Mairie de la commune rurale de Sangarébougou : Un calvaire généralisé pour les usagers

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La mise en œuvre de la politique de décentralisation au Mali a abouti à la création des communes sur toute l’étendue du territoire national. Cette entité est désormais la collectivité territoriale de base de la nouvelle organisation administrative décentralisée et démocratique de l’Etat malien. Partageant certaines prérogatives désormais avec le pouvoir central, elle est responsable du développement au niveau local. Malgré ce boulevard propice au développement, la Mairie de la commune rurale de Sangarébougou fait office de brebis galeuse au Mali. De quoi s’agit-il ?

Dans le processus de décentralisation, la commune est systématiquement placée sous la responsabilité d’un organe élu, dénommé conseil communal. Celui-ci en son sein désigne le maire et ses adjoints qui forment le bureau communal. Cette entité a en charge la gestion des services de la commune afin qu’elle remplisse ses fonctions qui sont entre autres : la gestion administrative de la commune, les services de l’état civil, les services financiers, les services techniques et les services de développement. Tout cela pour satisfaire les besoins quotidiens afin d’assurer le bien être des populations. Le conseil communal exerce ainsi un pouvoir et des responsabilités confiés par les habitants de la commune. Au terme de son mandat, il doit rendre compte aux citoyens qui ont un droit de regard sinon un devoir de participation dans la gestion de leur commune.
Dans la mairie de la commune rurale de Sangarébougou, Marcel Koné qui, par la suite du décès de son prédécesseur Mamadou Coulibaly, est devenu maire et son équipe ne sembleraient pas avoir compris les préoccupations de la population. Selon des sources concordantes, l’acquisition ou la production d’un acte administratif à la Mairie de Sangarébougou est un processus de longue haleine. Les usagers passent beaucoup de jours à attendre satisfaction de leur besoin. Ce qui souvent abouti à des désagréments importants pour certains. Il faut avoir la patience comme un pêcheur pour pouvoir supporter les tracasseries administratives des services de cette mairie qui n’est pourtant pas la moins nantie du pays.
A cela, viennent se greffer la pénurie récurant d’eau, les mauvais états des routes. Si Kassim Sidibé a pu trouver un début de solution à travers des forages offerts gracieusement à la population en ce qui concerne l’eau, il convient de noter que l’équation des routes reste sans issue. Les routes principales qui traversent la commune sont dégradées à tel enseigne que les usagers sont obligés de rouler au rythme d’un cortège funèbre afin d’éviter à leurs engins des endommagements en ces temps de vache maigre. Or, les années précédentes, le défunt maire, feu Mamadou Coulibaly s’employait à réparer les différentes routes avec les moyens de bord, facilitant ainsi la mobilité des populations de la commune. De nos jours, la plus part des taximan refusent systématiquement d’opérer dans certains quartiers de Sangarébougou.
D’après certaines sources, on ne peut rien contre la volonté de Dieu, sinon le maire défunt ne serait pas parti. Là où on regrette les morts, c’est que les vivants ne sont pas à la hauteur de leur mission. Toujours selon nos sources, le conseil ne pense qu’à lui-même. Il n’excelle que dans la spéculation foncière. Ce fait semblerait-il est leur activité de prédilection, surtout après la levée des mesures de suspension du ministre des domaines. Le manque de machine dactylo, d’imprimés et d’autres outils de travail, sans compter l’accumulation des factures d’eau et d’électricité impayées constituent aujourd’hui de grosses difficultés dans la mairie de Sangarébougou, qui par ricochet affecte les activités de la population. Selon certaines indiscrétions, il semblerait également que les conseillers dans cette mairie préféraient célébrer leur mariage dans les mairies des communes voisines. C’est vraiment ridicule de bouder les services d’état civil de sa commune au profit d’une autre commune. N’est ce pas le comble !
A suivre …
MC

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