Il traine le mauvais augure de son premier ministre partout où il passe au Mali et à l’extérieur. Ses collaborateurs les plus proches et les ténors de son parti ne veulent plus sentir le jeune Mara, bien que la majorité parlementaire ait sauvé sa tête en votant contre la motion de censure à son encontre par l’opposition parlementaire.
Pendant son voyage à Washington, IBK a dû affronter le responsable de la section RPM des Etats Unis qui veut aussi le limogeage pur et simple du Moussa Mara. Car, selon lui, le jeune Mara n’est pas capable de gérer un gouvernement comme le nôtre, même s’il n’a pas avancé de preuve convaincante.
Il faut dire que la nomination de Moussa Mara joue de nos jours sur la popularité de Ladji Bourama tant sur le niveau national et qu’international. Pourtant, le jeune Mara n’a rien fait d’anormal officiellement qui précipite son départ. Son voyage non préparé de Kidal qui a provoqué une guerre était le bon moment pour lui de démissionner. Mais, après quelques jours, nous avons remarqué que le jeune Boss de la primature est comme une arête dans la gorge de certains responsables du RPM dont les ambitions nourries sont autres que « Le bonheur des Maliens » ou « le Mali d’abord ». Ces leaders rappellent sans relâche qu’ils ont été à la base de sa fracassante marche vers Koulouba.
En conséquence, Ladji Bourama se cherche la tête. C’est pourquoi il ne dit rien ces derniers jours pour défendre son dauphin. De sources proches de Koulouba disent qu’IBK bouderait son premier ministre au moindre faux pas, incitant le jeune PM à faire son carton et céder son fauteuil à une personne pressentie par les gourous du parti Majoritaire. Ce qui est sûr, le limogeage de Mara va susciter d’autres problèmes que ses bourreaux n’imaginent pas. Car le peuple a sa sentence propre à lui. Car ces rumeurs ne sont pas les bienvenues dans les « grins », les devantures des magasins et autres points de rassemblement des populations d’en bas. Car à peine arrivés au plus haut sommet de l’Etat, les cadres du RPM ont montré leur vrai visage. Les slogans de campagne ont vite été jetés dans l’oubliette. C’est pourquoi l’arrivée de Mara a suscité un espoir chez certaines personnes au Mali : «Quand les géants du RPM ont afflué au gouvernement en occupant des postes stratégiques du pays, j’ai été amèrement déçu. Car IBK disait qu’il ne serait pas le président du RPM seulement, mais de tous les maliens. Mais, on a constaté le contraire. La nomination d’une personne qui n’est pas de son parti nous a un peu rassurés, mais je vois que si le président de la république ne fait pas preuve d’autorité, Mara va aussi partir comme Tamtam Ly. Ce qui n’est pas bon pour l’image du pays. On ne peut pas changer de PM comme on change de boubou», a affirmé un commerçant.
En tout état de cause, le peuple suit de près Moussa Mara et ses bourseaux du RPM. Si toutefois IBK n’a pas eu de bons arguments de virer le jeune Mara, les citoyens Lambda ne tarderont pas à se manifester contre les gourous du parti du tisserand qui filent du mauvais coton.
Christelle