Démenti de la candidature de l’épouse de Karim Keita en C II : Et pourtant, ce sont les cadres de la section dissidente qui l’affirmaient

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Mme Keita Demba Dabo
Mme Keita Demba Dabo

L’annonce de la candidature de l’épouse de Karim Keïta par plusieurs journaux, dont « Le Prétoire », a fait grand bruit à Bamako. Aussitôt, la principale concernée a démenti cette information dans certains organes de presse, en indiquant: « Je n’ai aucune ambition politique». Puis, un autre communiqué de  l’association «La voix du Peuple », qu’elle était censée représenter sur la liste de candidature,  affirme que Mme Kéïta n’a jamais  figuré sur une quelconque liste de parti ou d’association.

A la suite du refus du maire de la commune II, Youssouf Coulibaly, de légaliser la liste de la tendance de Mme Sissao Yakaré Toungara, nous avons eu un entretien avec Demba Dabo, secrétaire chargé aux questions électorales de ladite section. Au cours duquel, il a affirmé que l’épouse de Karim Keïta est sur la liste présentée par la tendance dirigée par Mamadou Diallo. Elle représentait «la Voix du peule» sur cette liste qui regroupait le RPM, l’Adema et la Codem. C’est sur cette base que nous avons titré dans l’une de nos précédentes parutions: «Candidature de l’épouse de Karim Keïta en commune II : Vive la dynastie Kéita». Il semblerait que parmi tous les titres concernant cette information, c’est celui du journal « Le Prétoire» qui a fait le plus mal, jusqu’à un niveau insoupçonné.  Le fait de ne pas saisir Le Prétoire pour un quelconque démenti en dit long sur la démarche que veulent entreprendre certains. Mais, qu’ils sachent qu’au journal Le Prétoire, on n’invente rien et on n’a rien à cacher. Que chacun s’occupe des missions à lui confiées par le peuple.

Ceci étant, nous vous proposons notre entretien avec Demba Dabo dont nous détenons un enregistrement.

«Sur instruction du Président de la République, et pour valoriser sa promesse électorale,  nous avons accordé 30% de quota aux femmes. Mais, il s’est trouvé qu’il y a parmi nous, camarades militants du RPM, des gens qui vont à l’encontre de cette instruction. Précisément, le Président a dit qu’il veut que  les femmes soient représentées à 100% au niveau de chaque commune et nous, nous l’avons déjà fait. Le constat est là. La liste que nous allons envoyer, il y a 13 femmes sur les 41 personnes. Les 30% des 41 représentent  les 13 femmes.  Nous voulons que la section de la commune II soit une section pilote. Donc, nous avons mis légalement le bureau  en place au foyer de Quinzambougou. Mais à notre surprise, le Camarade Nancoman Keïta, secrétaire politique du parti, a illégalement validé le bureau mis en place par Mamadou Diallo. Elu, illégal du début à la base au niveau de son comité il a été écarté légalement au niveau de sa sous-section à Médine ».

Puis il poursuit : «Une  fois le bureau démissionne, il n’est plus considéré comme délégué à ce titre. C’est les textes qui le disent et pas nous. Pour nous, le bureau légal qui répond au nom du RPM, c’est le bureau dirigé par Mme Sissao  Yagaré Tounkara. C’est pourquoi, nous avons fait une liste  de  41 personnes pour la présenter au Maire qui devrait la légaliser, mais qui a refusé. Il a oublié qu’il est là au nom de la population, de la politique et de la démocratie. Malgré tout, il a refusé ».

Le Prétoire : Etiez-vous à la mairie  pour déposer la liste ?                                            

Demba Dabo : Absolument ! Pour déposer la liste et que la liste soit légalisée. Mais Monsieur le Maire Youssouf a refusé de signer  et de légaliser la liste que nous avons déposée.

Pourquoi ?

Bon ! Les raisons, parce que lui, il est candidat au nom du RPM illégal et il est sur la liste de Mamadou Diallo.

Il est avec la femme de Karim Keïta ?

Oui, il est avec la femme de Karim Keïta avec la liste de la Codem, Adema pasj, voix du peuple, RPM.

Est-ce que le refus du Maire peut impacter sur la légalité du processus ? Est-ce que vous avez d’autres moyens de recours ?

Nous avons d’autres moyens de recours au niveau du District .Car toutes les listes peuvent être légalisées avec n’importe quel maire. Tout Maire dans la ville de Bamako peut légaliser une liste de candidatures. C’est pourquoi nous sommes en commune I. C’est une voie de recours.

Est-ce que vous avez l’accord du Maire de la commune I que ce serait fait ?

Bon ! Nous souhaitons que ça soit fait ici pour le bonheur de la démocratie. Et que nous savons réellement que nous avons le soutien des électeurs de la population de la commune I.

Au cas où les autorités municipales de la commune I n’acceptent pas votre demande quel recours allez-vous envisager ? 

Nous sommes confiants qu’ils vont accepter parce qu’ils sont démocrates.

Oumar KONATE

 

Note de la Rédaction

L’information que nous avons publiée, relative à la candidature aux municipales de l’épouse de Karim Keïta n’a pas été inventée, comme l’on tente de faire croire. Bien au contraire, cela émane de révélations faites par des cadres du Rpm, au cours d’entretiens enregistrés comme celui avec Demba Dabo.

En effet, avec cette affaire de la candidature de l’épouse de Karim Keïta aux communales en commune II de Bamako, nous nous trouvons face à des situations que vivent très souvent les journalistes dans leurs rapports de travail avec les acteurs politiques.

En effet, se dédire sans vergogne a été érigé en moyen d’action politique car les propos changent en fonction des situations, voire des intérêts desdits acteurs. La preuve, il n’y a quasiment pas de coalition politique viable au Mali, mais des combines inspirées par la recherche de strapontins et prébendes. De sorte qu’une bonne partie de nos acteurs politiques constitue l’un des grands problèmes de ce pays.

Mais il est temps qu’ils sachent que les journalistes ne sont pas des supports de manipulation de l’opinion. La presse relate des faits et rapporte des propos tenus dans le cadre des activités politiques. C’est le cas avec Demba Dabo dont nous détenons encore l’enregistrement de l’entretien qu’il nous avait accordé. Ce qui avait permis de donner cette information sur la candidature de l’épouse du député Karim Keïta. Si l’intéressée doit s’en prendre à quelqu’un, c’est d’abord à des membres et responsables du Rpm qui ont vendu la mèche, au détour d’un subtil règlement de comptes.

De toute façon, nul ne se cachera derrière Le Prétoire pour régler des comptes car chaque fois que des gens s’y hasarderaient, nous les mettrons face à leurs responsabilités. Çà, c’est la presse, gendarme de la démocratie !

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4 COMMENTAIRES

  1. Pourtant cette semble une des meilleures femmes du Mali, je reste certain qu’elle ne se mêlera pas des bêtises des politiciens comme son mari. Elle a sur le visage, celle qui ne sait pas mentir, celle qui ne sait pas tricher et celle qui est dotée d’une droiture sans précédent. Elle semble sage et très sage. Qu’Allah le tout puissant protège le Mali.

  2. Elle est mieux que le maire, je vois un homme surement pas son têtard de mari tenir le parapluie!

  3. Et, le Prétoire avait-il eu la liste où figurait le nom de Mme Kéita? Le journaliste s’était-il donné la peine de prendre la version de Mme Kéita ou de la liste de M. Diallo? Non! Donc, le journal a inventé et a menti. Il ne faut pas vous défouler sur les gens après les y avoir préparés mentalement à quelque chose auquel ils ne s’attendaient pas.

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