L’Alliance pour la Solidarité au Mali- Convergence des Forces Patriotiques (ASMA-CFP), parti de l’ancien Premier ministre, Soumeylou Boubeye Maïga (SBM) a choisi la capitale de la cité des balanzan, Ségou pour sa rentrée politique nationale. Elle a eu pour théâtre la salle TientiguibaDanté, sous la présidence du bien nommé, président dudit parti sous le thème : « Lutte contre l’insécurité pour une cohésion sociale ». SBM a profité de l’occasion pour répondre à ses adversaires politiques, mais aussi pour faire une mise au point quant à son rapprochement avec son ancien parti, l’ADEMA.
La cérémonie a débuté par une minute de silence en l’endroit de toutes les victimes de la crise du nord et du centre du pays. Prenant la parole, l’honorable AbdineKoumaré, secrétaire général de l’ASMA de Ségou, fera savoir que depuis plusieurs mois, son parti se porte bien à Ségou. Il a assuré qu’il continue d’enregistrer des adhésions massives et sincères. M. Koumaré estime que cet honneur revient à la clairvoyance et au leadership de SoumeylouBoubèyeMaïga.
- Moussa Coulibaly a insisté lui, sur l’élection de deux députés à Macina, seule circonscription de la région à disposer d’élus à l’Assemblée nationale, élus sous les couleurs du parti ainsi que 73 conseillers dont 04 maires, également élus à l’issue du scrutin de 2015.
Et de poursuivre : « D’ores et déjà, les effets induits des adhésions sont perceptibles, à travers l’arrivée de nombreux militants parmi lesquels 189 conseillers communaux, 05 députés, 10 maires, 11 conseillers de cercle, 01 conseiller national, portant ainsi ce nombre à deux et de nombreux leaders de la société civile. Aussi, saluons-nous l’adhésion récente au parti de 31 conseillers communaux du RPDM », a-t-il précisé. Il pense que l’ASMA caresse l’ambition légitime de devenir la première force de la région de Ségou et ils ne ménageront aucun effort pour que cet objectif soit rapidement atteint.
Aux dires du secrétaire général du bureau politique national du parti, M. Issa Diarra, aujourd’hui l’ASMA compte 16 députés à l’Assemblée Nationale, 841 conseillers communaux, 38 maires, avec la région de Ségou en tête. Selon lui, sur les 55 sections de l’ensemble du territoire national, 42 ont été mises en place. Il a rassuré que toutes les sections de la région de Ségou ont été mises en place. Pour M. Diarra, au regard de tout ce qui précède, l’ASMA devient de facto la troisième force politique du pays. Il a révélé que les différentes performances doivent être consolidées pour les élections à venir. Le secrétaire général du bureau politique national a insisté sur la discipline et l’entente au sein du parti.
Dans son allocution, le Président du parti, SoumeylouBoubèyeMaïga affirme que la région de Ségou a enregistré beaucoup de progrès en termes d’adhésion, de dynamisme. Il estime que c’est une région dans laquelle leurs résultats prouvent que le parti aspire la confiance et espérance. C’est un parti qui cultive le sens de l’école, de l’engagement patriotique. « Beaucoup de gens qui ne veulent pas reconnaitre leurs propres faiblesses cherchent toujours des boucs-émissaires. Quand nous avons enregistré différentes adhésions dont celle intervenue à Ségou avec le député Koumaré et d’autres, les gens ont dit que c’est parce que le président du parti est Premier ministre. Je ne suis pas Premier ministre depuis plus de 60 jours, mais nous continuons d’enregistrer des adhésions. Nous continuons d’accueillir des députés. Donc, notre parti reste un parti dans lequel les citoyens ont confiance. C’est le plus important. C’est un parti qui travaille à rassembler les Maliens autour de ce qui leur est commun, c’est-à-dire notre pays, la nécessité de progresser, la justice, la solidarité », a fait savoir l’ancien Premier ministre du Mali.
Il a signalé qu’ils ont désormais décidé d’agir avec d’autres partis, au premier rang desquels leurs amis de l’ADEMA et d’autres pour constituer un bloc encore plus fort des forces démocratiques et de changement. « J’ai toujours dit que notre souci n’est pas de plaire à ceux qui ne nous aiment pas. Çà, ce n’est pas un problème pour nous. Ce n’est pas indispensable pour nous pour progresser. Je dis souvent que si nous voulons plaire à tout le monde, il faut qu’on change de métier. Il faut être acteur de cinéma et même là, on n’est pas sûr de plaire à tout le monde », a laissé entendre Soumeylou.
Fousseyni SISSOKO, Envoyé spécial à Ségou
Source : NOTRE VOIE