Déjà Une dizaine de candidats indépendants pour 2012 :N’est pas ATT qui le veut

0

Le candidat indépendant en 2002 et 2007, et non moins président sortant, Amadou Toumani Touré serait au moins parvenu à faire des émules. A quelques encablures de la fin de son dernier mandat, une dizaine de candidats indépendants aspirent déjà à le remplacer. Mais, bien entendu, n’est pas Amadou Toumani Touré qui le veut.

Abdoulaye Diallo, Amadou Diarra, Cheick Boukadary Traoré, Kassoum Coulibaly, Amara Diarra, Madani Tall, Cheick Modibo Diarra… La liste n’est pas exhaustive … Tous n’ont aujourd’hui qu’un rêve : devenir calife à la place du Calife. Nul ne saurait leur dénuer cette ambition.
Pour les partis politiques, il s’agit d’une prétention puisqu’il n’est désormais plus question pour eux de soutenir une candidature indépendante. Ces formations politiques, dans leur écrasante majorité, ne gardent pas un bon souvenir du règne d’un candidat indépendant au contraire, certainement d’une frange importante de la société civile.

Les partis politiques accusent en effet le président indépendant de les avoir mis en mauvaise posture et abusés de leur confiance. Le PDES qui se réclame de lui et né dans des conditions très mitigées, procède en ce moment à des débauchages dans leurs rangs. Le fait politique majoritaire n’a pas été respecté durant les deux mandats. L’opposition politique a quasiment disparu. Certains groupes parlementaires se sont disloqués, à l’image récente de celui SADI-PARENA. En clair, les partis jugent très négatif le bilan politique du président indépendant. Toute chose qui expliquerait aujourd’hui leur rejet d’un éventuel président indépendant et leur volonté affichée d’avoir une candidature interne. Sur ce point, ATT aurait au moins permis aux politiques de retrouver ce qui les unit, à savoir, la volonté de conquérir et d’exercer le pouvoir.

Vu sous prisme, la chance des indépendants s’avère très aléatoire. Aucune candidature indépendante ne pourra véritablement émerger sans le soutien des formations politiques. C’est parce qu’Amadou Toumani Touré est d’abord issu du mouvement démocratique, qu’il a su habilement jouer, qu’il a ainsi pu tirer son épingle du jeu. Aussi, l’exercice du pouvoir, lui avait d’ores et déjà conféré une reconnaissance certaine. Ce qui n’est pas aujourd’hui le cas de nos postulants.
Pour tout dire, 2012 sera pour les partis politiques.
B.S. Diarra

Commentaires via Facebook :