Déclaration de Politique Générale du Premier ministre : Moussa Mara présente un document de 69 pages aux députés

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Déclaration de Politique Générale du Gouvernement
Moussa Mara

C’est un Moussa Mara très réconfortant qui était, avec toute son équipe au grand complet, face aux élus de la nation, hier mardi 29 avril 2014, pour présenter la déclaration du politique générale du gouvernement (Dpg). Un document de 69 pages qui touche tous les domaines de la vie du pays.

 

C’est exactement 25 jours après sa nomination (05 avril dernier) au poste de Premier ministre que Moussa Mara s’est livré à l’exercice démocratique traditionnel, qu’est de présenter sa Dpg. Un test grandeur-nature pour lui.

« En me présentant devant vous honorables députés pour détailler les actions que nous entendons mener dans les mois et années à venir, je mesure le poids de l’histoire qui fait de instant, première déclaration de politique générale d’après crise, l’une des étapes majeures de la restauration de la démocratie malienne et du redressement du pays », a déclaré le Premier ministre Moussa Mara. Avant d’inviter l’ensemble des Maliens à faire preuve de sursaut national pour que le Mali puisse retrouver sa fierté et sa dignité. « j’insiste sur l’honneur et la fierté que j’éprouve à venir devant votre auguste Assemblée pour présenter au nom du Gouvernement la déclaration de politique générale devant conduire le Mali au sortir de la crise et à croire de nouveau à son destin », a-t-il martelé.

 

 

Apparemment conscient de la lourdeur de la tâche à lui confier,  le 2è Premier ministre du président IBK, dira qu’il compte mettre en marche une   politique qui va effacer des yeux et mémoires de nos compatriotes, les affres de la honte et de la peur, du désespoir, de l’inquiétude pourun avenir radieux… La politique qui va redonner à notre pays sa dignité  et sa fierté. La politique qui va rendre les Maliens et les Maliennes heureuses, a dit le Pm.

 

 

A cet effet, le Premier ministre a livré devant les députés, les ambitions du Gouvernement dans divers domaines. Outre, la revalorisation du traitement des salaires des travailleurs, la lutte engagée contre toute forme de corruption.

 

 

La politique étrangère sera axée sur la protection des Maliens, tant à l’extérieur qu’à l’intérieur du pays. Par rapport à la réconciliation nationale, les discussions seront menées avec les groupes armés mais aussi avec les citoyens du nord…

La Dpg est un document de 69 pages et le Pm a mis 2 heures 30 minutes environs pour le lire. Cet exercice est conforme à l’article 78 de la Constitution. Et quant  aux débats, ils sont prévus pour vendredi prochain.

Aliou Touré

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4 COMMENTAIRES

  1. Moussa Mara: Nouveau Pape canonisé “Sursaut National” ou bonimenteur?

    Moussa Mara, nouveau premier ministre du Mali, expert-comptable diplômé de formation française, cet “ingénieur des chiffres et des métiers de l’audit” très vite devenu politicien local à Hamdalaye, un quartier de la rive gauche de Bamako, s’essaye aux destinées de la nation en distribuant de manière désordonnée des médailles de “leadership” à qui il veut.

    “un grand serviteur de l’Etat qui a dédié sa vie professionnelle à son pays et a développé des qualités de leadership”

    Disait-il d’Issiaka Sidibé lors de sa déclaration de politique générale, le beau père du fiston national depuis peu bombardé président de l’assemblée national du Mali.
    Je ne sais pas pour vous mais je n’ai pas connaissance de ces “qualités de leadership développés” chez l’honorable Issiaka Sidibé qui n’a même pas daigné nous dire quand est-ce que qu’il fut diplômé de l’ENA du Mali dans son CV de présentation à la nation.

    Une fine barbe négligée sur un visage lucide, le ton nonchalant et le regard félin, Moussa Mara égraine des promesses aux maliens à coup de déclarations tonitruantes promettant ciel et terre au travers de
    “La politique qui va rendre les Maliennes et les Maliens heureux.”

    Poursuit-il et ce n’est pas fini.

    “La politique qui va effacer des yeux et des mémoires de nos compatriotes les affres de la honte, de la peur, du désespoir, de l’inquiétude sur l’avenir du pays. La politique qui va redonner à notre pays sa dignité et sa fierté.”

    Et je vous jure qu’il était en pleine forme et le meilleur c’est son “sursaut national” qu’il va “réussir” en ces termes:

    “Le sursaut national est plus que nécessaire. Tous ensemble, chacun en ce qui le concerne. Nous avons la charge d’amorcer, d’organiser et d’encourager ce sursaut. Sous l’égide du Président Ibrahim Boubacar KEITA, nous allons nous y employer et réussir.”

    J’ai retenu mon souffle et j’ai ouvert mes yeux pour voir comment il va y parvenir.

    Côté investissement je n’ai pas noté grand chose, un programme d’investissements et une politique macroéconomique nettement moins ambitieux non seulement par rapport au PDES d’ATT mais aussi et surtout par rapport aux programmes économiques en cours dans la majorité de nos pays voisins.

    Moussa Mara parle de 15 lycées très insuffisants pour accueillir les suppléments d’enfants maliens en fin de cycles de l’enseignement fondamental.

    Il est resté évasif sur les efforts d’investissements dans l’enseignement fondamental (il songe plutôt à l’enseignement préscolaire, aux jardins d’enfants et oublie l’enseignement fondamental en tout cas en terme d’investissements concrets) alors qu’il veut orienter les enfants maliens vers les “sciences et les techniques”.

    Cela demande des ateliers, des laboratoires des bibliothèques qu’il faut construire mais combien et comment?

    Mystère de Dieu et mystère de Mara.

    Idem pour les politiques sanitaires, agricoles, industrielles qu’il compte mener où les investissements concrets sont noyés dans des objectifs généraux sans moyen de voir clair dans les priorités en terme de construction d’hôpitaux, d’aménagements sylvo-agrico-pastoraux (combien d’hectares faut-il aménager où et quand) et d’aménagements de zones industrielles (combien, où et quand).

    Pour financer sa politique, Mara écorche les pourcentages du budget d’état (40% pour l’éducation, 15% pour l’agriculture, pour la santé il ne donne aucun pourcentage).

    Mais il oublie gentiment de nous dire le montant de ce budget d’état (qui est de 1559 milliards en dépenses pour 2014) et celui du budget spécial d’investissement.

    Pour la défense et la sécurité il promet 4% de la richesse nationale qui vaut selon lui 240 milliards contre 175 milliards aujourd’hui consacrés par le budget d’état à la défense nationale.

    Ces 240 milliards représentent actuellement 15% du budget d’état de 2014.

    Donc 40% éducation, 15% agriculture, 15% défense nationale sans compter la santé, la diplomatie, l’environnement, l’administration, la justice, l’eau et l’énergie, l’entretien luxueux des institutions du pays notamment la présidence de la république, etc.

    À ce rythme nous risquons vite de dépasser les 100% du budget national, c’est à dire que la moyenne de la politique de financement de Mara va dépasser le total de la capacité financière de l’état malien.

    Alors en bon ingénieur du chiffre, il veut inventer une réforme fiscale mais sans daigner nous dire combien il compte accroître les recettes publiques avec la fiscalité intérieure et de celles issues de la fiscalité de frontières compte tenu des contraintes et engagements communautaires du Mali.

    Il est courageux Mara, il est même très courageux et il continue et là le meilleur est ce qui suit.

    Il sort de son chapeau, oh plutôt de son bonnet, ces fameux “Diaspora Bonds”.

    J’ai pris ma tête dans les deux mains et j’ai prié le bon Dieu pour que ce ne soit pas une “Diaspora Bombe”!

    Car Mara veut se lancer sur le financement d’un État corrompu (qu’il reconnaît “malade”) et dépensier par les marchés financiers en créant incognito une obligation d’état (c’est à dire un titre de dette publique) destinée aux maliens de l’extérieur.

    En clair, il veut solliciter l’argent des expatriés maliens à travers un emprunt public pour financer les investissements publics.

    Le problème est que la rentabilité et la sécurité des fonds investis par l’état malien ne sont pas encore garanties car le niveau de corruption, de laisser aller, de gaspillage de nos ressources publiques diminuent considérablement la rentabilité économique de nos projet d’investissement et sapent du coup la solvabilité de l’état malien.

    Alors si la loi contre la corruption annoncée par Mara peut à elle seule garantir cette solvabilité de l’état malien pour sécuriser les fonds empruntés aux travailleurs immigrés sans mesures concrètes de redynamisation de la justice sociale, de l’efficience et de l’efficacité des actions publiques, nous seront là pour voir cela sinon nous sommes dubitatifs pour le moment.

    Car pour faire passer un État “malade” à un “athlète” comme le veut super coach Moussa Mara, (le “special one” de la gouvernance en Afrique) il faut du COURAGE, du TRAVAIL et de la RIGUEUR alors que ces mots ne sont pas prononcés plus de deux fois dans le long discours de Mara devant la représentation nationale.

    Wa salam!

  2. C’est dommage. Trois piliers de la démocratie sont occultés. Ce sont : – la promotion du civisme en général;
    la promotion du civisme fiscale: le citoyen lamda constate que ceux qui bénéficient des ressources de l’Etat ne s’acquittent de leurs obligations fiscales. On devient citoyen d’un pays en payant spontanément et honnêtement ses impôts.
    – les modalités de renforcement de la laicité ou bien le Gouvernement va livrer le Maki aux slamistes;
    – une gestion foncière transparente par l’institution du cadastre au Mali et dans les Communes aux lieu et place de la mise en place du cadastre quin’a jamais mené et ne menera nulle part. La maitrise de la fiscalité et de la gestion foncière est un pilier de la démocratie.

    En outre, les aves du RPG doivent être présentés en actions de sécurités et en actions de sécurisations

    QUE DIEU BENISSE LE MALI

  3. Je sais que Mara est aussi un fan de la plume. Mais une déclaration de politique générale en 70 pages n’a pas de sens dans un pays où les gens n’ont pas la culture de lire et de surcroît les députés pour la plupart sont intellectuellemnt limités. Que peut-on tirer d’une telle déclaration? Je parie que les députés ont reçu la déclaration pas pour lire et comprendre mais pour l’archiver car les dés sont déjà pipés. Mali, que Dieu te sauve!

    • Mara fait tout simplement de l’ENFUMAGE, sinon pourquoi presenter toutes ces pages a des deputes analphabetes pour la plupart. Le Mali a beaucoup de choses a regler mais dans l’immediat elles ne sont pas nombreuses pour justifier ces 70 pages. Pour masquer leur meconnaissance de ce que contient cette politique generale de Mara, on va lui donner a coup sur un blanc seing et j’espere que lui aussi, au cas ou il y a probleme, ne va pas faire comme IBK en son temps a savoir refuser la responsabilite de l’echec pour le mettre sur le dos du president seul.

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