L’Afro-baromètre à travers le Groupe de recherche en économie appliquée et théorique (Great) a fait la dissémination des résultats du round 5 sur la demande de la démocratie africaine dans 34 pays membres. Au vu des ces résultats, le Mali se classe en dessous de la moyenne (45 %) avec 38 %, mais connaît des améliorations considérables sur le plan national.
La demande de la démocratie au Mali en 2013 est en dessous de la moyenne africaine (45 %) avec 38 %. Mais malgré cette mauvaise note sur le plan continental, une augmentation considérable a été constatée sur le plan national de 2012 en 2013. La demande de la démocratie a passé de 32 % en 2012 à 38 % en décembre 2013 et l’offre perçue a passé de 24 % en 2012 à 49 % en décembre 2013. C’est ce qui ressort des résultats du round 5 de l’Afro-baromètre disséminés le mercredi 23 avril en présence de la directrice adjointe de l’Afro-baromètre, Carolyn Nogan, le directeur exécutif du Great, Massa Coulibaly, et plusieurs autres personnes.
Compte tenu de la faiblesse de la demande de démocratie par rapport à l’offre perçue, selon le rapport, les Maliens peuvent être disposés à accepter un excédent d’autorité élite. Ce qui réduit la probabilité d’autres réformes démocratiques pouvant exercer des pressions sur le gouvernement. Le même rapport fait ressortir qu’une grande majorité de la population malienne rejette la dictature et l’exercice du pouvoir par un seul parti politique.
Le round 5 de l’Afro-baromètre fait ressortir qu’un nombre important des victimes de la rébellion rejettent le régime militaire (74 % des Maliens du Nord, et 71 % des déplacés) par rapport aux résidents des régions du Sud, soit 54 % pour les Maliens du Sud et 55 % pour les non déplacés.
Sur un autre plan, les Maliens ont fait le record en ce qui concerne les élections avec 70 % de votant lors la présidentielle de 2013 contre 66 % en 2007. Ils reconnaissent à majorité, soit 93 %, que l’élection présidentielle de 2013 était libre et équitable, mais avec de petits problèmes.
Par rapport aux institutions politiques comme la présidence de la République, l’Assemblée nationale, la Céni, le Conseil communal, les partis de la mouvance présidentielle, les partis politiques de l’opposition, la police et l’armée, les Maliens affichent une confiance. Le même constat est remarquable quant à la réduction de la corruption dans le gouvernement.
Cette enquête, qui concerne la tranche d’âge de 18 ans et plus, permet aux populations toutes catégories et professions confondues de se prononcer sur la situation du pays afin d’influencer les instances de décision en matière du développement de la démocratie en Afrique.
Youssouf Coulibaly