En vert : Mohamed Ag Erlaf, Ministre de l’Administration Territoriale, de la Décentralisation et de la Réforme de l’Etat

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Mohamed Ag ERLAF
Mohamed Ag ERLAF, ministre de l'Administration territoriale

A force de persévérance, il a réussi à installer (la plupart) des présidents des Autorités intérimaires des régions nord, donnant ainsi un nouveau coup d’accélérateur à la mise en œuvre de l’Accord pour la Paix et la réconciliation au Mali. Depuis plus d’un an, l’installation de ces autorités intérimaires était devenue le principal blocage qui retardait l’évolution du processus, notamment l’opérationnalisation des patrouilles mixtes et le démarrage véritable du DDR.

L’intronisation (pardon, l’installation) de ces autorités intérimaires, malgré les soubresauts, est un grand coup que vient de réussir le ministre Ag Erlaf. Qui ne doit pas s’arrêter en si bon chemin ; En effet, installer ces autorités dans leur fonction, est une chose, mais le respect, par elles, de la souveraineté de l’Etat, de sa forme unitaire, sa laïcité, en est une autre. Le ministre Ag Erlaf doit donc aller jusqu’au bout et amener toutes les parties au respect des autres engagements contenus dans l’accord, notamment le retour des services sociaux de base, le retour des réfugiés, la remontée des forces de défense (reconstituées) sur toute l’étendue du territoire, l’organisation des patrouilles mixtes….

En Jaune : Mamadou Ismaël Konaté, Ministre de la Justice, des Droits de l’Homme, Garde des Seaux.

Les propos qu’il a tenus, cette semaine, devant des partenaires, au sujet de son intention de soutenir l’adoption d’une loi sur l’abolition de l’excision au Mali, a crée, cette semaine, une vive polémique avec les organisations islamiques dont la réaction ne s’est pas fait attendre. Dans les Zawia et les  mosquées des prêches sont consacrées aux déclarations faites par le Garde des Seaux. Sa sortie au sujet d’une question dont il était pourtant loin d’ignorer l’extrême sensibilité, a, comme on pouvait le prévoir, provoqué une vive colère chez certains leaders religieux, dont l’imam Mahmoud Dicko, le président du Haut conseil islamique du Mali. Les menaces proférées ont obligé notre ministre à courir, dans tous les sens, en vue rectifier sa maladresse. Pour calmer la situation, il alla jusqu’à se dédire, en déclarant qu’il n’avait pas été compris ; Que la loi à laquelle il faisait allusion, était plutôt la loi sur….les violences conjugales ( ?). Après ses récents démêlés avec la magistrature, revoilà encore Me Konaté prêt à nous embarquer dans une nouvelle crise sociale. S’il a réussi dans son virage à 90°, il doit surtout éviter la répétition ; C’est un carton jaune !

En Rouge : Mme Sangaré Oumou Ba, Ministre de la Promotion de la femme

Chaque 8 mars, fête de la femme, les organisations et associations féminines se mobilisent, à Bamako et dans les régions, pour habiller leurs membres aux couleurs de l’évènement. Cette année, ceci ne s’est pas fait sans frustration. En effet, avec la complicité de certaines personnes, une certaine mafia a été instaurée autour de la vente du tissu du 8 mars. Tout a été fait pour que les femmes ne puissent accéder aux pagnes, au Centre Aoua Keïta où elles l’acquièrent d’habitude. Cette année, tout un système a été mis en place pour orienter les femmes vers le marché où le prix de la balle coûtait les deux yeux de la tête. Au même moment, au département, l’on faisait semblant d’ignorer tout de cette spéculation. Si elle n’avait rien à y perdre, le ministre Sangaré Oumou Ba, avait, néanmoins, toutes les cartes en mains pour mettre fin à une spéculation créée en complicité avec certains commerçants véreux.

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1 commentaire

  1. Bonjour,
    NE PERSISTONS PAS DANS L’ERREUR EN VIOLANT LE PROTOCOLE D’ENTENTE ET L’INCLUSIVITÉ.

    Les problèmes ne sont pas encore TOUS résolus : soyons proactifs, MIEUX VAUT PRÉVENIR QUE GUÉRIR : S’ATTAQUER AUX CAUSES DE LA CRISE AU MALI ET A LA SOURCE DES INCOMPRÉHENSIONS ENTRE ACTEURS (SURTOUT SUR le choix des membres des AUTORITÉS INTÉRIMAIRES ET SUR L’INCLUSIVITÉ) ET RÉAGIR AVANT LES EFFETS INDUITS.

    EST-CE QUE LA RÉPARTITION DES PRÉSIDENCES DES RÉGIONS DU NORD DU MALI, initiée par le CSA de haut niveau, avec les chefs politico-militaires et des ministres, du 10 février 2017, entre les regroupements armés et d’autodéfense, EST LA SOLUTION IDOINE POUR LES AUTORITÉS INTÉRIMAIRES sachant que le protocole d’entente, entre parties Maliennes sous la supervision de la médiation internationale, dit que les membres des autorités intérimaires doivent être issus de la société civile, des membres des services déconcentrés de l’État et des conseillers sortants ?

    Comme la convention subsidiaire (répartissant les membres des autorités intérimaires entre les parties Maliennes) qui avait générée des blocages et avait été rejetée au profit de ce protocole d’entente entre parties Maliennes, UNE TELLE RÉPARTITION des régions, entre regroupements armés et d’autodéfense, A ENGENDRÉ, comme je l’avais prévu à travers plusieurs lettres ouvertes, DES PROBLEMES ET DES BLOCAGES dans toutes les régions du nord du Mali même à Kidal.

    Face à la persistance de la menace terroriste ou djihadiste ou toute menace contre la République et la souveraineté nationale, il y a bien une réponse efficace : c’est constituer un FRONT UNI s’appuyant sur le dialogue ET la conférence d’entente nationale inclusive, s’engageant, avec franchise et sans complaisance, indépendamment des bords politiques, autour de l’accord de paix et dynamisant sa mise en œuvre stricte et franche.

    Comme dit l’accord de paix, le DIALOGUE doit être la base du règlement de tout différend ou tout conflit.

    Mais DIALOGUE ne signifie pas immobilisme, laxisme, il faut AGIR pour garantir la mise en œuvre, inclusive, stricte et franche, de l’accord de paix.

    J’avais déjà écrit plusieurs lettres ouvertes et fait des appels dans ce sens à tous les acteurs.

    Il est temps d’AGIR EFFICACEMENT en impliquant TOUS les Maliens et TOUS LES ACTEURS à travers la mise en œuvre inclusive, stricte, franche et sans complaisance, de l’accord de paix et la conférence d’entente nationale inclusive.

    La conférence d’entente nationale est différente d’une concertation nationale par l’ampleur, la portée et la complexité de cette dernière et par le fait qu’elle n’a pas pour objectif de reconcevoir un autre accord de paix ni de choisir un Président de la République ni de créer une partition du pays ni une fédération ou confédération ou de rendre indépendante une partie du Mali.

    PROFITONS DE CETTE CONFÉRENCE D’ENTENTE NATIONALE POUR GARANTIR UNE INCLUSIVITÉ OPTIMALE ET POUR RECTIFIER L’EXCLUSION OCCASIONNÉE PAR LES AUTORITÉS INTÉRIMAIRES DANS TOUTES LES RÉGIONS DU NORD.

    Un inventaire des problèmes, des besoins, des revendications, des solutions et des approches sera fait à partir des échanges approfondis entre Maliens et d’éventuels consensus établis, sur tout ce qui est relatif à la mise en œuvre de l’accord, en particulier, sur les Autorités Intérimaires, le MOC et le DDR.

    Cdlt
    Dr ANASSER AG RHISSA
    Expert TIC, Gouvernance et Sécurité
    E-mail : [email protected]
    TEL 00223 78 73 14 61

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