Artillerie lourde, fusils d’assaut, grenades offensives et explosives, exemplaires de Coran retrouvés à Samanko, attaque terroriste. Tout cela fait planer le spectre d’une nation en danger. Sommes-nous donc en danger à Bamako et dans les autres régions du pays ? La question vaut son pesant d’or !
«Qui fait mauvais usage de lui-même s’expose à maints dangers. » (Diogène Le Cynique). L’heure des grands débats a sonné pour le pouvoir malien, car l’heure est grave. Cette façon de concevoir la démocratie est étrange. Or, lorsque vous souffrez, le combat est pour vous un devoir car pour celui qui souffre, les larmes n’ont point besoin de permission pour couler. C’est pourquoi, comme le rappelle Aimé Césaire, « ma bouche sera la bouche des malheurs qui n’ont point de bouche ; ma voix, la liberté de celles qui s’affaissent au cachot du désespoir (…) car un homme qui écrit n’est pas un ours qui danse».
Le Président IBK doit résoudre une équation à plusieurs inconnues. Il se trouve incontestablement sur un verglas politique qui risque de précipiter sa chute. Ce verglas est ici constitué de trois faits majeurs : la rébellion à Kidal, la réconciliation nationale, la découverte d’un important arsenal de guerre à Samanko et l’attaque terroriste de Bamako.
La rébellion rampante à Kidal
Malgré l’organisation des élections présidentielles et législatives, le cas de la ville de Kidal demeure une énorme épine dans le pied des autorités. Malgré le soutien de la communauté internationale, les groupes rebelles du nord réunis au sein de la coordination des mouvements armés (Cma) ne sont pas prêts à lâcher prise, toute chose qui complique davantage la situation sur le terrain. Car les affrontements entre ces mouvements armés et les groupes d’autodéfense ne font que se multiplier. Toute chose qui a fait que la crise de confiance s’est installée entre les protagonistes de la crise malienne. Il est évident que lorsqu’une rébellion commence depuis votre maison, il est difficile de s’en sortir, et le Président IBK le sait. Avec la connaissance qui est la sienne, il doit avoir une idée de l’avertissement que donne Jean Moulin (Homme d’Etat, Militaire et Préfet) lorsqu’il écrit que « je ne savais pas que c’était si simple de faire son devoir quand on est en danger ».
La réconciliation nationale
Les « hommes de parole » sont arrivés au pouvoir mais les Maliens ne voient toujours pas la révolution arriver au pouvoir. Les Maliens végètent dans un pays où l’on avance sans rire des taux de croissance à deux chiffres. Il est difficile de se loger, de se nourrir, de scolariser ses enfants, de se déplacer, de s’opposer, de vivre. Dans cette misère à la Zola, les Maliens sont devenus nostalgique d’un passé perdu. Malgré ce tableau sombre, le gros problème auquel le gouvernement doit faire face est la réconciliation nationale. Car sans une vraie réconciliation nationale, il sera difficile de cicatriser les plaies que la crise de 2012 nous a laissées en héritage. L’on doit songer à mettre sur pied la fameuse commission vérité, justice et réconciliation, une manière aussi de faire un clin d’œil aux réfugiés maliens qui sont dans les pays voisins. Il faudra songer à leur retour définitif au bercail, afin d’abroger leur souffrance de réfugié. Et cette façon d’aborder la question est louable et salutaire car notre union fait la faiblesse des autres. Mais dans cette quête pour le mieux-être de nos compatriotes, nous ne devons jamais perdre de vue l’essentiel : les propositions alternatives. Face à la souffrance de nos compatriotes, nous devons avoir la force des idées et faire de bonnes propositions. Soudés et unis, nous ferons tomber les murs de la haine et de la vengeance.
Arsenal de guerre à Samanko et attaque terroriste de Bamako
La découverte d’un arsenal de guerre et l’attentat contre un restaurant denotent d’un nouveau virage pour les autorités maliennes. Les suspects de Samanko ont été surpris par les éléments des forces de l’ordre dépêchés sur les lieux. Ils abandonnèrent alors tout derrière eux, à savoir, une véritable armurerie soit plus de 200 kalachnikovs, des fusils d’assaut de gros calibres (12-7), des grenades offensives, des lance-roquettes ainsi que des téléphones portables de dernière génération pouvant faire office d’ordinateur, etc. Et comme par hasard, juste 4 jours après la découverte de cet arsenal d’armes à Samanko, c’est le bar restaurant la Terrasse sis à la rue princesse de Bamako qui a été pris pour cible par un commando invisible. Cet attentat a une fois encore endeuillé les familles de deux Occidentaux et de trois Maliens. La question que l’on se pose est de savoir si cette attaque est liée aux detenteurs d’armes de guerre découvertes dans la forêt du Mandé à Samanko et qui ont réussi à prendre la clé des champs. Une chose est sûre, la république est aujourd’hui en danger, car la mort de ces Européens dans notre capitale risquait de pousser les autorités respectives de leurs pays à déclarer Bamako, capitale infréquentable, et cela serait dommage pour le Mali, qui essaye tant bien que mal à sortir la tête de l’eau.
Paul N’GUESSAN
Tant qu’il y’a des hommes le general de salon au ministere de l’interieur,Bamako et le reste du Mali vivront dans l’insecurite totale.
Des generales aux gros ventres, avec leurs multiples femmes et deuxiemes bureau, assis sous la clim en train de patauger dans la puanteur de pets… Pareil pour nos ministers, pas etonnant que le pays soit sale, mal gere avec des insecurities partout…
Il faut fortement impliquer les populations de nos villes à cette lutte sans merci contre ses hommes ignobles de l’histoire du Mali et du monde; ils sont sans scrupules et sans état d’âme. Il faut tout de suite donner un numéro vert à trois chiffres maximum afin de faire réagir les habitants de nos villes de de nos campagnes et il faut donner suffisamment de moyens à la police et à l’armée afin qu’elles vérifient rapidement la véracité des propos qui leurs seraient transmis par les populations tout de suite. Il ne faut pas supposer que les informations transmises sont douteuses sinon, c’est le KO tout de suite. Il faut fortement impliquer les sociétés de téléphonie du Mali (ORANGE et SOTELMA) pour donner les positions physique (Géostation) des personnes qui auraient donner des informations.
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