La DPG, présentée mardi aux députés par le Premier ministre “va conduire le Mali à sortir de la crise et à croire de nouveau à son destin. La politique qui va effacer des yeux et des mémoires de nos compatriotes les affres de la honte, de la peur, du désespoir, de l’inquiétude sur l’avenir du pays. La politique qui va redonner à notre pays sa dignité et sa fierté. La politique qui va rendre les Maliennes et les Maliens heureux”, a déclaré le chef du gouvernement.
Moussa Mara a annoncé des réformes dans plusieurs secteurs. Le secteur de la presse connaîtra une réforme en vue de l’édification de grands groupes à capitaux privés et au renforcement de l’organisation de la profession avec une autorégulation forte.
Des réformes seront opérées dans les domaines de la sécurité et de la défense en dotant, notamment, l’armée de capacités de rapidité et de flexibilité devant lui permettre d’apporter des réponses armées et non armées aux menaces à l’intérieur et aux frontières.
Le pays aura, pour ce faire, besoin de plusieurs centaines milliards de F CFA sur plusieurs années, a affirmé Moussa Mara, ajoutant que des initiatives seront prises en vue de l’obtention de ces financements.
Le Premier ministre, Moussa Mara aussi annoncé la révision de l’actuelle constitution du pays, en vigueur depuis 1992. Cette révision rentre dans le cadre d’une série de mesures visant à améliorer le cadre démocratique. Le Premier ministre n’a pas indiqué avec précision les points sur lesquels va porter la révision mais il a laissé entendre que celle-ci va chercher à renforcer le dispositif institutionnel et le cadre démocratique dans le pays.
“Nous engagerons rapidement d’importantes réformes du système et du processus électoral ainsi que des textes régissant l’activité des partis politiques”, a indiqué M. Mara, ajoutant que son pays devrait plutôt tendre aujourd’hui vers de grands et forts partis politiques.
Le Premier ministre malien a évoqué la perspective d’une meilleure protection des opposants politiques dans le cadre d’un projet de statut de l’opposition dont l’inscription est envisagée dans la future Loi fondamentale du pays.
Le sursaut national demandé
Le Premier ministre a aussi appelé les Maliens à un sursaut national afin de lui rendre sa fierté et sa dignité.
“Jamais dans notre histoire récente, les Maliens n’ont eu aussi peu confiance en eux-mêmes et en leur pays. Du militaire dépenaillé qui fuit devant l’adversaire, au jeune diplômé expert en trafics de tout genre, en passant par l’agent de l’Etat qui pille les faibles ressources de l’Etat à son seul profit (…) chacun veut tirer la couverture à lui, quitte à la déchirer, au détriment des plus faibles”, a-t-il souligné.
“Nous en avons été réduits à implorer l’aide des autres et à les applaudir quand ils nous sauvaient de nous-mêmes”, dira Moussa Mara avant de remercier tous les amis du Mali qui l’ont aidé à neutraliser en partie les groupes islamistes armés qui ont occupé le nord du pays en 2012. “Faisons en sorte que plus jamais le Mali n’ait besoin de quelqu’un d’autre pour se protéger, se défendre et assurer sa sécurité. Relevons-nous et engageons-nous dans un grand élan de sursaut national pour réaliser ce dessein”, a-t-il affirmé. “Tous ensemble, chacun en ce qui le concerne, nous avons la charge d’amorcer, d’organiser et d’encourager ce sursaut”.
Il a annoncé la mise en place d’un “programme d’actions du gouvernement” axé sur le renforcement des institutions et l’approfondissement de la démocratie, la restauration de l’intégrité du territoire et la sécurisation des biens et des personnes, la réconciliation des Maliens, le redressement de l’école, la construction d’une économie émergente et la mise en œuvre d’une politique active de développement social.
“J’ai choisi volontairement de faire une déclaration de politique générale très longue, trop longue pourront dire certains, mais je crois fermement que nous devons proposer des solutions détaillées, précises, évaluables, à la mesure de l’ampleur du mal. La profondeur de la crise qu’a traversée notre pays ne nous laisse plus le choix des réponses à y apporter. Agir de manière superficielle, animé de bonnes intentions nous expose à une réplique qui peut être dévastatrice. Nous devons courageusement faire face aux défis de ce pays, tenir un langage de vérité, rappeler avec force et détail ce qui peut être fait et par qui, nous fixer des objectifs à la dimension de nos problèmes et nous saisir de tous les moyens disponibles pour aller au combat. Souhaiter ensuite que nous soyons évalués, à la lumière des ambitions affichées…
En contrepartie, je demande à vous tous, à l’ensemble de nos compatriotes de se serrer la ceinture, de s’engager pour le pays, afin que tous ensemble, nous tirions le Mali de la mauvaise passe. Unis, comme le disent si bien nos nombreux adages, rien ne peut être au-dessus de nos forces”, a conclu le Premier ministre malien. Les débats et le vote de cette Déclaration de politique générale aura lieu le vendredi prochain.
Abdoulaye Diakité
LA FRANCE JOUE AVEC DU FEU SUR UNE POUDRIERE ETHNIQUE EN PROTEGEANT CES CRIMINELS DU MNLA ET DU MAA.
CEUX QUI PENSENT TROUVER UNE SOLUTION EN NEGOCIANT AVEC CES CRIMINELS PERDENT ENORMEMENT LEUR TEMPS ET NE FONT QUE AGRAVER LES SOUFRANCES DES DREFUGIES QUI ONT HATE DE RENTRER CHEZ EUX.
NOUS AVONS TOUJOURS DIT QUE LE PROBLEME DES REBELIONS TIRENT SA SOURCE DANS LE GRAND BANDIDISME LE TRAFFIC DE DROGUE , LE TRAFFIC D’ARMES ETC PROPICES DANS CETTE VASTE ZONE.
C’EST EXACTEMENT COMME LES CARTELS MEXICAINS ET LES FARCS QUI CHERCHENT A CONTROLER DES ZONES ENTIERES , C’EST POURQUOI ILS S’OPPOSENT TOUJOURS A UNE PRESENCE REPUBLICAINE DANS CES ZONES.
LES GROUPES CRIMINELS QUI ONT PRIS LES ARMES / MNLA MAA ANCARDINE ETC ONT MEME ETE DEVAOUE PAR LES COMMUNAUTES QU’ILS PRETENDENT REPRESENTER.
EN PROTEGEANT CES CRIMINELS LA FRANCE AVEC LE CONSEIL DE SECURITE NE FONT QU’AGRAVER LE PROBLEME.
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