Une trentaine d’agents relevant des collectivités territoriales est remontée contre les autorités administratives, notamment la Direction Générale des Collectivités Territoriales (DGCT) et le Secrétariat général du gouvernement (SGG) du manque d’intérêt et la discrimination qu’ils accordent à leurs dossiers qui ne souffrent d’aucune ambigüité pour les mettre dans leur droit. Les frustrés demandent du coup, l’intervention du chef de l’Etat, Ibrahim Boubacar Kéita, pour régulariser leur situation administrative. Dans le cas échéant, ils porteront l’affaire devant les tribunaux pour que justice soit faite.
Leur colère n’est autre qu’ils courent depuis des mois, voir des années, entre les structures pour que soit réglée leur situation administrative. En effet, ces agents, selon Balla Fofana, enseignant relevant des collectivités territoriales non moins détenteur de Master de recherche en sciences politiques, option sociologie politique, étaient tous en congé de formation. De retour de formation, a-t-il ajouté, comme stipulent les textes, nous avons fait nos demandes de rappel à l’activité (pour signaler notre fin de formation) et de prise de service. Ce qui devait être suivi immédiatement de la régularisation de la situation administrative. «Mais depuis 2013, nous courons derrière notre régularisation», affirme Balla. Au niveau de la DGCT, dans un premier temps, souligne Balla Fofana, on nous a fait savoir que nos congés de formation sont sous forme de décision ministérielle tandis qu’ils devaient être sous forme d’arrêté ministériel. Chose qu’on ne comprenait pas. Suite à nos démarches, au niveau du SGG, a fait savoir Balla, on a appris qu’il a été instruit à la DGCT d’accompagner nos dossiers avec une note technique justifiant le congé de formation sous forme de décision ministérielle. « Il a fallu plusieurs mois à la DGCT pour faire une note technique pour accompagner nos dossiers au SGG pour être visés afin que le ministre de la Décentralisation et de la Ville signe la régularisation», indique Balla Fofana.
De la discrimination ?
Quand nos dossiers sont arrivés chez le secrétaire général du gouvernement, Mme N’Diaye Fatoumata Diakité, explique Balla, on avait une lueur d’espoir. Mais ce fut de courte durée. Au SGG, dit Balla Fofana, les trois dossiers relevant des agents de l’éducation, de la santé, de l’administration pour être visés, sont donc arrivés. «Tous les congés de ces trois catégories d’agents sont sortis sous la forme de décision ministérielle. Mais à notre grande surprise, nous constatons que seuls les dossiers des agents de santé ont été visés. Et ceux des agents de l’administration et de l’éducation ont été rejetés. Et Mme NDiaye Fatoumata Diakité fait retourner nos dossiers encore à la DGCT pour transformer ces décisions en des arrêtés. Et pourtant, les dossiers des agents de la santé ont été approuvés par elle. Ça c’est une discrimination de la part du SGG que les agents de santé voient régler leur situation et que ceux de l’éducation et de l’administration soient rejetés», martèle Balla Fofana avec déception. Nous ne savons plus quoi faire, a-t-il indiqué. « A la Dgct, le directeur Adama Cissouma n’est jamais sur place, toujours absent. Le directeur adjoint Housseini Touré a des problèmes de communication. Si tu le demandes quelque chose, il s’énerve contre toi. On veut l’intervention du chef de l’Etat IBK pour régler nos situations. Sans quoi, on va amener l’affaire devant les tribunaux », souligne Balla Fofana. Pour terminer, il a dit : « nous ne sommes pas responsables de la sortie de nos congés respectifs à la base de décision ministérielle. D’ailleurs, l’application de la rétroactivité de la loi nous épargne de cette situation d’arrêtés ».
Hadama B. Fofana