En 1960, nous avons proclamé notre volonté de vivre digne et libre, pour que reste éternellement indépendante et souveraine notre PATRIE le MALI.
Les 52 ans du Mali ont été marqués par 8 ans de dignité et de souveraineté sous la direction éclairée du Président Modibo KEITA, 23 ans de mauvaise gouvernance, de crimes de sang et de liquidation de tous les acquis sous la dictature militaire, une année de transition mal gérée, 10 ans de confusion et de trahison sous l’ADEMA et enfin 10 ans d’irresponsabilité, de gabegie et d’impunité de l’ère ATT. Le Mali a besoin d’être sauvé.
Le régime actuel continue de laisser semer le deuil au Mali ; il est incapable de trouver les voies et moyens pour permettre enfin au Peuple du Mali de vivre dans la Dignité. La crise née au Nord Mali résulte du fait que ce régime n‘a pas rempli ses obligations qui sont : la protection des populations civiles et de leurs biens ; la dotation des militaires en armes, nourriture et munitions en qualité et quantité, la gestion d’une communication véridique et responsable, etc.
L’intolérance qui s’est manifestée n’est que la suite de la gestion médiocre de la crise. Parlant des dégâts collatéraux, il est important de souligner que les Touareg ne doivent pas tous être considérés comme des rebelles. Personne ne doit donc s’attaquer à personne sous prétexte de son appartenance ethnique ou de sa couleur.
Sauver notre Patrie :
C’est garantir l’intégrité territoriale à tout prix, la paix, la sécurité, la santé, l’éducation, l’autosuffisance alimentaire pour tous ;
C’est lutter contre le chômage criminel des milliers de jeunes, des moins jeunes et des adultes ;
C’est gérer de façon responsable l’émigration ;
et enfin, reconnaitre et accorder au peuple du Mali ses droits légitimes.
Sauver notre Patrie, c’est lutter et vaincre l’impunité, la délinquance financière, la corruption, le clientélisme, le népotisme, l’injustice sous toutes ses formes.
Sauver notre Patrie c’est aussi organiser des élections libres, démocratiques, transparentes, des élections crédibles.
Le vote est un droit citoyen. Mais :
le régime en place a été incapable d’élaborer jusqu’à présent un fichier électoral fiable ;
Il a violé la loi électorale par rapport à la mise en place de la CENI.
Il a verrouillé hermétiquement le système pour n’offrir aucune possibilité à ceux qui ne sont pas le ou les candidats de son choix.
Il a manipulé l’implantation des bureaux de vote pour se donner les moyens de tripatouillage des élections.
Plus de 100 000 de nos concitoyens ont été contraints de quitter leurs lieux de résidence, refugiés qu’ils sont à l’intérieur ou à l’extérieur du Mali.
Plusieurs villes du Mali sont occupées par des forces rebelles.
Dans ces conditions, les élections ne seront ni transparentes ni crédibles. Elles pourront même secréter de nouvelles contradictions qui risquent de dégénérer en drame national. Si en 1992 les élections ont pu se tenir c’est parce qu’aucune ville n’était sous contrôle des rebelles en plus étaient membre du CTSP. Les élections n’ont d’ailleurs été organisées qu’après la signature du Pacte National. A quelques mois de sa triste fin ce régime veut aussi imposer au peuple Malien une constitution inutile, couteuse, liberticide, contre productive et en violation flagrante de l’Article 118 de la constitution.
Ce régime ignore, méprise le peuple du Mali et ne sert que les intérêts étrangers, néo-colonialistes, faisant fi de l’indépendance et la souveraineté du Mali. La seule solution qui s’impose au Peuple, c’est de rompre sans délai avec ce régime et ses alliés. Le Mouvement de la J-SADI appelle donc les patriotes et toutes les forces progressistes à la vigilance, à l’organisation et à la mobilisation pour se débarrasser de ce système et instaurer une alternative crédible pour l’avenir.
Amadou Toumani Touré et son Gouvernement doivent démissionner.
Le nouveau Gouvernement doit mettre fin à la guerre, faire juger les criminels du MNLA, assurer la sécurité dans le pays, organiser sérieusement les élections, promouvoir des Institutions démocratiques et garantir les acquis du 26 mars 1991.
Engageons nous fermement pour une transition sans ATT et ses alliés !
En avant jusqu’à la victoire totale !
Vaincre ou périr, notre PATRIE sera sauvée !
Bamako, le 25/02/ 2012
Le Mouvement de la J-SADI,
Le commissaire Principal,
Ibrahima Kébé