Démission collective au REDD : Le parti de « Madame la présidente » vidé de ses cadres !

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Des pontes du bureau politique national du Rassemblement pour l’éducation à l’environnement et au développement durable (REDD), viennent de démissionner purement et simplement du parti. Ils motivent leur démission par le fait que des opportunistes d’une dernière génération sont venus mettre madame la présidente, Mme Sidibé Aminata Diallo, sous leur emprise, créant par ce fait une paralysie dans le fonctionnement des instances du parti.

Le premier vice-président, Ibrahima Khalil Coulibaly et le 2è vice-président, Jean Marie Dakouo, sont les têtes de proue de cette démission collective au niveau du parti REDD. La démission a été notifiée à la présidente du parti, Mme Sidibé Aminata Diallo, depuis quelques jours. Les démissionnaires expliquent que leur acte est justifié par le fait de la gestion centralisée du parti et cela depuis sa création ; ainsi que l’état de non fonctionnalité dans lequel il vit actuellement. Dans leur lettre de démission adressée à la présidente, ils indiquent qu’ils estiment que le Rassemblement pour l’éducation à l’environnement et au développement durable (REDD) n’incarne plus les valeurs cardinales sur lesquelles ils fondent leurs espoirs. C’est pourquoi expliquent-ils, en tant que membres du bureau politique national du parti, ils estiment que la promotion d’une formation politique ne peut pas rythmer avec de tels comportements et préfèrent claquer la porte.

Selon le chef de file des démissionnaires, le premier vice-président, Ibrahima Khalil Coulibaly que nous avons rencontré, leur démission n’est nullement liée à la personne de la présidente, qu’il juge d’ailleurs de grande dame. Mais, explique M. Coulibaly, ce sont des opportunistes sortis de nulle part qui veulent s’accaparer de tout au sein du parti. Ils veulent ramener tout à leurs personnes foulant même au sol les principes élémentaires d’un parti. Des membres fondateurs sont victimes du mépris d’un autre âge d’opportunistes invétérés. « Moi-même en tant que premier vice-président, si je convoque une réunion, ils font tout pour la bouder. Ils convoquent les réunions quand ils veulent et décident de ce qu’ils veulent. Mme la présidente se laissant manipuler par eux, ne peut que se soumettre à leurs desiderata. C’est vraiment dommage pour un parti de fonctionner de la sorte », nous a expliqué le désormais ex-premier vice-président du REDD.

Mais, que comptent faire les démissionnaires à présent ? Ils se disent ouverts à toute formation politique avec lequel ils partagent les mêmes idéaux : le développement durable du Mali.

Alou Daou

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