Suite à la proclamation des résultats du second tour par la Cour Constitutionnelle du Mali.
Maliennes, Maliens,
Chers compatriotes,
La fête de Tabaski nous a toutes et tous réunis en nos familles pour honorer le sacrifice d’Abraham.
Cette importante fête de la religion musulmane est la manifestation de notre foi, cette foi qui nous élève à plus de respect en notre humanité et ouvre plus encore nos cœurs à la tolérance et à la solidarité fraternelles.
Que Dieu accorde ses bénédictions à nos familles, à nos frères et sœurs du monde entier, ainsi qu’à notre pays afin qu’il soit en paix et concorde.
La vie quotidienne reprend ses droits, et la vie citoyenne tout autant !
J’avais conclu ma déclaration après les résultats provisoires du 2ème tour par cette phrase qui résumait parfaitement la situation électorale : « L’arbre de la fraude et ses feuilles de corruption ne peuvent cacher longtemps la forêt del’espoir et du changement ». Ce n’était en aucun cas l’expression d’un quelconque état d’âme, mais l’affirmation de mon état d’esprit. Et aussi et surtout l’expression de l’état d’esprit gagnant du peuple malien, dans sa majorité, ici, en notre Maliba, puissamment relayé par notre diaspora.
Il me revient ici, avec une reconnaissance immense et une profonde fraternité, de remercier toutes celles et tous ceux qui ont dirigé, partagé, animé, soutenu et accompagné notre juste combat démocratique pour restaurer l’espoir en notre pays. La fidélité, la loyauté, la volonté, la légalité et l’amour de la patrie ont guidé votre engagement permanent et sans faille pour faire avancer et grandir notre Mali.
À vous, les plus anonymes et les plus modestes, à vous les plus actifs et les plus responsables, je salue sincèrement et respectueusement votre courage et votre détermination. Je vous assure que c’est par et pour vous que la vérité et la victoire vont triompher. Vous êtes à jamais gravés dans ma mémoire, mais surtout dans mon cœur. Merci est un faible mot pour vous transmettre le sentiment qui m’étreint aujourd’hui.
Mes chers compatriotes ;
Je ne vous apprends plus rien en rappelant qu’au cours des deux scrutins de l’élection présidentielle qui vient de s’achever, des fraudes massives ont été révélées et décriées par les 3/4 des candidats (18/24).
Force est en effet de reconnaitre que les bourrages d’urnes, en particulier dans des localités du Nord, dans et les zones CMDT et Office du Niger sont des faits avérés qu’on ne peut plus encore décemment et ouvertement nier.
Ces constats sont du reste de plus en plus admis par l’opinion publique malienne, y compris même parmi des citoyens ne se réclamant pas de l’opposition.
A cet égard, l’arrêt rendu par la cour constitutionnelle n’a malheureusement donné aucun signe d’apaisement à ceux qui espéraient encore une reconnaissance même minimale des fraudes avérées dont ils ont parfois été les témoins.
Ceci nous donne une indication claire sur l’ampleur des défis à relever et sans aucun doute sur des réformes encore à entreprendre et des mesures urgentes à prendre pour aboutir à un système électoral juste et transparent dans notre cher pays le Mali.
Mes chers compatriotes ;
Comme nous le constatons tous, cette situation douloureuse et potentiellement dangereuse qui est vécue par nombre de nos compatriotes comme une injustice flagrante, une violation grave des droits des maliens, a suscité une mobilisation sans précédent, en particulier parmi les jeunes maliens de l’intérieur comme de la diaspora, déterminés à défendre notre démocratie acquise au prix du sang.
A cet égard, il est aujourd’hui nécessaire que tous les acteurs de ce processus électoral, de la majorité comme de l’opposition, ainsi que les partenaires du Mali aient une lecture sincère et lucide de la situation créée. Car elle va bien au-delà d’une simple reconnaissance de la victoire ou de la défaite d’un candidat.
Qu’on ne s’y trompe pas, l’impossible traitement adéquat de ces fraudes massives crée chez nombre de nos compatriotes une véritable et profonde défiance vis-à-vis de notre système institutionnel.
Le calendrier électoral prévoit des élections locales, régionales et législatives avant la fin de l’année.
Soyons tous assurés que le système actuel de fraude, d’achat de conscience et de tricheries engendrera un monstre démocratique dans lequel le même clan, le même parti, la même famille contrôleront l’exécutif, le législatif et les collectivités territoriales.
Ils asservissent déjà les médias publics. Il ne lui leur reste plus qu’à continuer à instrumentaliser la justice.
Le secteur économique sera à son tour assujetti à ses directives d’intérêts grâce à une administration aux ordres. L’impunité sera la règle, comme cela l’a été ces cinq dernières années. Souvenez vous, entre autres délits coupables, des sur- facturations liées à l’achat de l’avion présidentiel, aux engrais frelatés, aux tracteurs, aux équipements militaires, et plus graves encore à ces avions de combat sans équipements de visée, donc inutiles en l’état.
Une gouvernance chaotique faite de corruption et de fraude.
Le peuple malien ne peut pas accepter qu’un conglomérat clanique, partisan et familial privatise le pays à son seul profit. Le Mali est la seule propriété de son peuple ! Qui seul décide de son destin.
L’injustice et l’impunité engendrent la colère.
La colère d’un peuple est donc de droit quand son avenir est volé !
Oui son avenir est volé. Plus qu’une intime conviction, le peuple en a les preuves.
Preuves multiples de fraude massive et tellement grossière qu’elle en est une insupportable insulte à sa dignité citoyenne, à son intelligence républicaine et à sa liberté civique.
Preuves manifestes de manipulations partisanes et de corruptions d’intérêts
locaux qui sont une terrible trahison des valeurs nationales qui nourrissaient notre démocratie…encore si jeune mais tellement fertile.
En plus de la découverte d’un fichier électoral différent du fichier audité, les milliers de procurations indues, 8750 bureaux n’avaient pas d’assesseurs me représentant par refus de l’administration malgré l’accord obtenu du Président de la république par la communauté internationale. Il était alors aisé de bourrer sans risque et d’inscrire ce qu’on veut sur les PV.
Sur la base des résultats mis en ligne par le MAT, nous avons tiré une dizaine d’invraisemblances qui discréditent le scrutin et confirment à souhait la fraude par bourrage des urnes et la manipulation des résultats. Un document qui sera publié vous donnera plus de précisions.
Chers compatriotes,
J’ai déjà prouvé à maintes occasions, toute la mesure de mon attachement à la paix sociale et à la cohésion nationale en tant que républicain et démocrate.
En 2002 j’ai reconnu sans difficulté la victoire du Président ATT et plus récemment en 2013, dans un geste exemplaire et unique salué dans le monde entier, la victoire de mon aîné, le président sortant en le félicitant à son domicile avec ma famille.
Il est clair pour moi qu’on ne bâtit rien de solide sur le mensonge, la corruption et la fraude, sinon des révoltes légitimes.
Que les bricoleurs d’élections truquées sachent que leur prétendue gloire est une illusion! Que leur victoire factice est aussi une illusion éphémère.
Au delà de ma personne et de l’espérance partagée, seul le peuple malien compte et mérite le respect, en ce moment politique déterminant pour l’émergence d’une conscience nouvelle dans un mali nouveau.
Il est venu le temps de rétablir la vérité.
Il est temps surtout de reconnaître la victoire citoyenne.
Il est temps enfin de restituer la victoire volée.
Sinon nos âmes continueront de pleurer des larmes acides.
Le peuple malien ne peut être trahi. Nullement trahi.
Je ne le trahirai jamais !
Pour ma part, je ne céderai pas, en votre nom, à faire établir votre victoire par tous les moyens légaux politiques et pacifiques.
C’est pourquoi je rejette catégoriquement et sans équivoque les résultats proclamés par la Cour Constitutionnelle. Par conséquent je ne reconnais pas élu… le Président déclaré par elle.
Cette institution s’est discréditée en se constituant prisonnière volontaire d’un régime autocratique.
Peuple du Mali, il y a des jours où s’imposent des choix irréversibles.
Les moments intenses que nous vivons, sont de ceux-là !
Cette élection, peuple malien, nous enseigne aussi que nous devons rester debout et dignes. Car le plus difficile n’est pas de résister contre l’adversité, mais de ne pas céder à la haine qu’elle a engendrée.
Résister, c’est exister !
Aussi j’en appelle à la mobilisation de tous les acteurs politiques et de la société civile, aux candidats à l’élection présidentielle, aux partis politiques- aux associations de jeunes et de femmes aux syndicats à tous les maliens et maliennes épris de paix et de justice pour la constitution d’un large front pour la sauvegarde de la démocratie, pour le respect du vote des maliens, pour l’éradication de la fraude, de la corruption et de l’achat de conscience dans notre système électoral.
Samedi prochain, le 25 août, debout et fiers de notre citoyenneté, marchons toutes et tous ensemble afin que notre démocratie se restaure et se renforce !
Marchons pacifiquement, solidairement et sans aucune violence dans la communion et l’unité pour restaurer et réussir l’espoir !
Au Mali et partout dans le monde.
Marchons pour que votre libre choix soit reconnu.
Marchons pour imposer votre victoire.
Marchons pour investir en votre nom votre candidat qui ne trahira pas vos espoirs. Je vous en fais le serment.
Je le proclame haut et fort : Ensemble nous avons gagné cette élection présidentielle. Ensemble nous sommes vainqueurs. Les légitimes vainqueurs sortis des urnes.
Peuple du Mali,
MARCHONS POUR RESISTER !
RESISTONS POUR LA GLOIRE ET L’HONNEUR DE NOTRE PEUPLE !
MARCHONS POUR L’UNITE, LA PAIX ET LE PROGRES DE NOTRE NATION.
MARCHONS AVEC L’ÉNERGIE DE L’ESPOIR DE CONSTRUIRE ENFIN ET ENSEMBLE UN MALI NOUVEAU.
Que vive la Démocratie !
Que vive la République !
Que vive le Mali Éternel !
Je vous remercie.
Soumaila Cissé
Des préoccupations à partager :
Tout le week- end dernier, Mme MAIGA Fatoumata DICKO n’a arrêté de débiter des idioties et inepties sur RFI la voix de Soumaila CISSE. Pour qui roule-t-elle cette Mme MAIGA Fatoumata DIUCKO, la veuve de l’ancien Bâtonnier Seydou Idrissa MAIGA, la môme de Maitre Mohamed Aly Bathily dont elle fut son chef de CABINET. Dites-lui de se taire………..
Même si on reprenait les élections dans les zones contestées, El Hadj Ibrahim Boubacar KEITA dit BOUA les remporterait. Dites à Soumaila CISSE de se résigner et d’accepter le verdict des urnes. Les nombreuses agitations qu’il cherche à maintenir n’iront nulle part. Quant au CORROMPU et VENDU qui ne s’achète guère Serge Daniel qui s’enrichit sur le dos des Présidents de Parti politique en leur promettant de les mettre sur ORBITE malgré tout, il saura quand les autorités vont lui foutre le pied dans le derrière en l’expulsant vers le Benin chez lui ou on l’appelle BOUNHOUBOUHOUN DADA. Serge Daniel est un nom d’emprunt parce que ces Professeurs de ESJ de Lille avaient des problèmes à prononcer ce nom de féticheur animiste.
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