Les populations maliennes vont allées aux urnes en octobre prochain, pour choisir ceux qui pendant les cinq prochaines années, s’occuperont de la promotion du développement local et de la démocratie à la base. Mais le comportement dédain qui sourd de cette opération électorale pourtant capitale, préfigure de la qualité des prochains maires de communes et des gouverneurs des régions. C’est l’occasion plus que jamais, de marquer une rupture effective avec la mauvaise gouvernance dont ont fait montre, la quasi majorité des exécutifs à la tête des collectivités décentralisées.
Les élections communales, municipales et régionales d’octobre prochain constitueraient une opportunité offerte sur un plateau d’or, pour affliger les maires et gouverneurs enthousiastes des ressources publiques en leur infligeant une cuisante défaite. Il y a à souhaiter que les populations qui sont les bénéficiaires directes des services à elles offerts par ces élus communaux, réagissent autrement, en sanctionnant par le biais de ces élections, les actes répréhensibles suscitant leurs griefs. Mais cela ne semble pas être le cas pour ces élections à venir, qui normalement doit être tout de même décisif dans la vie de nos communautés, peut-être victimes de la mauvaise gestion des ressources mises à disposition des communes et régions. Mais il y a eu, à notre corps défendant, des circonstances qui ne vont point favoriser ce départ massif de nos nouveaux élus locales, sur qui pèsent de lourds soupçons. En dehors des cas de force majeure, aura-t-il vraiment le jour du vote l’engouement des électeurs, car le faible taux de participation au suffrage universel, est un signe annonciateur, offrant un terrain fertile au retour massif aux affaires de maires ou d’hommes de peu de confiance. Certes, la démotivation de la population face à l’impunité peut expliquer cela. L’expérience de deux décennies de maires peut aussi être mise en avant. Et cela répond à la qualité de la gestion de nos élus, la gouvernance des affaires communautaires.
Et le clou pour ces élections à venir est la nouvelle trouvaille. Celui de la décentralisation poussée avec l’autonomisation des régions, une aubaine pour les rebelles et certaines personnes de moralités douteuses.
Pour peu qu’on ait négligé ce tournant, on s’offre le maximum de chance de confier les destinées des collectivités aux mains de gens incompétents, peu soucieux du développement à la base. C’est une grave erreur que de se comporter ainsi, en laissant trop de marge de manœuvre à ceux-là dont on doute de la qualité de gestion et de management.
Le risque, à terme, c’est que pendant plusieurs années encore, l’épineuse question de bonne gouvernance des affaires communautaires va toujours se poser. Cette génération d’élus risque encore de nous éloigner du coche. Et l’avènement de la vraie décentralisation ne sera pas pour demain. Quel gâchis ! Paul N’GUESSAN
Le peuple malien a sa responsabilité dans la descente en enfers de notre pays le seul pouvoir qu’un peuple à ses sa carte de vote j’espère que les prochaines élections vont être importante pour notre pays
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