Le tigre en chef Dr Choguel Kokalla Maïga, était la semaine dernière sur le plateau de M7 TV pour faire sa lecture des grandes questions brûlantes de l’heure dont le projet de découpage territorial. Un point sur lequel le président du MPR a fait comme d’habitude preuve de perspicacité, pour démontrer et dénoncer un éventuel complot de déstabilisation de la nation malienne qui ne dit pas son nom.
Lors du débat politique intitulé « On en parle » animé par Paul NGUESSAN, la semaine dernière sur l’une des chaines de Télévision privée malienne M7 TV, le tigre en chef, Dr Choguel Maïga , était dans une colère noire lorsqu’il s’attaquait à la question liée au découpage territorial derrière lequel, il voyait un complot de déstabilisation du Mali.
Sur cette question brulante de l’actualité, le Président du MPR très célèbre pour son franc parlé s’est longuement prononcé avant de tirer sur la sonnette d’alarme.
« A Taoudéni, il n’y a personne qui vit dans la région. On a créé 6 cercles. Donc, c’est des individus qui font du lobbying, qui font la pression, ils ont des armes, le gouvernement leur créé des cercles. Mais à ce rythme, on va avoir quoi…» s’interroge-t-il.
Autre constat qui vaut son pesant d’or pour Dr Choquel pendant le régime IBK cherche vaille que vaille et contre toutes attentes pour exercer son deuxième mandat.
« Aujourd’hui, on a 147 députés, à ce rythme, on va se retrouver à 400-500 députés. Le budget de l’Assemblée Nationale aujourd’hui c’est 16 000 000 000. Quant on va se retrouver avec 400 ou 500 députés, le budget s’élèvera à 60 ou 100 milliards. Mais, il aura ensuite le Sénat, il faut payer de l’argent. Vous savez, les conseillers de cercle, il faut les entretenir avec le budget de l’Etat. Vous voyez tous ces cercles qu’on crée, il faut nommer des préfets, des sous-préfets, il faut les payer. Finalement le budget d’Etat va servir uniquement à payer des institutions. Et qu’est ce qui reste pour le développement ? »
« Ce découpage n’est ni opportun, ni pertinent, il est dangereux pour la stabilité du Mali. C’est uniquement la volonté des mouvements armés et de puissances extérieures qui ont un agenda de diviser le Mali », a-t-il prévenu.
Manipulation de l’information
Le Premier ministre SBM soutient, à chaque occasion qui se présente à lui, que le projet de découpage est une loi de 2012 que son gouvernement attendrait pour mettre en application.
A la loupe du Président du MPR, ce projet est conçu à l’extérieur avec l’objectif de déstabiliser le Mali. Car un projet de loi d’une telle importance n’a été discuté dans aucune structure de l’Etat. Aucun cadre malien n’a participé à l’élaboration de ce papier. On ne sait pas où ça été fait. On l’introduit à l’imprimerie, on sort les fascicules et on commence à faire la bataille pour réunir les Maliens. Les réformes administratives dans un pays sont réfléchies par une commission administrative qui réfléchit sur tous les critères, tous les aspects d’ordre stratégique, politique, démographique, économique entre autres sont pris en charge.
‘’Ils font de la diversion’’
Pour le tigre en chef, « l’exercice favori du régime actuel est la diversion. La manière dont ils veulent faire le découpage n’est pas approprié. Car, le Mali a d’autres problèmes urgents», a-t-il déclaré.
Une autre situation dans la vie d’une République à la loupe du Dr Choguel Maiga, c’est qu’« aujourd’hui, le président de la République, le premier ministre et le ministre de la défense ne peuvent pas aller à Kidal s’ils ne payent pas une rançon. Il faut d’abord restaurer l’autorité de l’Etat sur l’ensemble du territoire national », a-t-il conseillé
Il a terminé son intervention par un constat loin d’être reluisant inciterait à mieux méditer pour qui connait l’expertise du tigre en chef sur les grandes questions de la nation.
« Personne n’est aujourd’hui dupe, dans quelques mois le pays va être sur cale sur le plan économique et financier. Les bailleurs de fonds n’investiront pas parce que c’est un pays instable. Personne ne mettra son argent dans un pays où le président est contesté par plus de trois quarts (¾) de sa population », avant d’ajouter la crise sociale qui entraine plus de 40 préavis de grève qui se préparent », a-t-il déclaré.
Mountaga DIAKITE