Au Mali, une manifestation a eu lieu lundi 22 octobre à Gao, dans le nord du pays. Plusieurs centaines de personnes ont défilé, notamment des membres de la société civile de Gao, Bourem et Ansongo. Ils se sont rendus chez le gouverneur afin de déposer à son cabinet un projet de découpage territorial. Disposition de l’accord de paix d’Alger, qui a mis fin, en 2015, à la crise dans le nord du pays, la réforme territoriale du pays est un des chantiers du gouvernement. Il y a quelques semaines, un projet de loi avait fuité dans la presse créant une véritable polémique. Avec ce nouveau projet, les organisations de la société civile espèrent contenter tout le monde.
Cinq régions, 24 cercles et Gao érigée district, tel est le projet d’un cadre de concertation qui représente toute les communautés de la région. Depuis plusieurs semaines, il planche sur la question.
Ses membres reprochent au gouvernement d’avoir prévu un découpage inégalitaire. « Dans son projet, seules des régions peuplées de nomades ont été créées », déplore Lala Maïga, de la CAFO de Gao, la Coordination des associations et ONG féminines.
C’est dans la presse que les habitants de la région ont découvert le projet de loi du gouvernement. Une surprise totale. « Nous n’avons même pas été consultés », nous a confié Nouhou Abderhamane, le président de la société civile de Gao.
Pour rétablir l’équité, le cadre de concertation propose donc que Bamba, Bourem, Ouatagouna et Ansongo deviennent des régions, chacune composé de trois ou quatre cercles. Une cinquième, Songhoy, serait constituée de trois cercles nomades et quatre sédentaires.
Gao quant à elle devient un district, statut jusque-là réservé à Bamako, composé de six communes. Joint par RFI, le gouverneur de Gao, Sidiki Samaké, était lundi à Bamako et n’avait pas encore pris connaissance du document.
Et le gouvernement retombe dans les mêmes erreurs à chaque fois. Le nouveau découpage est a été élaboré en concertation avec tous les acteurs politiques maliens. Maintenant qu’il faut adopter la loi les politiciens assoiffés de pouvoir manipule l’opinion sans que le gouvernement réagissent pour expliquer le bien fondé de la chose. La même chose s’est produit avec la révision constitutionnelle. Il faut donc que le gouvernement malien rassure les maliens de la nécessité de ce découpage en expliquant les clairement les critères. C’est pourtant pas difficile de communiquer.
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