Le Premier ministre s’est inscrit dans la logique du pouvoir en déclarant : « Le Mali a inauguré depuis 1992, une ère de démocratie pluraliste fondée sur une Constitution qui institue l’Etat de droit et consacre le principe de la libre administration des Collectivités territoriales. Le gouvernement entend approfondir la décentralisation à travers la régionalisation. » Lisez ce qu’en pense justement Tiéblé Dramé, président du PARENA, au micro de Léïla Beratto :« L’Accord d’Alger crée, à la suite de discussions avec les seuls groupes armés, un autre Mali, celui de la région-État disposant de pouvoirs considérables dirigée par un président élu au suffrage universel direct et dont les décisions sont immédiatement exécutoires. Et pour bien faire, ce président de région-État est un hyper-président, car il est à la fois, président de l’Assemblée Régionale, président de l’Exécutif Régional et chef de l’Administration. La démocratie, c’est la séparation des pouvoirs et la décentralisation, c’est l’organisation des contre-pouvoirs locaux. Là, nous avons la concentration et la confusion des pouvoirs. Appliquées au Nord du Mali dans les circonstances présentes, ces recettes entraîneront fatalement des conflits, donc l’instabilité. »
BD