La Présidentielle 2018 n’aura pas fini de surprendre les Maliens. Ces derniers s’étonnent de l’attitude de certains Démocrates qui se prennent pour de tout pour revendiquer. Le cas de surprise nous est donné par le Challenger d’IBK au second tour où son Directeur de campagnes dit n’avoir pas rejeté tous les résultats du second tour mais en partie. Il s’agit des voix des électeurs du Nord, jugées favorables à l’Adversaire.
Contester les résultats ne sort pas de l’ordinaire en Démocratie. Mais les contester à l’avance devient extraordinaire. Le candidat de l’URD vient de s’illustrer dans cet ordre d’idées en rejetant les résultats à l’avance arguant qu’il y a eu fraudes massives en faveur du Président-candidat. Cela, dès le 1er tour. Pour gagner la bataille contre ces fraudes décelées, le candidat de l’opposition a formé autour de lui un collectif de contestataires au nombre de 18. Malheureusement, les juges de la Cour Constitutionnelle ne les ont pas suivi dans leurs démarches. Déboutés, certains de certains ont rallié le candidat sortant au second tour.
Ces soutiens ont renforcé les rangs du candidat du RPM au second tour dont les résultats ne sont pas encore proclamés. Les compilations sont en cours aux termes desquelles les résultats définitifs seront proclamés.
Le camp de Soumaïla Cissé ayant peur de la défaite, jette l’anathème sur son adversaire en l’accusant d’avoir fraudé. Des accusations de fraudes sont lancées contre l’adversaire pour rejeter à l’avance ces résultats.
Lors d’un point de presse animé, le mardi 14 août, Tiébilé Dramé, Directeur de Campagnes du candidat Soumaïla Cissé, dit ne pas rejeter tous les résultats du scrutin du dimanche, mais une bonne partie, ceux du Nord favorables au Président-candidat. Car, selon ses dires, il y a eu bourrage d’urnes et fraudes massives en faveur d’IBK. Tiébilé demande par la même veine leur annulation pure et simple. «En guise de quoi et tant que qui Tiébilé demande ces annulations ? Se substitue-t-il au juge constitutionnel pour demander annulation de résultats ? », s’interrogent des citoyens médusés.
Sur quelle base il demande annulation de résultats. Pire, l’opposition accuse le pouvoir de griller son appareil de centralisation des résultats. Le hic dans cette affaire est que l’opposition avait ses chiffres quelques minutes après la fermeture des Bureaux de vote. Deux heures après, des jeunes zélés ont envahi des rues de Bamako aux sons de Klaxons de voitures et de sifflets ont organisé de cortèges pour manifester la victoire de Soumaïla Cissé. Ces manifestations continuent jusque-là au détriment des principes démocratiques.
Face à la montée d’adrénaline, la société civile malienne exprime ses vives préoccupations. Par la voie de Boureima Allaye Touré, Président du Conseil National de la Société Civile (CNSC), la société civile appelle les deux camps à la retenue et au respect de la démocratie. Il les appelle à rester derrière la loi et attendre le travail des autorités à publier ces résultats.
La victoire à une élection ne se décrète pas, mais s’obtient par voie des urnes. Que les agitateurs prennent à leur compte ce conseil. Il ne sert à rien de provoquer.
Ambaba de Dissongo