration avec la fédération malienne »

Selon le coach que nous avons joint depuis la France, c’est plutôt le diktat du président ou de la fédération qui est la raison de son choix de stopper sa collaboration avec la fédération malienne. Pour lui, dans tous les pays du monde, le coach est responsable du choix des joueuses. « Le président a refusé 3 joueuses (Hamchetou Maiga, Diana Gandega et Ouleymatou Coulibaly) que je souhaitais intégrer pour la prochaine étape et à imposer Fatoumata Bagayoko dans l’équipe. » Pour avoir refusé ce diktat, le promoteur de l’hôtel qui abrite la moitié des délégations présentes à Bamako dans le cadre de l’Afrobasket U16 a décidé d’ouvrir les hostilités. Dans ces conditions, le président doit avoir le courage de rendre le tablier en cas de mauvais résultat avec les joueuses qu’il juge talentueuses. Plus que le coach local désigné comme marionnette, l’obligation de résultat incombe désormais à la fédération.

Egalement pour justifier son départ, Hervé Coudray estime que la planification de la préparation avait été validée en mai dernier par le président (stages et matches amicaux, devis hébergement et déplacement) et qu’en début juillet, la fédération a changé tout le programme sans son avis. Contraint d’annuler les hébergements et les matches réservés en amont, le technicien français estime que cette situation indique le pilotage à vue au sein de la FMB donne une image déplorable de la fédération malienne en France

Hervé Coudray estime que le refus de la fédération de continuer à prendre en charge un assistant français  (bénévole) alors qu’il avait fait la 1ere étape à Bamako du 19 juin au 1 juillet, met en difficulté ce dernier, car il avait pris un congé sans solde jusqu’à début octobre afin de vivre cette formidable aventure et compétition

 

Le cas de la convention

Contrairement aux allégations du président de la fédération sur le contenu supposé de la convention, le coach est formel. Pour lui, il ne s’agissait que d’une convention de mise à disposition. « La fédération a refusé de signer une convention avec la fédération française de basket (je travaille pour la FFBB) et cette convention n’avait qu’un objectif : ma mise  à disposition de la fédé malienne. Dans cette convention, il n’y avait aucun mot relatif à mon club et pour cause j’avais demandé à reprendre le club à l’issue de l’Afrobasket (prise d’un congé sans solde) » a laissé entendre le technicien français. Encore une fois, le président de la FMB de surcroit avocat échoue dans sa tentative de divertissement de l’opinion.

 

Les retards de salaire sciemment occultés par Jean Claude Sidibé

« Il est vrai qu’aucun salaire depuis mars ne m’a été versé, mais cela ne m’a pas empêché de venir en juin et ne m’aurait pas empêché de poursuivre l’encadrement de l’équipe. L’avance sur salaire tel qu’en parle le président? C’est lui qui me l’a proposé. » Sur ce plan, tout porte à croire que l’avance sur salaire proposée par Jean Claude Sidibé était faite à dessein inavoué. Fort heureusement, elle n’occultera en rien les énormes sacrifices consentis par un coach qui a toujours porté le Mali dans son cœur.

 

Fatoumata Bagayoko, la protégée de Jean Claude Sidibé

 

Pour le technicien français, le comportement du président et de la fédération a complètement changé suite à ses listes de sélection. Tout en se demandant quel lien les membres de la fédération peuvent avoir avec certaines joueuses pour les imposer avec autant d’acharnement,  Hervé Coudray estime qu’en tant que sélectionneur et coach qu’il ne pouvait accepter une ingérence dans le domaine sportif. Malheureusement, en aucun moment, le président Sidibé n’a mentionné le nom de Fatoumata Bagayoko pour justifier la démission du sélectionneur de l’équipe nationale féminine de Basket.

Même après sa démission, Hervé Coudray reste persuadé que l’amalgame joueuses d’expérience et jeunes talentueuses issues des U19 pouvaient permettre au Mali de ramener la coupe à Bamako et ainsi le qualifier pour les JO de Rio.

A suivre dans nos prochaines parutions d’autres révélations et dérives qui sont devenues la clé de voûte de la gestion conduite par Jean Claude Sidibé.

 

Lamine Diallo

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2 COMMENTAIRES

  1. Evitez de tenir l’image des gens. Me SIDIBE n’est pas du genre pour ceux qui le connaissent. Cet entraineur voulait nous mettre a l’infinitif au profit de Caen en complicite avec la FFB au motif qu’il a le statut d’entraineur national en France et que Caen serait sa premiere priorite. Ce qui n’avait pas dit quand il negociait le contrat avec le Mali pourtant je suppose qu’il le savait. Si vous suivez bien les informations, il a meme percu une partie de son salaire (7000 Euro) si je ne m’abuse etant en France et le reste lui devrait etre verse des son arrive au Mali et apres les autres formalites du contrat. C’est quand il est arrive au Mali que la FFB lui a rappelle sont statut, il a vite compris que le terrain est tres glissant au cas ou certains matchs se coincidaient. Professionnellement il etait oblige de prioriser son pays ce qui a mis mal a l’aise la FMB. Sans le defendre Me SIDIBE je le connais un peu pour ce que vous voulez nous faire croire. Je ne suis pas en train de vous dire que je maitrise tout ce dossier mais j’ai un peu de la bonne version. Une des preuves en est que Me et son staff ( apres avoir infomer qui de droit) a seance tenante nomme son adjoint et lui a laisse le soin de choisir ses adjoints avec les quels il compte avoir des resultats.

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